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Mercredi 1er Août 2006 Fini le voyage et l’aventure, nous voici de retour sur la terre ferme !!! C'est le dernier chapitre de ce journal de bord. Nous
sommes partis de Horta, l’île Faial aux Açores, le
jeudi 6 juillet à 18h, direction de la Bretagne. Trois jours plus tard, le vent revient, oufffffff, mais pile poil dans notre direction. Trois jours de prés serré en direction du Cap Finistère de l’Espagne. Navigation assez fatigante, avec une bonne allure et une bonne gîte. Le moindre effort est fatigant, on s’accroche comme on peut dans le bateau, la cuisine est sportive au risque de se prendre la casserole bouillante !! Le vent ne veut pas tourner, nous envisageons même de nous arrêter en Espagne pour téléphoner à la famille et éventuellement attendre que le vent tourne. Mais, à 150 miles nautiques des côtes espagnoles, le vent change de direction et opte pour un vent de Sud, c'est impec !
Nous trinquons au Dieu Eole et refaisons nos calculs pour arriver à temps le samedi 22. Le vent nous pousse, qu’est ce qu’on est content quand çà marche bien !!! Nous évitons les cargos, hop à gauche, hop à droite, on regarde même aux jumelles pour savoir de quels côtés les prendre quand ils arrivent de face !! Un total de 20 cargos en 12 heures, nous sommes bien sur le rail. Nous avons évité de très près un gros bateau de pêcheur. Je suis de quart, une petite brume sur l’horizon, un bon tour d’horizon oblige, pas de bateau, je rentre pour m’installer devant le portable pour voir notre position et au bout de 8 minutes, un bruit de moteur se fait entendre à l’intérieur du bateau. Je sors vite la tête dehors et un cargo pêcheur à pleine allure nous passe juste sous le nez, à environ 30 mètres. Nous avons eu le droit à un petit coucou d’un pêcheur !!! Grosse frayeur... Le vent nous abandonne encore une fois, le jeudi 20 juillet au petit matin à 100 miles de Ouessant. Un bon ponçage du couvercle de la pompe à huile et on démarre le moteur. Nous sommes reparti et nous décidons de ne plus éteindre ce fichu moteur au risque qu’il ne se rallume plus ! Lorsque nous arrivons à Ouessant, nous décidons de nous arrêter au Port Darlan, mais nous ne pouvons pas amarrer le bateau à la digue. Le cap’tain Gaëtan me débarque sur une petite annexe pour que je puisse grimper sur l’échelle de la grande digue. Un breton, Bernard (propriétaire d’un Muscadet), venu en vacances sur Ouessant, me prête son vélo pour téléphoner d'une cabine téléphonique située à l’aérodrome pour connaître les horaires d’ouverture du barrage de la Rance et bien sûr, rassurer la famille que nous serons sûrement en retard ! Sur la route, je double tous les vacanciers à bicyclette, on aurait dit la carte aux trésors !! Je regrimpe dans la barque en bois qui chavire assez facilement, et monte sur Ty-Punch pour repartir direct sur Saint Malo. Durée de l’escale: une heure. Moteur toujours allumé, nous hissons parfois le spi pour avancer encore plus vite. On a les yeux rivés sur la vitesse, en calculant les moyennes à tenir pour arriver à temps pour l'une ou l'autre écluse du barrage de la Rance. Des journées fatigantes avec le bruit du moteur nous empêchant de dormir avec le stress de ne pas arriver à l’heure. Au cap Fréhel, nous nous rapprochons d’un bateau nommé comme par hasard Ty-Punch. Nous lui demandons de téléphoner à Jo la Guitoon pour l'informer de notre retard et rassurer la famille ! Nous passons le barrage de 19h et nous arrivons avec 4h30 de retard, à 21h à la cale de Plouër sur Rance, attendus patiemment par la famille et les amis. J’espère que le verre de Ty-Punch nous aura excusés du retard ? En tout cas une bonne galette saucisse une crêpe de Jo la Guitoon avec un bon verre de cidre, nous ont fait le plus grand bien.
Voilà c'est la fin de notre voyage... il nous a fallu 8 mois de préparation pour passer une dizaine de mois à voyager, à parcourir toutes ces îles tout en accomplissant nos missions d'aide humanitaire grâce à "Voiles sans Frontières" et "Enez Verde". Nous sommes encore tout imprégnés de cette aventure, de ces rencontres, de ces paysages parcourus et de ce premier grand défi maritime ! Nous sommes prêts à repartir pour de nouvelles aventures. Merci à vous tous de nous avoir suivis et de nous avoir encouragés. Nous espérons que vous aussi, vous avez passé de bons moments à suivre notre périple. @
bientôt.
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Reçu le Jeudi 6 juillet 2006 Traversée de l’Atlantique "deuxième"du 7 au 30 juin -Iles des Açores Le voyage continu, nous sommes désormais aux Açores après 23 jours de navigation. La traversée s’est très bien passée avec un vent d’Est pour la majeure partie du trajet. Nous avons tout de même été obligé de monter très haut en latitude pour avoir des vents favorables.
Nous avons parcouru 2 500 milles au lieu des 2100 en route direct et passé le cap des 10 000 milles. (1mille=1,852 Km)(Un Ty-Punch obligé pour fêter cela) La vie à bord est devenue une petite routine, avec nos quarts de 2 heures pour la nuit: réceptions des cartes météo, lecture, films, cuisine, pêche, etc. Nous avons pris une petite dorade au début du trajet et un thon de 85 cm au petit matin avant d'arriver aux Açores ; ce fût une matinée boucherie car on a essayé de garder un maximum de nourriture en conserves stérilisées, au vinaigre et séchée au soleil avec du sel. Un congélateur aurait été bien pratique !! Des dauphins sont venus souvent nous rendre visite en jouant avec l’étrave du bateau, passant sous Ty-Punch à pleine vitesse et faisant de jolis petits sauts pour nous dire au revoir. Nous arrivions désormais à les entendre arriver avec leur petit son aigu et le plus joli, c’était la nuit, quand avec leur sillage ils faisaient briller les planctons, comme de grandes traînées phosphorescentes qui se s’entrecroisaient. Un très beau spectacle dont on ne se lasse pas ! Nous avons également vu un cachalot passer à 10 mètres à côté de nous; un mammifère impressionnant par sa taille. Cinq jours plus tard, nous avons senti une odeur de poisson portée par le vent et nous avons apercu un attroupement d’oiseaux au loin. Nous avons changé de cap pour voir ce qui se passait sur les lieux: une baleine ou un cachalot complètement déchiqueté becté par les oiseaux et poissons. Impossible de connaitre la cause de sa mort, dommage !! Vendredi 30 Juin, nous sommes arrivés au petit matin à Lajes das Flores à Flores. Toute la nuit nous avons essayé de freiner le bateau pour aborder la côte de jour. Mais rien à y faire, on avait beau réduire toutes les voiles, Ty-Punch galopait, nous avons pris l’île bien plus au Sud pour mouiller de jour à la voile, parmi les nombreux bateaux de voyage. Nous faisons connaissance de plusieurs bateaux français et d'un drakar norvégien, qui finissait sa boucle comme nous mais dans des conditions moins confortables. C'est à dire qu'ils vivent tout le temps sur le pont (pas de cabines dans ce genre de bateau), donc qu’il pleuve ou qu’il vente, ils mangent et dorment dehors !! Nous avons rencontré le bateau Igloo dont le propriétaire a été bloqué trois années consécutives dans les glaces de l’Antarctique. Un livre a été publié aux éditions Arthaud « Le Bateau-Igloo »… Sinon tous les bateaux se retrouvaient chez Paula’s Bar à 200m du quai. Flores, c’est génial, tout est gratuit ou presque! nous débarquons après une longue sieste, pour diverses courses. Un policier nous aborde pour faire les papiers, impeccable ! cela évite de chercher le bureau ! Nous avons à disposition de l’eau gratuite au quai avec des douches et toilettes et dans le centre ville, l’accès Internet est gratuit (un grand décalage avec les Antilles). Sur une île aussi belle, la randonnée s’impose mais nos articulations après 23 jours de navigation souffrent énormément !! Pour ce qui est du paysage, jugez-en par vous-même sur les photos, c’est magnifique, tout est vert, des hortensias délimitent les champs et les routes… des vaches, des chèvres… des habitants très accueillants qui en voiture sont prêt à changer leur destination pour nous montrer les meilleurs endroits de l’île. Des coins pique-nique avec barbecue, bois, lavabos, toilettes avec papier toilettes ! sont installés à plusieurs points de vue de l’île, c’est extra ! En gros, c’est un petit paradis où tout le monde est content. Lors d’une randonnée, nous applaudissons les Açoriens qui agitent le drapeau portugais et qui klaxonnent en voiture dans toute la ville parce qu’ils viennent de gagner contre l’Angleterre. Nous, nous arriverons, après la randonnée, chez Paula’s bar juste avant le but de Henry et pour regarder la fin du match avec les autres français et des québécois. Grand moment !! Le lendemain, nous dégustons la soupe de l’Esprit Saint dans le village de Fazenda. Une fois par an, un repas gratuit est offert à tout le monde avec au menu une soupe de poissons, un plat de poissons divers, thon, barracuda, murène, merlin, etc… avec des patates à l’eau et du vin. Le lundi, nous partons en stop pour une grande randonnée dans l’île, pour aller voir les lacs et cascades qui valaient bien le détour. Le lendemain, nous repartons pour la ville de Horta sur l’île de Faya rejoindre le bateau des quebecquois et Alexandra, Etienne et son papa sur Equinoxe, pour regarder le match France-Portugal. A
l’heure où j’écris, nous sommes sous spinnaker aidé
du moteur à deux heures du match, çà va être
juste, nous y seront peut être pour la mi temps !! Nous préparons
le kayak, prêts à sauter dedans une fois jetée
l’ancre. @ bientôt. L’équipage Ty-Punch
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Reçu le Vendredi 26 mai 2006 Martinique deuxième édition. C’est bien calme sur le site, mais nous avons attendu la fin des partiels pour vous raconter notre deuxième escale en Martinique (avant notre départ en avion) qui fût riche en rencontres et en paysages. Nous avons énormément apprécié de jeter l’ancre à Saint Pierre, au pied de la montagne Pelée, après nos jolis zigzags de 4 jours. C'est un très joli mouillage en face de la ville de Saint Pierre au milieu des épaves coulées lors de l’éruption volcanique de 1902. Nous tentons une excursion dans les gorges de la montagne, mais, après avoir marché une bonne heure, nous tombons sur une carrière qui a complètement détruit et interdit l’accès de l’entrée du sentier de randonnée. Nous faisons alors demi-tour, démotivés à marcher davantage. Nous regagnons le bateau pour commencer à le préparer pour la transat retour, en particulier, les winchs et une nouvelle fixation de l’étai largable. Le lendemain, nous descendons au sud pour mouiller près du Fort Saint Pierre, à Fort de France pour se ravitailler et se déclarer aux douanes françaises !! Une fois les courses finies, nous passons de l’autre côté de la rade pour se retrouver à l’anse Mitan, un coin très touristique, avec ces nombreuses résidences, hôtels et restaurants. Nous avons invité Emilie et Michel Hubbel de l’Association Voiles Sans Frontières Caraïbes à venir boire un verre de Ty-Punch sur notre Ty-Punch afin de parler de nos aventures, de l’acheminement des colis, des problèmes liés à Haïti, et des échanges entre associations, VSF Caraïbes, EHMF (Enfants Haïtien Mon Frère), EHFA (Enfant Haïtien France Action) et la nôtre. Une belle chaîne de solidarité… Nous essayons tant bien que mal de faire du stop pour visiter la distillerie la plus proche, à savoir le rhum La Mauny. Au bout de 2h, nous sommes seulement à mi-chemin. Nous croisons Michel en voiture qui nous dit qu’il est préférable de prendre une autre route pour s’y rendre. Nous montons dans son utilitaire qui nous amène à un point stratégique, mais qui est aussi notre point de départ ! Marre de faire du stop, nous décidons de rentrer au bateau pour aller plonger. Sur le chemin du retour, une voiture s’arrête et nous demande si l’on est du bateau Ty-Punch (on sait que l’on est connu en Martinique mais à ce point là !!!). C’était Annelise Arsant avec sa fille qui avait collecté du matériel donné à Voiles Sans Frontières que nous avons acheminé jusqu'à la crèche de Port au Prince en Haïti. Elle nous avait reconnus grâce à la photo parue dans le France Antilles et du journal de la crèche. Que le monde est petit !! Et nous avons pu rejoindre Ty-Punch. Christophe
et Annelise Arsant nous ont gentiment invités à savourer
une bonne douche, un bon Ricard, un très bon repas, un bon
digestif avec un bon vieux Rhum Clément, une bonne lessive,
un bon lit, un bon sommeil, un bon .... Quel bonheur !!! Du coup,
on ne les a plus lâchés ! Après une bonne nuit,
ils nous ont emmené visiter cette fameuse distillerie La
Mauny. Nous nous sommes rendus compte que c'était quand même
plus simple de s’y rendre en voiture !!! Nous avons vite compris
qu’en Martinique, il faut absolument un véhicule ! Le départ en avion approche, plus que deux jours pour enlever tout ce qu'on ne peut pas laisser dans le bateau. Nous avons déposé nos affaires dans la voilerie de Michel Hubbel. Il nous a également prêté son utilitaire pour ce déménagement et il nous a même révisé la Grand Voile et le génois pour la transat retour. Très sympa ! Michel et Emilie nous ont également hébergés et nous ont fait déguster un plat local: une délicieuse tarte à la patate douce faite par la grand-mère d’Emilie. Humm !! Nous remercions toutes ces personnes pour nous avoir aidé à réaliser nos projets car ils font un excellent travail de solidarité pour aider l’orphelinat de l’Ile à Vache et la crèche de Port au Prince, bravo. Nous
prenons l’avion le 3 mai, destination la France, les partiels !!!
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Reçu le Samedi 29 Avril 2006 Ile Aves Une
île que l’on n’oubliera pas non plus, pour les adeptes du harpon,
c’est LE spot à chasse sous-marine avec de très jolis
fonds. Avant
de mouiller, nous sommes interpellés par la Navy qui débarque
sur le bateau pour des contrôles de papier et visiter l’intérieur.
Tout se passe très bien, pas de problème, on peut mouiller
dans la baie sans débarquer sur l’île, et nous leur demandons
si l’on peut chasser dans cette superbe eau turquoise. Mais il faut
avant tout, demander la permission au capitaine qui est resté
sur la plate-forme. Première sortie Sous
l’eau, une très grande visibilité, ce qui nous donne
le temps de voir un requin foncer sur nous !!! lol. Une très
grande diversité de poissons en particulier, des balistes,
des perroquets, des bonites et surtout des Barrrrrracouuuuuudas !!!
(Prononcez comme dans Astérix et Obélix) Un gros poisson
qui a de quoi faire peur quand il s’approche de vous en ouvrant la
bouche comme pour vous hacher menu !!! Je peux vous dire que nous
ne faisions pas les malins en les voyant, il vaut mieux être
équipé d’un couteau en cas d’attaque. Nous revoyons la Navy, abordant notre bateau, en tenue décontractée, short, tee-shirt pour nous demander si nous n'avions pas par hasard une pièce de rechange pour leur harpon, malheureusement non, on leur conseilla d’aller chez Décathlon !! Désormais, ils sont devenus nos amis, ils nous appellent sans cesse « My friends » que se soit sur le bateau ou à la VHF. Une fois le ventre bien rempli, nous nous équipons de couteaux, moi d’un petit couteau de plongée et Gaëtan du grand couteau de cuisine car c’est lui qui a le plus de chance d’avoir ce gros poisson avec son grand fusil d’une portée de 5m50 et d’un embout fin. Le mien étant d’une portée de seulement 3m50 avec un gros embout. Nous sommes alors motivés pour la pêche au gros. La deuxième sortie Nous
nous écartons d’environ 10 mètres, pour quadriller la
baie et au bout de seulement 10 minutes, la proie est là, juste
en face de Gaëtan. Il ne tire pas, se dirige ensuite devant moi
et j’essaie tant bien que mal de viser dans la tête mais le
bout de la flèche le troua seulement dans le corps, pas assez
près pour le percer et s’en alla très rapidement se
cacher !! Nous repartons quand même en espérant en trouver
un autre. Après cette rencontre, (cela nous a refroidit), nous nous contenterons seulement d’une bonite grillée à la poêle avec du riz, comme dab. ! Frustrés de ne pas avoir ramené ce gros poisson pour notre trophée et pour l'offrir à la Navy, afin de visiter le centre d’observation, nous décidons de rester une nuit de plus et d’y retourner le lendemain matin encore plus motivés, avec la rage de vaincre ce gros poisson. Troisième sortie Toujours
la rage au ventre, à en faire des rêves la nuit pour
ma part, nous repartons dans une autre direction où l’on trouve
au bout de 10 minutes un barracuda faisant sa petite promenade du
matin et qui passa juste devant Gaëtan, et le shoota dans l’œil.
Notre tactique était de viser la tête pour le tuer plus
rapidement, sinon il pourrait, avec une flèche dans le corps,
se débattre davantage et pouvant casser par mal chance le boot.
Le temps d’une séance photo, et nous repartons pour avoir chacun le sien, j’en revois deux mais il me faut approcher de très près pour les avoir, chose pas du tout évidente quand ils nous voient, ils commencent à partir et direct, d’un coup de queue, ils partent avec une accélération fulgurante dans l’obscurité. Il y a de quoi être frustrés, mais nous explorons les rochers du bout de la baie. Nous pouvons observer des crevasses, des galeries que nous traversons, des poissons de toutes les couleurs qui nous entourent, des grosses raies qui nagent paisiblement…. Quel régal !! Nous
retournons à la base Ty-Punch pour informer la plate-forme
que leur poisson est prêt à être cuisiné. Nous
retournons dans l’eau pour récupérer trois ou quatre
poissons pour nos futurs plats cuisinés. Gaëtan tira sur
une baliste qu’il ramena au bateau le temps que je surveille les arrières,
et de un ! Après une séance photos: atelier découpage, écaillage, vidage, filetage, cuisinage et mangeage du perroquet préparé en papillote avec des pommes de terre, petits pois et carottes, quel festin ! Çà change des conserves (pour le poisson parce les petits pois, carottes ne viennent pas du jardin) !!! Fin du séjour au paradis, nous quittons l’île Aves en disant au revoir à la Navy qui fut bien sympathique à part le capitaine, mais bon, il a sûrement des ordres à suivre, pas de touristes sur la plateforme. Direction la Martinique, nous sommes à 160 miles avec un vent droit dans notre direction, pas génial pour s’y rendre rapidement, mais bon, il va falloir faire avec !! 4 jours de navigation plus tard…. Ça
y'est, nous sommes enfin arrivés en Martinique, la navigation
au près, c’est pas génial ; en une journée, nous
faisions beaucoup plus de manœuvres que 16 jours de traversée
de l’Atlantique !! Avec un vent d’Est pour arriver à Saint Pierre, au pied de la montagne Pelée. A très bientôt
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Reçu le Lundi 24 Avril 2006 La
République Dominicaine Une
escale que l’on n’oubliera pas de si tôt … pleine de rebondissements
!!! Tout à commencé par la navigation, nous devions au départ faire une petite escale en Rép. Dominicaine à Santo Domingo pour la visiter et y faire quelques courses pour Haïti et le retour sur la Martinique ; sachant que, le retour se fait avec un vent (Est, Nord Est), un courant de face et les Alizés qui faiblissent, nous prévoyons alors de 10 à 17 jours au maximum, comme une traversée de l’Atlantique (en comptant beaucoup de marge). Mais, il s’est avéré que nous avons déchiré notre deuxième spi sur 14m, à la fin de la navigation Martinique - Rép. Dominicaine, ce qui change beaucoup notre planning. Sans spi et un moteur dans lequel on n’a pas trop confiance pour aller sur l’île à vache près d’Haïti, serait une perte de temps énorme, sachant que l’on a mis 8 jours pour faire 560 milles avec un spi hissé jour et nuit et le moteur qui a marché 15 heures. (Sur la fin, le voyant d’huile se rallumait mais nous connaissions la cause du problème, mais on ne va pas vous embêter avec ce fichu moteur, passons). Nous décidons alors de laisser le bateau au port de Santo Domingo et de louer une voiture pour livrer les paquets destinés à l’orphelinat « Enfant Haïtien Mon Frère » à Port au Prince. N’ayant pas de guide de navigation de la Rép. Dominicaine mais seulement un petit guide touristique, nous mouillons, le mercredi 5 avril, à 10 km de Santo Domingo pour voir si le port possède une marina ou un mouillage. Nous rejoignons à la nage la côte pour ne pas laisser l’annexe et prenons le bus dans la jungle humaine de Santo Domingo où vivent 4 millions de personnes. Nos missions sont alors de trouver une carte, téléphoner à l’orphelinat pour le changement de programme, se renseigner des prix de voitures de location, trouver une marina, échanger nos Dollars US, le tout dans une ville que nous ne connaissons pas avec des motos partout, des voitures marchant aux bombonnes de gaz, des camions et des routes défoncées !!! Le tout sous 35° à l’ombre, chaud !! Le
lendemain, nous quittons le mouillage vers 7h pour Santo Domingo,
un petit vent nous pousse pour nous abandonner à un petit
Mille de l’entrée du port. Gaëtan tente alors le remorquage
au kayak le temps que je ponce le couvercle de la pompe à
huile qui fera redémarrer le moteur. (je passe l’explication) Nous roulons jusqu’à 2h du matin, mais entre-temps, nous avons eu une crevaison lente à cause d'un énorme nid de poule dans un virage, roue bloquée par le choc, nous perdons une demi-heure. On se perd dans un village paumé, on retrouve la bonne direction mais la route est remplie de nids de poule, on se demande si l’on fait demi-tour pour reprendre le bateau (grand stress), mais nous continuons. La route s’améliore un peu au bout de 3 km, mais pas encore adéquat pour une roue de secours. Cette route traverse des champs de bananes et de cannes à sucre, entrecoupée d’une voie ferroviaire. Nous nous arrêtons alors dans un petit chemin entouré de bananes pour dormir un peu, et repartir vers 6h, au lever du jour pour arriver à 8 heures et demi à la frontière. La frontière République Dominicaine - Haïti Alors là, commence la lutte pour rentrer en Haïti. On nous demande 25 $US (un peu moins de 25 €) chacun pour passer la frontière sachant que la voiture doit rester sur place vu que c’est une voiture de location. Nous voyons des autochtones passer avec leurs poules, leurs courses et ce n’est pas possible que ces gens là payent cette somme à chaque fois pour rentrer. Deux jeunes nous aident à passer sans payer en leur expliquant que l’on vient seulement pour une journée et y livrer des cartons pour un orphelinat. Il faudra encore renégocier à la frontière haïtienne pour ne pas payer. L’astuce utilisée pour négocier un prix était simple, je gardais la bourse et je redonnais discrètement à Gaëtan un petit billet voir deux pour qu’il ait l’air fauché et ainsi négocier à bas prix (voir gratuit) la douane, le taxi ou la moto… Reste à trouver un moyen de transport pour se rendre à Port au Prince. Gaëtan se rend à la frontière haïtienne en moto (donc avec un seul billet) qui se trouve à un km pour trouver un tap tap (aluguer du Cap Vert ou pick up aménagé). Une fois trouvé, et le prix négocié, nous garons la voiture près de la police nationale de la Rép. Dom. et embarquons les 8 cartons sur deux motos taxi, nous compris pour se rendre en Haïti. Deux sur le réservoir, et un carton sous chaque bras, et il faut savoir qu’on ne porte pas de casque sur cette île. Nous attendons une bonne heure dans le Tap tap avant de partir, le temps de le remplir, à savoir 12 personnes bien entassées, plus, les nombreux sacs et cartons de chacun entre les jambes et sur le toit. Temps du trajet : deux heures avec les embouteillages de Port au Prince et des villes environnantes. Nous voyons des tas d’ordures dans les rues avec des gens qui y dorment, des égouts qui débordent jusqu'à former un grand lac, les chars des casques bleus immobiles à l’ombre des habitations qui font de temps en temps la circulation, un vrai bordel… Une fois à Port-au-Prince, nous reprenons un taxi break complètement déguinglé pour nous amener à l’orphelinat qui était très bien caché. On aurait mis beaucoup plus de temps si on avait pris la voiture de location et puis, on aurait eu l’air de quoi avec une voiture neuve dans Haïti !!! Nous restons une petite heure, le temps de se rafraîchir avec une boisson, faire connaissance avec Teissy, une mignonne petite fille de 3ans, et de Rolande Lafontant, la fille de Ita la fondatrice de la crèche, agée de 83 ans. Rolande nous raconta l’histoire de certains jeunes arrivés à la crèche tout petits, et elle nous expliqua aussi le fonctionnement de la crèche que vous pouvez retrouver sur leur site http://ehfa.site.voila.fr. C’est une association "Enfant Haïtien France Action" qui aide la crèche par des dons, des envois de colis par avion. Depuis peu de temps, Voiles Sans Frontières Caraïbes aide cette association qui approvisionnait jusque là, un orphelinat tenu par des sœurs sur l’île à Vache, situé en face d’Haïti. Cela nous a fait très plaisir d’acheminer directement ces colis à l’orphelinat. Cela nous a permis de voir les enfants résidents et les personnes qui s’occupent si bien de la crèche. Nous leurs souhaitons bonne continuation et que cela perdure. Nous serions bien restés un peu plus de temps dans la crèche, mais nous devions malheureusement repartir à la frontière avant qu’elle ne ferme et pour récupérer la voiture de location avant la nuit !! Ce sont des jeunes d’une vingtaine d’année arrivés tout petits à la crèche qui nous ramènent beaucoup plus rapidement que l’allée avec le pick up de l’orphelinat. Arrivés à la voiture, deux mecs nous voient venir, l’un se met devant la voiture et nous demande de l’argent parce qu’il a soit disant surveiller la voiture et l’autre qui nous dit qu’il faut payer le parking et refaire un tampon sur le passeport. Nous ne les écoutons pas, nous rentrons vite dans la voiture et repartons pour Santo Domingo. A mi-parcours, nous nous arrêtons à une petite ville balnéaire Bahonas prendre un rafraîchissement et ainsi se reposer tranquillement dans la voiture. Il est 22h, un dodo bien mérité. Nous sommes samedi 8 avril, nous repartons le lendemain au lever du soleil, 6h. Nous arriverons seulement vers 11h au bateau, après une petite sieste et un déjeuner, nous lavons vite fait la voiture pour qu’ils ne s’aperçoivent pas quel a fait du 4-4 et rendons la voiture à l’agence. Nous réussissons à avoir un prix, et récupérer un bout de la caution !
Navigation de nuit pour se rendre à San Pedro, plus à l’est. Disparition
de Ty-Punch Nous
arrivons au petit matin, nous mouillons juste en face de la plage
et nous nous dirigeons vers le centre ville écouler nos derniers
billets qui devaient au préalable payer la place du port.
Au retour des petites courses, nous voyons le kayak enchaîné,
toujours là, mais nous ne voyons plus Ty-Punch, il n’est
pas parti s’éclater sur la digue située juste derrière,
le bateau était bien ancré et le vent avait un tout
petit peu forcit mais pas au point de décrocher notre Ty-Punch.
Nous nous rendons ensuite au bateau avec un petit comité de 6, 7 personnes dont un avec un gros fusil de guerre. Et là, pas contents, mais vraiment pas contents du tout, nous constatons de grosses rayures sur tout le côté droit avec de grosses traces bleues et noires ; en gros, toute la peinture est à refaire. En plus, Ty-Punch frotte sur un gros pneu laissant de grosses empruntes, ils ont essayé d’ouvrir la porte, ils ont touché à toutes les drisses (boots) pour remorquer le bateau, ce sont vraiment des nuls au remorquage et non équipés pour cela. On s’en souviendra de la Rép. Dominicaine !!! Nous larguons vite fait les amarres très énervés pour se rendre sur l’île Baeta pour sa réputation de spot à poissons, mais comme nous arrivons en début de nuit, nous ne voyons pas que c’est une plage réservée aux touristes. Le lendemain, un énorme bateau de croisière vient mouiller à côté de nous, on nous demande alors de partir à cause des va et vient des chaloupes et puis, je pense que nous ne rentrons pas dans le cadre du paysage. Nous devions chasser et caréner, nous partons sur une autre île plus loin réputer pour ses plages les plus belles des Antilles. Lors
du trajet, nous voyons beaucoup de bateaux partir de l’île
Saona en direction d’un port, et nous apercevons au loin, un énorme
grain (nuage localisé avec beaucoup de pluie) avec un vent
de 45 Nd que nous traversons tant bien que mal. Surpris, nous n’avons
pas eu le temps de prendre les vestes de quart, nous sommes complètement
rincés ! Nous roulons entièrement le génois
et prenons deux ris dans la GV (Grand voile). Nous arrivons pour
le coucher du soleil en face d’une plage à touristes encore
une fois. Voilà pour nos aventures, fortes en sensation, géniales, même si nous avons eu des galères, cela restera de bon souvenir !! @
très bientôt.
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Reçu le Jeudi 6 Avril 2006 La
Dominique Notre deuxième coup de cœur de ce voyage après le Cap Vert, c'est l'île de La Dominique. Nous arrivons le jeudi 23 mars à Roseau, la capitale. Dès notre arrivée dans la baie, nous sommes accostés par deux « Boats Boys » avec leurs petits bolides de 40ch qui nous proposent le cor mord à 10 € la nuit ou un palmier à 5€ les trois nuits. Ne connaissant pas la fiabilité des cors mord et en faisant attention au porte-monnaie, nous optons pour le palmier. Nous mouillons alors notre ancre et accrochons l’arrière du bateau à un poteau sur la plage de galets… Parfait !! Ce n’est que le lendemain que nous descendons du bateau pour nous déclarer à la douane et à l’immigration pour pouvoir visiter cette île qui est très enrichissante, paraît-il ! Située
entre la Martinique et la Guadeloupe, la Dominique se différencie
par son relief accidenté et sa forêt tropicale qui
occupe la majorité du territoire. Elle détient une
grande réserve naturelle, très bien protégée
par l’état qui sait aussi en profiter en faisant payer 2
$ US chaque point touristique (cascade, lac, etc.) Sur le territoire, une population de seulement 100 000 habitants, dont 15 000 à Roseau la capitale et 4 000 à Portsmouth, l’ancienne capitale. Les gens parlent anglais et le créole français, ils sont sympathiques et accueillants, pour ne pas dire, très cool. Ils ont tout pour vivre correctement, le climat leur permet d’avoir une grande variété de fruits et légumes, et l’eau y est abondante. Mais ils sont sur la trajectoire des cyclones ; en 1979 et en 1986, les cyclones David et Hugo ont ravagé l'île et meurtri sa population: des milliers de blessés et les deux tiers des habitants privés de toit. Aïe !! Enfin voilà pour le petit résumé. Nous avons pu découvrir la cascade Trafalgar Falls où nous avons pu nous baigner dans une eau bien fraîche, une bonne douche, ça faisait si longtemps, un mois environ !! Mais on avait oublié le shampooing ! On pouvait également prendre une douche chaude, un peu plus bas; un petit ruisseau d’eau chaude sortait des roches. Que du bonheur !! Nous
rencontrons par hasard, mais vraiment par hasard, en cherchant la
godille (rame) de l’annexe sur la plage de galets, Michel, un sculpteur
breton-normand venu s’installer à Roseau. Il a acheté
un terrain en bordure de mer, en face du mouillage et près
du centre, pour s’installer et y monter une petite guinguette. Il
nous indiqua un petit bar, « Le Black Boy », très
bien caché dans les palmiers, l’entrée fait à
peine la largeur des épaules, mais authentique avec ces couleurs
vert, rouge et bleu avec un énorme touret en guise de table. Il
nous conseilla la soufrière, l’entrée à 2 $US,
nous suivons un ruisseau d’eau chaude pour arriver à une
montagne de souffre où l’on vous épargne les odeurs
!! On a l’impression que c’est plutôt une montagne d’excréments,
pour une fois, vous avez de la chance de les voir qu’en photos. Nous sommes allés à Champagne voir des bulles sortir des cailloux sous l’eau, du gaz qui s’échappe de la couche terrestre. L’accès à la plage est encore payant, mais on nous fait grâce d’une place. Des photos ont été prises, mais on ne connaît pas le rendu, il faudra attendre un peu, le temps de finir la pellicule. Planning chargé, nous ne pouvons pas tout voir, nous quittons Roseau pour Portsmouth au nord de l’île pour visiter la mangrove de la rivière indienne avec notre kayak. Arrivage à la voile dans la grande baie de Prince Rupert, devant les pontons des bars, restaurants juste avant la nuit, impeccable. Le lendemain matin, gonflage du kayak, tenue indienne, plumes sur la tête, peinture sur le visage, les arcs et sarbacanes pour chasser dans la mangrove. A l’entrée, plusieurs hommes en tenue jaune nous font signe de venir au petit ponton pour nous dire que c’est 15 € par personne avec la barque. Ces gens là ne nous connaissent pas, ça se voit !!! Nous faisons les grognons de français, comme on sait si bien le faire et nous réussissons à ne payer que la taxe de visite de 2 $US, encore une fois. Une fois partis, on les voit se disputer tous ensembles !! Nous pouvons désormais découvrir ce marais tropical tranquillement, nous doublons les barques remplies d’une dizaine de touristes avec leurs gros gilets orange qui rentrent difficilement dans le cadre de la mangrove. Mais bon, sécurité avant tout !!
Humtee Après avoir surfer une heure sur le net, peu de temps avant le coucher du soleil, il ne nous restait plus que la levure à pain à acheter pour le voyage, nous n’en trouvons pas et nous décidons de prendre une petite ruelle qui indiquait une boulangerie. S'ils font du pain, ils ont bien de la levure ! Et dans cette petite ruelle, un groupe d’hommes discute et nous demande ce que nous cherchons. Nous
commençons à parler avec Humtee, un Dominicain qui
a travaillé en Angleterre et en France et est revenu en Dominique
construire une maison sur le terrain qu’il a eu en héritage.
Arrivés
en haut, nous découvrons sa maison construite en bois et
bambou sans électricité, avec un poulailler à
l'arrière et la forêt tout autour. Un endroit très
calme, très peace !! Afin de digérer, une petite balade dans la forêt tropicale s'imposait. Nous sommes allés aux cascades qui pourraient faire le décor d’un film, à en voir les photos avec cascade de 10 à 12 mètres…le soleil donnant directement sur la chute avec une liane au milieu ! Vous voyez le décor ! Plus tard, nous découvrons le jardin d'Humtee avec des pamplemousses, ananas, bananes, oranges, papayes etc, etc…les arbres, les petites bestioles qui y rodent, très sympas. Nous
retournons à sa maison pour redescendre au village y déguster
un autre plat local au bord de la plage au feu de bois. Nous
nous retrouvons le lendemain matin pour qu’il nous donne des oranges
et pamplemousses pour la navigation qu’il a été cherché
en haut de sa colline ; il a dû partir de la maison de sa
copine à 4 heures du matin pour aller les cueillir, sympa
!! @+
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Reçu le Mardi 28 Mars 2006 Martinique Arrivés le samedi 18 mars au mouillage des Trois Ilets pour la deuxième mission du projet : charger le bateau de vêtements et de médicaments avec l’aide de Voiles Sans Frontière Caraïbes pour Haïti. Nous en profitons tant que nous sommes de retour en France pour faire le plein de nourritures, d’eau, de gaz, etc …En gros ce fut une escale technique, nous avons seulement visité le dimanche après midi, le domaine et l’usine à sucre de la Pagerie lors d’une balade dans les terres. Mais nous reviendrons en Martinique fin avril pour la visiter davantage. Cela fait bizarre de se retrouver sur une île française. Jusqu’à maintenant, on avait débarqué sur des îles britanniques, avec leur anglais créole parfois patois. Mais les martiniquais, pour la plupart, ont un fort accent créole, ce qui est assez sympathique et à la fois authentique. Nous découvrons le petit bourg des Trois Ilets qui a beaucoup de charme avec sa belle église, ces vieilles bâtisses, son petit port avec sa place, un village très paisible, situé à côté des mangroves qui attirent de nombreux touristes. Le dimanche matin nous assistons à un entraînement de yoles, c’est une barque avec une grande voile carrée. Pour équilibrer le bateau, huit équipiers font du rappel chacun sur leur bambou, monté sur le côté de la barque. A chaque empannage (il ne semble pas pouvoir virer en passant face au vent), ils changent de côté tous en même temps, en fixant leur bambou sur l’autre bord. Le timing est serré pour éviter le dessalage, et la coordination doit demander beaucoup d’entraînement. On a d’ailleurs eu l’occasion d’assister à un chavirage de toute beauté… La yole reste alors à la surface, mais seul un petit bout de la proue émerge. Commence alors pour l’équipage une demi-heure de galère pour ramener le bateau au bord à la nage. Une fois qu’ils ont pied, ils écopent et repartent, encore motiver pour l’entraînement. Nous
avons eu la chance d’arriver en Martinique juste pour « La
semaine de l’Internet ». Du coup, dans le bar a coté
du mouillage : « le Kachiman », l’accès Internet
était gratuit. Nous en avons donc profité pour envoyer
des mails et les mises à jour, etc… Ensuite,
nous partons en stop (très peu de bus circule en Martinique),
pour aller dans la baie du Marin où tous les charters (bateaux
de locations), les chantiers navals et ships y sont installés. Une fois arrivés, nous cherchons les petites boutiques pour nos courses, entre autres des capteurs d’eau et d’huile pour notre cher moteur.
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Reçu le Lundi 20 Mars 2006 Les
Grenadines
Cariacou (Grenadines de Grenada) Arrivés
le mardi 6 mars au soir au mouillage de Tyrell Bay parmi les nombreux
bateaux, nous partons le lendemain à Hillsborough pour la
sortie administrative de Grenade qui se fait sans le moindre souci
et en très peu de temps. Le jeudi 8 mars, nous sommes à
Sandy Island, une toute petite île au-dessus de Cariacou où
nous retrouvons Werner et Sylvette sur « Le Mineur ».
Les photos de notre guide nous montrent un banc de sable avec quelques
palmiers mais ce n’est plus du tout la même chose maintenant.
On peut désormais les retrouver sous l’eau. Apparemment un
cyclone est passé avant nous, quel dommage !! Union
(Grenadines de Saint Vincent) Nous
partons au matin du samedi 9 pour Union à Clifton, nous sommes
censés faire notre entrée mais nous ne la faisons
pas, le triple de la somme du mouillage est demandé le week-end.
Le voyant d’huile refait son come-back, nous arrivons à la
voile dans le mouillage tout près d’un américain qui
a peur que l’on décroche, mais l’ancre est bien ancrée
dans le sable. Nous sommes entourés de bateau de location
(charter) et surtout de catamarans. Le dimanche, un catamaran de l’UCPA (centre de vacance français), pointe son nez dans le mouillage alors que la veille on se demandait si l’association faisait des stages de voiles aux Antilles. Une fois posée l'ancre, nous allons les voir pour avoir quelques renseignements sur leur séjour, la formation du skipper, et pour faire connaissance…Du coup, le moniteur, Gérard, nous invite à boire un Ty-Punch avec les 7 stagiaires. Le
lundi 11, Werner arrive au mouillage mais il n’a malheureusement
pas de pompe à huile pour la vidange. Il nous donne un bidon
assez rigide pour pouvoir pomper avec une pompe à eau reliée
par des tuyaux. Impatients de lever l'ancre, nous partons sans moteur
pour rejoindre Mayreau avant la tombée de la nuit. Mayreau
(Grenadines de Saint Vincent) A
l’approche de Salt whistle Bay, nous cherchons une place parmi les
nombreux catamarans de location qui prennent toute la place. Nous
mouillons à la voile, et une fois le bateau rangé,
je pars explorer les fonds marins près de la côte pour
ramener le dîner, le temps que Gaëtan bricole la pompe
à huile. Je repère un poisson que je ne connaissais
pas, caché sous un caillou. Il était assez gros pour
un repas pour deux. Je tire et là, le poisson se mit à
gonfler en un dixième de seconde avec de gros piquants sur
le dessus. N’ayant pas pris de couteau pour enlever la flèche,
je suis obliger de le ramener au bateau afin de la libérer.
C’est un poisson assez marrant, il se dégonfle au bout d’un certain temps et se regonfle immédiatement quand on le touche. Nous le jetons à l’eau et nous voyons le ballon plein de pic flottant entre les autres bateaux !! N'ayant plus de films à regarder, (eh oui, quand il n’y a pas de mouvements sur terre, c’est soirée Dvix!!), nous allons demander à d’autres bateaux de voyage (deux seulement sur une quinzaine de bateaux !!) s'ils peuvent nous en prêter. Nous faisons alors la connaissance de Vincent et sa copine qui sont partis aussi pour un an autour de l’Atlantique, comme nous. Le
lendemain matin, nous faisons la vidange du moteur avant de partir
pour Tobago Cays, à l’Est de Mayreau. Tobago
Cays (Grenadines de Saint Vincent) Un
très joli paysage, avec ces hauts fonds garnis de coraux,
mais les nuages et le vent ne rendent pas si bien que sur notre
guide de croisière !! Mais cela reste à voir quand
même, malgré les nombreux bateaux qui viennent de plus
en plus sur ces mouillages. Mustique
(Grenadines de Saint Vincent) Nous
arrivons dans la baie de Britania Bay où nous posons l’ancre,
plions la voile comme d’habitude, et là, un petit bateau
avec un petit écriteau « HARBOR MASTER » vient
à notre rencontre pour nous dire que c’est 100 $EC (Estearn
Carabbean), soit environ 33 € pour mouiller et 50 $EC si on prend
un cor mord. Cela fait chère la nuit, et nous répondons
à ce harbor master avec ses grosses lunettes jaunes de la
jet set qui ne protègent pas du soleil que nous partons. L’île
porte bien son surnom « d’île aux milliardaires »
où plusieurs célébrités du Show Bizzzzzzzz
et de la Jet Set Internationalllllllle comme Mick Jaegger, Raquel
Welch, David Bowie, ….viennent passer des petites vacances. Nous
explorons les fonds qui sont somptueux, mais un peu trop agités
à cause de la houle, Gaëtan ramène un petit perroquet
que nous cuisinons à la Tahitienne dans une salade de choux.
Nous croisons également des touristes en bouteille passés en dessous de nous, nous décidons alors de rejoindre le bateau pour quitter cette île, sachant qu’une personne en kayak était à côté de Ty-Punch en espérant voir quelqu’un mais nous avons attendu qu’il parte avant de monter à bord. Départ
immédiat pour Baliceaux, conseillé par Fabien, un
des trois mousquetaires de Voil’Horizon. Baliceaux
(Grenadines de Saint Vincent) Mouillage
tranquille sans bateaux de locations, seulement Ty-Punch dans la
baie, çà faisait longtemps !! Avant le coucher de soleil, nous partons à la recherche d’un point de vue pour contempler la mer des Caraïbes et ses îles. Et nous croisons sur notre chemin plusieurs tortues qui se cachent malheureusement quand il faut faire des photos !! Nous quittons cette belle île où les seuls habitants sont des tortues et des chèvres qui broutent l’herbe toute la journée. Ce sont les plus heureux !! Voilà, @ très bientôt, nous sommes en Martinique pour recharger le bateau en matériel humanitaire et ensuite destination, la Dominique, Marie Galante et Haïti.
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Reçu le Lundi 13 Mars 2006 Grenade Nous
arrivons le Vendredi 3 Mars au petit matin à Saint Georges
sur l’île de Grenada. Un très joli mouillage dans la
ville où nous essayons de trouver une petite place parmi les
nombreux bateaux. Dès notre arrivée, nous retrouvons Werner et Sylvette sur leur bateau acier "Le Mineur". Ils nous indiquent les petits trucs à savoir lorsqu'on arrive dans un nouvel endroit, à savoir l’eau, internet, les supermarchés, les conversions pour la monnaie, l’humeur des douaniers et de l’émigration (très important), etc Le
lendemain, nous en profitons pour faire un tour sur l’île en
bus Toyata (toujours les mêmes) pour se rendre à l’Est
à Greenville et remonter ensuite sur le Nord à Sauteurs,
une grande baie magnifique comme on les aime, c'est-à-dire
(pour vous faire envie) sable blanc, palmier, eau transparente, etc.
Quel bonheur. De retour au mouillage, nous faisons la connaissance de Guy, un français qui vit à Saint Georges depuis 8 ans, il ne peut repartir par manque de moyen avec son bateau qui a beaucoup souffert des cyclones, mais qui tient toujours par la robustesse de l’acier. Il a apprécié notre Ty-Punch le temps qu’ils nous explique le Coud-Vite, un outil permettant de coudre facilement et plus rapidement les voiles à la main. Et çà marche !! Nous lui en avons acheté un. Le
soir même, (un peu obligé de sortir le samedi soir),
nous testons l’ambiance de la ville, nous cherchons les bars où
la musique donne mais apparemment, ce n’est pas très festif.
Nous allons alors dans un bar indiqué par notre ami Guy où
une française, y est serveuse. Voilà,
de ce qu’il en est de notre escale à Grenade. Que de belles
rencontres en si peu de temps. Nous repartons le Mardi 6 Mars pour Cariacou à Tyrell Bay. Tchao tchao, vous pouvez reprendre une activité normale. @ bientôt
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Reçu le Jeudi 10 Mars 2006 Tobago Nous
revoilà, cela fait maintenant presque un mois que nous ne donnons
pas de nouvelles, mais il y a tellement de choses à faire quand
on débarque sur une île. A notre arrivée sous voile (problème de voyant d’huile moteur !!) dans la baie des Pirates, Guy et Marilyne de Matin Bleu viennent à nous en annexe pour savoir si nous avons besoin d’un coup de main pour mouiller. Mais nous le faisons à la voile, comme à la vieille époque !! Une
fois le bateau rangé et aéré, nous nous rendons
sur le catamaran Imagine où l’équipage de Matin Bleu
et Kador nous attendent. Nous pouvons désormais mettre un visage
sur les voix entendues à la radio BLU lors de la traversée. Charlotteville est une ville tranquille et sympathique au style anglais avec un terrain de football en plein milieu de la ville. Nous croisons beaucoup de touristes anglais venus en vacances, des pêcheurs avec de gros moteur Yamaha, c’est un pays qui n’a besoin de rien, ils ont le tourisme anglais, le pétrole à côté, le poisson et les bananes… tout va bien pour eux ; c’est un sacré changement quand on arrive du Cap Vert. Presque tous les jours, quand le temps nous le permet, nous partons à la chasse sous-marine pour le repas du soir. Des perroquets et des balistes au menu, Guy a ramené un grand barracouda qui pouvait satisfaire 8 à 10 personnes. Parfois, des petites langoustes trouvées par Mélanie sa fille et ramenées par son père leurs faisaient d’excellents amuses gueules!! Nous n’avons pas pu voir de requins, quel dommage, sauf Guy qui a vu un requin dormeur mais rien de plus. Entre
deux averses, nous faisons une excursion dans la forêt pour
tenter de récupérer des régimes de bananes. Une
fois la cible repérée, à plus de 4 mètres
de haut, nous tentons la courte échelle, mais sans succès.
Une fois agrippé à la fleur de banane, elle s’arrache
et je fais une grande descente vertigineuse. Nous cherchons alors
d’autres moyens, et optons pour la solution d’un bambou de grande
taille pour passer un nœud coulant autour du régime et le tirer.
Juste avant la fin de notre travail, Gaëtan regarde derrière
lui et trouve un énorme régime de bananes caché
sous de grandes feuilles (celui de droite sur la photo). On refait
un aller-retour au bateau pour prendre un plus gros sac. La veille de notre départ, nous partons de bonne heure avec Matin Bleu, Imagine et Le Mineur pour une grande excursion dans la forêt tropical qui entoure Charlotteville. Nous quittons le mouillage le dimanche 19 février pour atteindre la partie sud de l’île et rejoindre Trinidad par la suite. Trinidad Nous arrivons le jeudi 23 février dans un mouillage très abrité loin de la ville de Port of Spain, c’est le seul mouillage autorisé avec un autre un peu plus loin. L’annexe y est en sécurité dans le Nautic Club de Trinidad gardé 24h sur 24, tout va bien. Nous voulions nous rapprocher de la ville pour être près du carnaval qui se déroulait le lundi 28 et mardi 29, mais un grand et vieux port avec des épaves un peu partout, borde la côte. Une fois que nous avons visité le centre ville, nous avons compris l’ambiance qui y régnait. Tous les commerçants s'étaient barricadés derrière des grilles pour éviter les vols et les ennuis. Une femme nous aborda pour nous dire de mettre notre sac devant nous pour éviter de se le faire voler, mais nous n’avons eu aucun ennui. Nous
avons pu faire la connaissance de Enrick, un jeune homme apparemment
étudiant en cuisine. Il nous a aidé à trouver
une carte de la ville et le service d’immigration. Nous avons fait
tous les magasins inimaginables, sillonnant parfois les mêmes
rues, de droite à gauche, de haut en bas, nous avons lâché
l’affaire et nous en avons conclu qu’ils n’ont pas de carte de la
ville. Nous avons trouvé l’immigration mais il y avait la queue
comme à la CAF en France, impatients, nous lâchons encore
l’affaire, et nous décidons de revenir à une heure moins
tardive. Voilà comment perdre du temps à une escale
!! Le soir même, un concert donnait sur le mouillage, nous décidons d’y aller avec Romain, mais une fois à l’entrée, la place était à 300 $TT (300 Francs). Trop chère, nous partons dans une discothèque un peu plus loin qui borde aussi le mouillage. Il demandait 90 $TT, c’est fou comme les soirées sont chères ici, pire qu’en France. Nous avons réussi à rentrer gratuitement en leur disant que l’on voulait seulement boire un verre. Chemin faisant, nous prenons une consommation et nous commençons seulement à regarder la clientèle de cette boîte pour constater un public d’homosexuels et de travestis. Nous n’avons rien contre les homosexuels mais il faut avouer que c’est surprenant quand on le découvre sur le moment. Ne vous inquiétez pas, la soirée s’est bien terminée, nous sommes toujours les mêmes !! Le
lundi 8h, direction Port of Spain pour l’ouverture du carnaval. Du
bus, nous voyons des personnes peintes des pieds à la tête,
nous nous demandons alors ce qui allait nous arriver une fois là-bas. Ensuite
nous avons attendu le début du carnaval vers 13h avec des enfants,
suivi des adultes déguisés suivant plusieurs thèmes.
Chaque groupe était suivi d’un semi-remorque où un DJ
et des milliers de Watts était placé derrière
les carnavaliers. Ces derniers étaient notés par un
jury. Le défilé se termina aux alentours de 20 h, mais le carnaval continua dans les rues de Port of Spain, bien sur !! Nous quittons Trinidad le jeudi 2 mars en même temps que Delphiro, le catamaran de Pat, pour Grenade à Saint Georges. Durant la nuit, nous croisons deux plate formes pétrolières, nous voulions passer dessous, mais nous sommes resté raisonnable !! Sinon, mauvaise nouvelle, mon appareil photo ne marche plus, il s’est pris un embrun, enfin quelques gouttes, lorsque j’ai voulu prendre le coucher de soleil en photo. Il ne reste plus que l’appareil de Gaëtan avec seulement 16 Mo de mémoire, il y aura donc moins de photos sur le site !!! @ bientôt
L'île, découverte par Christophe Colomb en 1498 (pour Antoine et Gaëtan en 2006) et occupée par les Hollandais de 1632 à 1662, fut ensuite l'objet de disputes entre la France et l'Angleterre avant de revenir à cette dernière en 1814. Elle fut rattachée à la Trinité en 1889. Trinité
et Tobago sont les deux îles situées à l'extrémité
sud de l'arc antillais. La Trinité a une superficie de 4 827
km² tandis que l'île de Tobago, située à
30 km au nord-est de la Trinité, est beaucoup plus exiguë
avec ses 301 km². Ces îles forment depuis le 31 août
1962 un État indépendant, avec une population estimée
à 1,3 millions d'habitants. Un climat tropical règne sur les deux îles, soumises pendant une grande partie de l'année aux alizés, qui apportent des pluies. La grande humidité favorise, dans les deux îles, le développement d'une végétation luxuriante.
Économie Le climat des îles permet toute la gamme des cultures tropicales; la canne à sucre, la plus importante (comme dans le reste des Antilles), fournit 129 000 tonnes de sucre raffiné par an. Viennent ensuite les productions de cacao, d'agrumes, de bananes, de café et de coprah. L'élevage est exceptionnellement développé pour un pays tropical.
Le
tourisme, enfin, qui bénéficie du climat doux, de la
beauté des paysages naturels et d'un bon réseau de voies
de communication, constitue aujourd’hui une source non négligeable
de revenus.
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Reçu le Jeudi 16 Février 2006 La traversée de l’Atlantique. Nous
voilà partis pour la transat tant attendue le samedi 28 janvier
à 12 h TU (Temps Universel), direction Tobago. Un vent de
30 nœuds Est Nord Est établi dans le chenal entre Santo Antao
et Sao Vincente avec une vitesse moyenne de 6 nd. Deux ris dans
la Grand Voile et le Génois à moitié enroulé. Nos rendez vous BLU sont fixés à 11h TU et 18h TU tous les jours. Nous avons appris que le routeur Daniel 10 s’est fait confisquer son matériel de radio par la police, nous n’en savons pas plus, histoire à suivre. Du coup, nous prenons la météo avec RFI et les autres bateaux avec quelques infos. Les cartes météos ne sont malheureusement pas très exploitables. Dans
la nuit de Samedi à Dimanche, Matin Bleu nous double au Nord,
c’est normal, on ne court pas dans la même catégorie
!!! Les
journées se ressemblent toutes, au programme nous avons : Sinon,
nous avons eu un petit souci de vache à eau (réservoir
souple), nous constations de l’eau douce dans les fonds de cales
et sous la bannette bâbord. Les DEUX vaches étaient
percées. Sachant qu’il nous restait tout l’Atlantique à
traverser !! Pas très bon !! La vache à eau de 120
litres frottait contre une petite vis que nous avons enlevée
(bien sûr) et nous l’avons réparée avec une
rustine. Par contre, nous n’avons pas pu localiser la fuite de la
vache à eau d’origine de 80 litres. Nous avons essayé
de récupérer un maximum d’eau avec le peu de bidons
à bord qui étaient déjà remplis. Nous avançons toujours autour de 5 ou 6 nd, avec des surfs à 7, 8 voir 9 nœuds sur une houle bien formée. Le bateau roule donc beaucoup (mouvement de gauche à droite) et nous avons retrouvé la cuisine sportive que l’on avait si vite oubliée. Le régulateur d’allure nous fait empanner de temps en temps, mais une bonne retenu de bôme constituée d’un bout qui part du point d’écoute de la bôme jusqu’à une poulie située à l’avant et qui revient sur un winch à l’arrière limite les dégâts et les risques. Autre souci déjà trop souvent rencontré revient ; le moteur ! Nous le mettions de temps en temps en marche afin de recharger la batterie servant à la radio BLU mais le voyant d’huile nous signalait un manque de pression. Il ne s’allume pas tout le temps et le niveau d’huile est bon, filtre nettoyé… nous pensions que c’était peut-être le capteur de pression d’huile qui était défaillant. Nous avons arrêté de l’utiliser pour voir cela plus tranquillement au mouillage et avons branché l’alimentation de la radio BLU sur la batterie alimentée par les panneaux solaires. Nous donnions alors signe de vie que l’après midi aux autres bateaux, par manque de soleil au petit matin. Pour ce qui est de la pêche, elle ne fût pas très abondante, nous avons dû attendre cinq jours pour déguster une petite daurade coryphène qui fût mangée en un repas. Ensuite nous avons dû attendre une semaine avant de pêcher une autre belle daurade coryphène qui mesurait un mètre, la longueur du cockpit. Elle était tellement vive que l’on a sorti les deux fusils pour la hisser dans le bateau (nous avions mis les bottes car on ne savait pas ce qu’il y avait au bout). Nous en avons fait des filets et mis des bouts à sécher pour la conserver. Trois
jours plus tard, nous avons pêché un barracouda d’un
mètre, il était mort quand nous l’avons hissé
dans le cockpit. On a mis du temps avant de s’apercevoir que l’on
traînait un poisson au bout de la ligne. A manger, ce n’est
pas exceptionnel, et çà ne vaut pas la daurade ou
le thon. La veille de l’arrivée, alors que l’on s’apprêtait à préparer à manger, on a eu une grosse prise au bout de la ligne, on avait énormément de mal à tirer sur le fil tellement il devait être gros. En même temps, on se demandait comment on allait le préparer. Les vagues nous aidaient un peu quand le poisson faisait des surfs, à ce moment là on pouvait tirer dessus, mais le fil a fini par casser. Hyper deçus, nous nous sommes rattrapés sur une bonne plâtrée de pâte à la carbonara. Durant le voyage, nous étions accompagné d’un oiseau que l’on voyait chaque jour et que nous avons surnommé Cacadou (référence au livre « Ces messieurs de Saint Malo »), il essayait parfois de se poser sur le haut du mât, mais le bateau bougeait tellement qu’il s’y cognait à chaque fois. La terre se rapprochait petit à petit, et nous sommes arrivés le lundi 13 février à 18h TU, 14h heure locale dans la baie des pirates à Charlotteville à Tobago, une colonie britannique.
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Reçu le Mardi 14 Février 2006 Sao Vicente (le retour) Impatients de recevoir le colis de bas-haubans, nous retournons sur Mindelo, afin de l’intercepter s’il arrive. Nous profitons d’une fenêtre météo avec peu de vent pour le trajet Santiago - Sao Vincente. Samedi
21 janvier, nous arrivons au mouillage de Mindelo vers 20h00 à
côté du bateau Basta, celui de Francis et Frédéric. En
fin de journée, nous rendons visite à Alassane, Sarah
Diene et leur petite fille Taïs, (la famille qui devait réceptionner
notre colis) et nous leur expliquons nos petites aventures sur les
différentes îles visitées. Le
lundi commence la chasse aux bas haubans, nous commençons
d’abord par faire le plein d’eau à la station maritime des
pêcheurs et nous apercevons, en passant devant le chantier
naval où nous avons fait le carénage de Ty-Punch,
le bateau de Thomas et Adélaïde au sec. Une fois les
réserves d’eau remplies, nous nous arrêtons à
couple des bateaux de pêcheurs pour savoir ce qui s’est passé
sachant qu’ils étaient déjà partis pour la
traversée de l’Atlantique. Thomas a fait notre bonheur en nous donnant du câble et embouts qui se trouvaient dans leur bateau et qui nous a permis de réaliser nos bas haubans, qui sont certes surdimensionnés pour le bateau, mais top sécurité pour une transat. La
veille du départ, Gaétan, lors d’une petite tournée
de bateau pour trouver une riveteuse et de la graisse, a fait la
connaissance de la famille habitant sur Matin bleu ; un bateau à
deux mâts autoportés avec des voiles en forme d’aile
d’avion, (pas du tout courant !!) Guy et Marilyne et leurs deux
enfants partis pour un voyage à durée indéterminée.
Il a construit son bateau de ses propres mains en seulement deux
ans suivant les plans Le Rouge. Nous partons pour la traversée le Samedi 28 Janvier à 12h, heure TU (Temps Universel) pour parcourir 2 100 Miles (environ 3 800 Kms). @ bientôt de l’autre côté.
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Reçu le Jeudi 26 Janvier 2006 Désolés pour cette longue absence, nous sommes bien passés en 2006, nous vous souhaitons tout plein de bonheur et de VOOOOYYYAAAGE !!!!!!! A force d’attendre nos bas-haubans, nous commençons à devenir Cap Verdiens et à connaître tout le monde dans le village de Tarrafal. Désormais, à chaque sortie, tous les dix mètres, nous faisons une poignée de main en disant « Fixi » (prononçé: Fish) qui veut dire « Ca va ». Et puis, tout le monde est cousin ici, ils ne font pas de différences entre les cousins germains et éloignés, du coup, on connaît pas mal de monde. Ils ont des familles de six, voir onze enfants, alors faites le calcul !! Enfin bref, nous
faisons de très belles connaissances, tout va pour le mieux.
Nous avons bien fêté le réveillon, comme il
le fallait avec deux heures de décalage avec la France. Nous
avons dégusté sur le bateau de Nicolas (Bambou) avec
la famille du catamaran Multirev, le fois gras qui nous avait été
offert par la famille Folligné pour Noël, tout le monde
en était très ravi. Ensuite, chemin faisant, nous
avons mangé avec Nicolas, en terrasse une « Cachupa
», un plat du pays qui comprend du riz, des pois chiches,
du thon, et divers ingrédients, le tout mélangé
et dégusté devant un groupe de Batuka; une musique
et une danse très entraînantes. Eh oui ! Le plein de
musique Cap Verdienne s’impose !! Une fois remis du réveillon, nous avons fait divers activités.Nous avons découvert le marché pour manger "local". Tous les lundis et jeudis, un grand marché très coloré s’installe dans les rues de Tarrafal, on y vend des fruits (surtout des bananes), des légumes, du poisson tout fraîchement pêché, de la viande (un peu moins fraïche !), des vêtements … Il est possible d’acheter
le poisson directement aux pêcheurs qui débarquent
sur la plage si on arrive à se faire une place entre les
femmes qui viennent avec leurs grosses bassines pour le revendre
sur le marché. Nous avont fait aussi de la chasse sous marine,
qui nous a permis de ramener une fois neuf poissons que nous avons
grillés sur le catamaran Multirev. Pour profiter du
paysage, nous sommes partis en trek kayak le long de la côte
jusqu’à Ribeira da Prata, soit quatre milles nautiques. Nous
nous arrêtons d’abord au bout de deux milles pour nous reposer
(vent de face en kayak, c’est sport) et pêcher au fusil le
repas du soir. Nous attrapons chacun un poisson. Au bout d’un moment,
un groupe de femmes et d’enfants nous ont encerclés sur la
plage de galets (?) nous décidons alors de tout ranger et
de repartir. Pour vous parler
des connaissances faites à Tarrafal, il y a Orlando et Luis,
deux cousins !! Orlando est un Cap Verdien qui travaille à
Monaco et qui vient retrouver sa famille quand il le peut. Il nous
donne des conseils pour faire notre marché et nous fait visiter
avec Luis son village Ribeira da Prata. On rencontre un jeune qui
s’appelle Platini, et Luis lui demande d’aller nous chercher des
cocos. Il est d’abord monté sur un palmier de taille normale
et ensuite, il est monté sur un cocotier qui faisait bien
environ 20 à 25 mètres de hauteur et dont l’extrémité
oscillait avec le vent, c’était impressionnant !! En ce moment, au Cap Vert, ce sont les élections du premier ministre qui se déroulent le 22 Janvier. Il existe cinq partis mais les deux plus gros sont le PAICV (Parti Africain de l'Indépendance du Cap Vert) actuellement au pouvoir et le MPD (Mouvement du Parti Démocratique).Des aluguers équipés de grosses enceintes alimentées par un groupe électrogène à l’arrière circulent dès 8 heures du matin jusqu’à minuit-une heure dans les rues. C’est un vrai bourrage de crâne avec des musiques et des slogans qui passent en boucle et c’est à celui qui mettra la musique le plus fort !!! Toujours avec Nicolas et la famille Hemery, nous partons découvrir une distillerie de grog sur la côte Est à Principal, accompagnés de notre guide suisse, André, le bûcheron. Nous avons marché dans les champs de cannes à sucre avant d’arriver à la fabrique. Sur les photos, vous pouvez voir l’alambic qui se trouve dans la cuve, et il est possible de se servir directement à la sortie pour déguster le bon grog chaud. C'est un bon p'tit remontant pour commencer la journée !! Toujours dans l’attente
de notre fameux colis, nous avons la chance de voir le concert qui
a lieu tous les ans, le 15 Janvier pour fêter le protecteur
des pêcheurs: Santo Amaro. Des courses de barques de pêches,
de natation ont eu lieu la veille, sur la plage de Tarrafal, entre
les bateaux qui sont au mouillage. Ty-punch qui se trouvait au milieu
à fait perdre une équipe en se prenant au passage
un coup de rame ! (rien de grave). Ce n’est que qu’à
la fin de la semaine, le vendredi 20 janvier, que nous quittons
le mouillage de Tarrafal. Nous avons attendu une météo
plus clémente pour rejoindre Mindelo où on devait
réceptionner nos deux bas haubans. @ bientôt
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Reçu le Samedi 31 Décembre 2005 Santo Antao Un oubli dans le journal de bord, nous avons bien livré les médicaments à Santo Antao, nous avons dû les déposer chez Luisète parce que le Docteur Arlindo Nascimento Do Rosario n’était pas disponible pour nous accueillir dans son hôpital. Du coup, nous nous sommes dit que l’on reviendra début janvier sur Santo Antao pour le visiter, mais à ce jour, changement de programme, nous sommes bloqués dans le Sud du Cap Vert à cause de nos deux Bas-haubans qui commencent sérieusement à s’user !! Nous attendons deux nouveaux bas-haubans qui viennent de France, d’où un certain temps !!
Nous sommes partis le 14 Décembre de Mindelo (Sao Vicente) pour aller sur l’île Branco, une réserve naturel du Cap Vert. Il n’y a rien d’extraordinaire, seulement de la roche et une grande plage. Nous y restons seulement une journée pour profiter de la plage et de la pêche sous marine. Il existe une grande variété de poissons et nous avons même eu du mal à choisir le poisson du dîner. Il faut savoir que c’est aux alentours de cette île qu’il y a de la pêche sportive internationale. Et nous apprendrons plus tard que c’est aussi la capitale des requins alors que nous avons chassé à cet endroit !! Oupss !! Sao Nicolau Nous arrivons à Tarrafal sur Sao Nicolau le Vendredi 16 Décembre, où nous retrouvons Multirev, un catamaran de 28 pieds (8 mètres) que nous avions déjà rencontré à Graciosa aux Canaries. (Un couple avec leurs deux garçons qui partent pour s’installer en Polynésie Française). Nous avons rencontré également Nicolas, un surfeur sur son bateau qui s’appelle Bambou, destination la Polynésie également. Sur cette île, nous devions apporter des voiles d’optimiste à un pêcheur surnommé Lili. C’est une famille bretonne, les "Poupon" ,venus l’année dernière sur cette île qui y ont rencontré ce pêcheur ayant besoin de voiles. Mais malheureusement, ce pêcheur a beaucoup changé, il se réfugie désormais dans la montagne à boire beaucoup de grogue et ne pêche plus. Pourtant, un français lui avait payé une barque avec un moteur mais maintenant la barque est abandonnée sur la plage comme vous pouvez le voir sur la photo et le moteur a été vendu. Nous avons donné la lettre de Patrick Poupon à l’un de ses amis qui lui transmettra. Nous partons donc à la recherche d'un nouveau pêcheur et on nous a présenté Orijin, un jeune pêcheur travaillant très durement; il ramène des thons de 100 Kg à main nue avec seulement une ligne de pêche, c'est très fort ! Il a été vraiment content de récupérer ces voiles et pour nous remercier, il nous a donné une dorade séchée, très bonne une fois dessalée, bien sûr! Nous faisons également
la connaissance de André le Girondin, qui passe 3 mois au
CapVert. Ancien mécanicien sur moteur marin, il répare
un moteur d’un copain qui fait de la pêche sportive, et qui
possède une très grande panoplie de cannes dans son
salon. Il nous a réparé le guindeau (appareil manuel
qui permet de relever l’ancre) le temps que l’on aille aider Thomas
et Adélaïde à bouger leur bateau fer béton
de 35 tonnes le long d’un chalutier. Ils étaient amarrés
au quai à l’emplacement des ferries-cargos! Gaëtan s’est
fait les bras en winchant ce gros voilier. Santiago Nous sommes arrivés donc à Tarrafal à Santiago, le Jeudi 22 Décembre, après une navigation de nuit de 5, 6 nœuds de moyenne. Nous avons été bombardé par des poissons volants, certains se cognaient contre le bateau mais un seul est resté dans le cockpit, nous restions à l’intérieur de peur de s’en prendre un dans la figure! Et nous sommes arrivés au matin sur un très joli mouillage, les photos vous le montreront: grande plage, cocotiers et tout et tout…!! J Nous avons arpenté
cette ville très charmante aux très belles couleurs:
la place, l’église bleue, le marché, la rencontre
avec la population… Une ville vraiment très sympathique. Le lendemain a été
une journée de repos et de tâches ménagères.
Eh oui! çà prend du temps quand on n’a pas de machine
!! Et nous avons installé une bâche sur l’annexe pour
la protéger du soleil ; désormais, l’annexe ressemble
à une petite embarcation militaire avec un vieux moteur gris
foncé, camouflage garanti sous les arbres! Le Mercredi 28 Décembre,
nous décidions de partir pour Mindelo afin d’y passer le
réveillon avec Basta. Le départ était prévu
pour 9h, le vent soufflait à 20, 25 nœuds avec une bonne
houle, et au bout de 17 milles, soit 30 Km, on s’est aperçu
que le bas haubans (câble inox qui part du milieu du mât
à la coque) tribord perdait 6 torons sur 17, nous avons fait
alors demi-tour pour rejoindre Tarrafal sur Santiago pour éviter
de démâter en plein milieu du Cap Vert. BONNE ANNEE
2006 et surtout BONNE SANTE !
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Reçu le Dimanche 18 Décembre 2005 Santo Antao Mercredi 7 Décembre, 15 h, nous partons sur l’Ile merveilleuse à bord d' un vieux paquebot pour accomplir notre première mission. Nous laissons donc Ty-Punch au mouillage surveillé par Becoud, Jorge et Joseph (les marins).Ils se relayent jusqu’à dormir dessus la nuit. (Grande surprise en revenant avec le ferry quand nous avons vu les cartons qui faisaient office de tente avec toutes leurs affaires dessous). La traversée a duré une heure pour faire 9 miles sur ce fameux paquebot, reconvertit en ferry. Plusieurs personnes tenaient un sac pendant le trajet !! Une fois débarqués, plusieurs chauffeurs d’Aluguer (Taxi) se bousculent pour que l’on soit l’un de leurs clients. On est obligé d’en prendre un pour traverser la chaîne de montagne qui culmine à 1500 mètres pour rejoindre la côte Nord, la côte la plus verdoyante. Dans l’Aluguer, un Toyota monospace ultraplat où ils mettent 15 personnes, nous discutons avec un Italien, un futur habitant de Santo Antao, qui nous informe sur cette île. Les routes sont le plus souvent pavées et parfois elles sont en terre (13 ans pour construire la route principale qui va de Porto Novo, côte Sud, à Ribeira Grande sur la côte Nord avec des précipices de chaque côté de la route, impressionnant!). Les capverdiens cultivent énormément: bananes, maïs, manioc, canne à sucre, café, carottes, pommes de terre, papaye, choux … cette région est le grand jardin du Cap Vert. Nous y trouvons même de l’aloé-veira (pour les gels douches!). C’est un climat de type tropical, sec. La dernière pluie date de la mi-novembre, sachant qu’il n’a pas plu depuis un an. Après une
heure bien secoués dans l’aluguer, nous arrivons à
la " Pension chez Luisete", pour y passer trois nuits.
Luisete est en contact avec le Docteur Le Fur qui s’occupe de l’association
"Enez Verde", à Douarnenez, dans le Finistère.
Luisete, très connu à Santo Antao, renseigne l’association
des besoins nécessaires de l’hôpital de Ribeira Grande
et des habitants de l’île. Le lendemain, nous
nous sommes levés de bonne heure pour apporter le harnais
à l’âne. Luisete appela Antonio, un aluguer, pour une
excursion touristique. Nous partons avec deux autres touristes et
découvrons de superbes endroits que vous découvrirez
sur les photos. Antonio nous laisse
à Garça pour une randonnée de 11 Km au bord
des falaises pour rejoindre Ponta do Sol, le lieu de notre hébergement. Nous retournons à
la pension et nous discutons longuement avec Luisète qui
nous parle de ses enfants et des habitants de l’île. Le salaire
journalier moyen d’un Cap Verdiens est de cinq Euros, un loyer en
parpaing dans un ghetto sans eau, sans électricité
est de vingt Euros, sachant que les fournitures scolaires sont au
prix européens, les familles Cap Verdiennes ont beaucoup
de difficultées à payer les frais de scolarités
(fournitures scolaires, blouses, aluguers, cantine…) Le vendredi, nous
partons livrer notre petit paquet de matériels à Fontainhas,
nous marchons alors pendant une heure pour y arriver. Ensuite, nous sommes partis pour une grande randonnée. Nous traversons le Volcan Cova, site très impressionnant, où les Cap Verdiens y cultivent à l’intérieur. Nous atteignons l’autre bord, et descendons sur Paul, vallée très très verdoyante et riche en culture. Le lendemain, nous repartons à Mindelo après avoir acheté trois bons fromages de chèvres. @+
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Reçu le Mercredi 14 Décembre 2005 Mindelo Nous arrivons à
Mindelo sur l'île de Sao Vicente au Cap Vert le jeudi 1er
Décembre vers 15h, après une semaine de navigation.
Sans moteur, nous tirons des bords entre les bateaux pour nous rapprocher
de la plage, nous sommes déjà repérés
parmi les bateaux qui nous saluent. Une trentaine de voiliers sont
au mouillage devant le centre ville dont Basta qui est là
depuis dix jours. Frédéric va régulièrement
dans une école de Mindelo où les élèves
apprennent le français, il leurs a demandé de traduire
son site internet Laboweb en Portugais! De son côté,
Françis prend des photos de la ville pour réaliser
un diaporama au centre culturel de la ville. De très belles
photos d’habitants de Mindelo sont d’ailleurs sur son site "de-ports-en-portes".
Les fameux gardiens d’annexes sont toujours là, prêts à se battre pour vous rendre service, en échange, bien sûr, d’une petite pièce de 100 Escudos, soit environ 1 € pour la journée et un petit cadeau quand vous quittez le mouillage de Mindelo. Frédéric nous a conseillé « Becoud », un garçon de 23 ans très sérieux qui a deux associés, Jorge et Joseph. Nous leur donnons une annexe pneumatique de 3m90 en échange de leurs loyaux services. Le lendemain, nous
cherchons un chantier naval pour sortir Ty-Punch de l’eau pour lui
refaire une beauté, plus précisément, la ligne
de flotaison. Nous nous dirigeons vers le plus gros chantier naval
qui possède une grue pouvant soulever trois milles tonnes.
Le notre ne fait que cinq tonnes !! Ils nous disent que le premier
prix est celui d’un bateau de cent tonnes. Nous lâchons l’affaire
et partons voir le deuxième chantier ; beaucoup plus petit. Nous programmons la mise au sec pour le lundi et nous pouvons profiter du week-end pour visiter la ville de Mindelo. Des concerts sont organisés dans la ville pour fêter les 30 ans de l’Indépendance du Cap Vert, auparavant, rattaché au Portugal. Une fois le bateau
sorti de l’eau et posé sur les bers, plein de Cap Verdien
viennent nous aider à nettoyer le bateau. Nous avons dû
limiter la main d’œuvre par manque d’éponges et de monnaie,
mais le travail se fait très rapidement !! Une fois nettoyé,
nous les avons payés car la peinture, c’est une autre histoire
!! Ils sont donc tous partis, sauf Ariso qui voulait absolument
nous aider pour avoir une autre pièce. Il déplaça
alors l’échelle pour que Gaëtan puisse réaliser
la bande noire du haut. Le lendemain matin, un Cap Verdien est venu voir le moteur in-bord, il reconnu tous les organes du moteur en très peu de temps, le démarra pour l’écouter et il partit chercher son collègue en disant, « Il va marcher ». Pour eux, un 25 ans d’âge, c’est un moteur tout neuf !! Et pendant cinq heures, ils regardent le circuit d’essence, du réservoir à l’injecteur pour en déduire qu’il avait de l’eau dans la chambre de combustion. Ils démontèrent la culasse, la nettoyèrent et remirent un joint neuf que l’on avait en réserve. Le moteur démarre au quart de tour, ouff !! La main d’œuvre n’est pas chère par rapport au mécano des Canaries qui n’a rien pu faire en nous disant qu’il fallait changer le moteur. Ils ont de l’or dans les mains ces Cap Verdiens. Pendant ce temps,
nous avons eu le temps de remettre le bateau à l’eau et ils
ont pu finir au mouillage devant le chantier. Une fois le moteur
réparé, nous repartons « au moteur » à
notre ancien mouillage devant la ville. La suite dans le prochain épisode et puis, désolé pour ces textes qui ne parlent que de bricolages mais je vous le promet, la prochaine mise à jour parlera de cette magnifique île de Santo Antao où nous sommes resté trois jours. Vous aurez également droit à de très très très très jolie photos. Patience !! Nous avons été tellement ébloui par le paysage que nous repasserons deux, trois, peut être quatre pour y faire un trek (grande randonnée avec tente…) juste avant le réveillon que nous passerons à Mindelo sur Sao Vincente. @ très bientôt
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Extrait du journal de bord de navigation d’Antoine. (Ecrit lors des quarts de nuit) Mercredi 23 Novembre Levés de bonne
heure, nous bricolons sur Ty-Punch. J’ai enfin fini le panier à
fruit qui est très pratique. Nous rangeons le kayak et le
carré pour être prêts à partir. Jeudi 24 Novembre Un vent d’Est nous pousse. Rien de spécial, nous reprenons le rythme des siestes. Personnellement, j'ai envie de rien faire, c’est énervant, juste un peu de cuisine, lecture et réception des cartes météos. Nous finissons la dorade d’hier avec des pommes de terre à l’eau. Vendredi 25 Novembre Nous commençons
à prendre nos petites habitudes, écoute de Daniel
10 (un routeur basé à Paris) sur la radio BLU en prenant
le petit déjeuner. Nous apprenons qu’un bateau avec un skippeur
à l’accent du Sud de la France n’est pas très loin
de nous. Ensuite récupération du sommeil et nous mangeons
vers 14 h des pâtes au thon, tomates, oignon. Samedi 26 Novembre Nous écoutons
Daniel 10, et nous prenons des informations sur la météo.
Nous apprenons que deux bateaux ne sont pas très loin, René
à l’Est et Bernard à l’Ouest à 20 et 30 miles
de nous. Dimanche 27 Novembre Au lever du soleil, un dauphin et son petit viennent nous dire bonjour avec leurs petits sauts. Très fatigués, nous ne faisons pas grand-chose. La nuit a été très fatigante à cause du peu de vent (la voile bat tout le temps). Nous avons passé une grande partie de la journée à lire. Et puis, c’est Dimanche, jour du repos !! Lundi 28 Novembre Journée très
productive, à commencer par une douche à l’eau de
mer, et natation pour Gaëtan. Drôle de sensation quand
on sait qu’il y a plus de 4 000 mètres en dessous et la peur
aussi de voir surgir un espadon, un requin ou autre chose. Des photos
ont été prises avec l’appareil de Gaëtan mais
la carte XD de l’appareil photo ne veut plus nous les redonner.
Mardi 29 Novembre Nous continuons
l’atelier couture qui demande du temps et de la patience. Lecture. Mercredi 30 Novembre Pas de journal de bord, je m’en souviens plus. Jeudi 1er Décembre Nous apercevons
Santo Antao et Sao Vicente à l’horizon, je barre pour éviter
de nous rallonger car le régulateur fait de grande embardé,
environ 60° d’écart.
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Reçu le Vendredi 2 Décembre 2005 Hola tout le monde, c’est Pinocchio qui vous parle, et oui, je vous donne des nouvelles parce que mes 2 compères n’ont pas trop le temps de raconter leurs grandes journées. Tant de choses se sont passées durant ces 2, euh 3 semaines à Ténérife… Que le temps passe vite ! Par où commencer ? Tout d’abord, ils ont pu retrouver la famille Remusat sur Tahoma ainsi que Chintouna (Brice, Sonia et Awen) au port de Santa Cruz où ils ont assisté à un concert de Jazz & Blues dans le la vieille ville. Les Belges De la marina
de Santa Cruz au mouillage de la Playa de la Teresitas
Ils avaient amené
avec eux les Belges qui ont pu faire leur baptême de navigation,
c’étaient leurs cinq premiers milles. Grand moment !!! Ils
leurs ont appris quelques bases pour naviguer à savoir :
les noms des différentes voiles, les nœuds, etc… Retrouvaille
avec Basta Le fameux
moteur Dimanche
6 Novembre: Teide Problème
avec le mouillage Le rendez
vous
Niouses Belges Mais, Sébastien
ne désespère pas, et se sera pour lui plus facile
de trouver un bateau sachant qu’il est seul à embarquer.
Pour l’instant, il dort sur le trampoline du catamaran Tahoma, et
en échange, il fait l’école à Cigried, la plus
petite. Le moteur (suite) Nous reprenons la
narration car Pinocchio ne s'y connait pas trop en moteur !
@ très bientôt PS : nous éviterons
désormais les grands textes, c’est trop long et cela fatigue
beaucoup trop vos yeux !!
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Reçu
le Lundi 14 Novembre 2005
Enfin nous revoilà,
cela fait maintenant 17 jours que nous sommes à Santa Cruz
sur l'île de Ténérife (toujours aux Iles Canaries).
Désolés pour le site qui n’est pas très actif,
le dernier message du journal de bord date du Mardi 25 Octobre,
mais ne vous inquiétez pas, nous sommes toujours en vie.
Nous avons quitté
Las Palmas le Mercredi 26 Octobre vers 19h après avoir visité
le musée des Sciences et Technologie, un peu de culture ne
fait pas de mal !!! Nous sommes sortis du port avec le voyant de
refroidissement qui s’allumait (encore les problèmes qui
reviennent), nous avons alors éteint très rapidement
le moteur pour finir à la voile. Nous sommes maintenant bloqués à Santa Cruz pour réparer le moteur. Mais il vaut mieux que cela arrive ici qu’au Cap Vert où l’on ne trouve pas ce que l’on veut. On vous laisse un peu sur votre faim mais nous préparons le bateau pour partir le plus tôt possible. Nous finirons donc le journal de bord en navigation. Désolés, on vous racontera ce qui s’est passé à Santa Cruz.
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Reçu le 25 octobre 2005 Graciosa (suite) Nous revoilà,
nous venons de passer presque une semaine "forcée"
à Graciosa, faute de vent et puis …. on reste facilement
dans un endroit pareil avec ces paysages et la sympathie des navigateurs
rencontrés. Pour en revenir à
Graciosa, c’est un petit coin de paradis, et on vous le conseille
vivement ; prenez une tente et c’est que du bonheur, tranquilité
garantie. Nous avons aussi rencontré un curieux personnage qui parle quatre mots à la seconde ! "Alain le solitaire". Il navigue sur un Jouet 23 (environ 7 mètres)et est aux Canaries depuis Décembre 2004. Originaire de Poitiers, il a acheté son premier bateau à Plouer sur Rance (le monde est petit !). Il est parti pour traverser le Golfe de Gascogne et prolonger jusqu’aux côtes africaines pour seule expérience de voile : deux sorties sur la rance et la lecture du cours de navigation des Glénans qu’il ne comprenait pas toujours ! Après 1h30 du roman de sa vie, nous avons enfin pu en placer une ! « on doit aller faire des courses ». On devait à l’origine faire des courses avant la tombée de la nuit !! Mais c’est tout de même intéressant de rencontrer des gens différents. Alain vit avec 250 € par mois, il possède un appartement qu’il loue à l’année et vit essentiellement de la pêche. C’est un homme heureux !! Un de ses objectifs est de trouver une brésilienne qui veuille bien embarquer avec lui. Sinon nos occupations durant cette semaine en attendant le vent, fut chasse sous marine, course à pied pour visiter l’île, petite bricole sur Ty-Punch, essai radio en émission et la réception des cartes météo qui ne marche toujours pas, confiture de potiron, révision de l’anglais, cuisine et petite soirée plage avec les autres bateaux. Nous retrouvons des fois Brice et Sonia dans le village (ils ont une place dans le port) ou nous prenons un verre avec Dominguez (le pêcheur) qui nous a donné quelques conseils de pêche à bord de son bateau. D’ailleurs, Awen adore jouer avec les petits appâts plastiques à paillette. Nous sommes donc
maintenant à Las Palmas sur l’île Grand Canaria, nous
suivons les traces de Christophe Colomb et celle de Alain Bombard,
naufragé solitaire, qui fit sa dernière escale avant
sa traversée de l’Atlantique sur un pneumatique. Son expérience
a prouvé que l’on pouvait vivre sur l’eau en se nourrissant
seulement de poissons et de planctons. Tous les bateaux sont désormais
équipés d’un radeau pneumatique de survie et pour
la plupart de la marque "Bombard". Pour revenir à Las Palmas, avant d’arriver au mouillage, nous avons eu une nuit de pétole à une douzaine de mille du port. Nous avons pu réparer pendant ce temps-là la pompe à eau qui ne voulait plus refroidir le moteur ; c’était un axe fileté pas assez long qui dégradait la turbine en caoutchouc, nous l’avons remplacé par une vis et changé la turbine et çà marche très bien. Arrivés au mouillage, « au moteur » , nous revenons inévitablement à la civilisation avec le bruit des voitures, des sirènes, des passants … pppffffou çà change de Graciosa !! Nous profitons alors des commerces pour se réapprovisionner en nourriture, bande voile, scotch, recharger la bouteille de gaz et diverses achats : turbine de secours, moustiquaire, câble radio BLU, un presse fruit, acétone, white spirit, gasoil (0,69 € le litre !!!), … Nous préparons une liste de nourriture que l'on va acheter à Ténérife pour les deux mois d’autonomie à venir (le Cap vert et la traversée). @ bientôt
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Reçu le 18 octobre 2005 Madère (Suite) Les averses du week-end nous ont facilité le rinçage du bateau et des voiles et nous ont rappelé un peu notre Bretagne bien aimée. Nous prenons le bus le lundi pour acheter deux anodes pour l’arbre d’hélice et un feux de navigation rouge (tombé à l’eau lors d’une manœuvre de spi) et bien entendu pour donner signe de vie pour éviter que la famille s’inquiète. Une fois les courses finies, nous reprenons le bus pour la marina. Si vous voulez retrouver les sensations du Space moutain de Disney land, prenez donc un bus à Madère !! Ca monte, ça descend et les chauffeurs : soit ils n’ont peur de rien soit ils sont très habiles et connaissent très bien la route, ils foncent dans les virages en passant au ras des murs au risque de se retrouver avec un bus en face !!! Heureusement qu’ils ont des pneus Michelin, les gars !! Enfin bref, nous sommes rentrés sein et sauf dans notre marina. La météo nous indique du vent pour le mercredi, mais pas pour le mardi, alors nous décidons de quitter cette marina pour un mouillage à Machico, à côté de Canical. Le lendemain, nous partons en randonnée de l’autre côté de l’île, au nord. Allez plutôt voir les photos car elles parlent d'elles-mêmes, mais dommage pour vous ! vous ne sentirez pas les parfums qui s’y dégagent avec toutes ces fleurs et arbres fruitiers au bord des routes.D’ailleurs, nous avons pu faire le plein de fruits et légumes. (Oranges, citrons, avocats, potirons, raisins, pommes) C’est un climat très humide d’où cette belle verdure. C'est très joli, et c'est à programmer pour votre futur voyage. Par chance, un couple d’allemands, rencontré lors de notre randonnée, nous ramène avec leur voiture de location à notre Ty-Punch, ce qui nous a évité de marcher encore une fois pour rejoindre un bus. Oufff !! Et le mercredi 12 octobre vers 15h (heure UTC, 17h en France), nous levons l’ancre, destination les Iles Canaries. Nous partons avec un vent de nord-Est de 23 nœuds avec un ris dans la GV (Grand Voile) et la trinquette. Nous passons devant les "Ilhas Desertas" de Madère et un petit comité de départ de dauphins nous rejoint pour nous dire au revoir. A l’arrivée sur Madère le comité était composé d’une unique tortue qui nageait tranquillement. Le trajet s’est très bien passé, nous avons repris le rythme de la navigation et la cuisine sportive, le tout avec une moyenne de 5,6 nd, 270 miles en 48 h, pas mal ! Un belle dorade coryphène de 50 cm fut pêché juste avant le dîner, rien ne vaut un bon poisson frais avec du riz, hummm.
Nous arrivons à Graciosa, au Nord des Iles Canaries, le vendredi 14 octobre dans la baie de Playa Francesca où une dizaine de bateaux étrangers et surtout des Français, y ont déjà jeté leur ancre dans ce paysage désertique. L’eau est de plus en plus claire et de plus en plus chaude, ne vous inquiétez pas, on saura en profiter !! L’Isla Graciosa est longue d’environ 6,5 km pour une largeur de 3 km. Elle est plate et sablonneuse avec quatre cônes volcaniques peu élevés, 265m le plus haut, elle n’a pas de routes, et est faiblement peuplée de familles de pêcheurs qui vivent à La Sociedad et à Pedro Barba (seulement 700 habitants). Tant qu’elle restera à l’écart du développement, Graciosa demeurera une île de rêve. Les habitants de Lanzarote ont coutume de dire : « Quand vous débarquez, vous pouvez enlever vos chaussures et oublier le reste du monde ». C’est ce que l’on a fait, et c’est vrai, nous n’avons pas eu besoin de nos chaussures, toutes les rues bordées de maisons blanches sont ensablées. Un autre monde !! Depuis notre arrivée
au mouillage, nous cherchons un "Rêves d’Antilles"
(eh oui encore) qui s’appelle Chintouna, "les
enfants de l’Atlantique", nous les trouvons finalement
à la terrasse d’un bar à discuter en espagnol avec
un pêcheur du coin, Dominguez, très sympa. Il connaît
un peu la Bretagne (Saint Malo, Cancale et Concarneau) et il parle
très lentement afin de se faire comprendre, très pratique
pour se remettre dans la langue espagnole. La suite dans le prochain épisode.
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Reçu le 10 octobre 2005 Pour les portugais,
c’est les Caraïbes du Portugal, beaucoup de madèriens
(qui n’ont pas de plage sur leur île) et portugais viennent
à Porto Santo y passer leurs vacances ou leurs week-ends.
C’est une très belle île touristique de 5 000 habitants
qui s’agrandit petit à petit. Ses atouts touristiques sont
tout d’abord sa grande plage de 9 Km et son golf très verdoyant
alors qu’il n’existe aucune source d’eau sur l’île, (étonnant
!!) les habitants utilisent une usine de désalinisation pour
s'alimenter en eau douce. Nous avons passé un week-end tranquille dans la ville (très calme quand les touristes sont partis), ce qui nous a permis de nous reposer à nouveau ; un First 30 au portant (vent venant de derrière) roule (bouge) beaucoup. Nos muscles travaillent sans arrêt que ce soit pour dormir, marcher et pour cuisiner on a une main pour se tenir et l’autre pour touiller. C’est sport, l'un tient les assiettes ou les bols pendant que l’autre transvase !! Du coup, nous avons acheté deux biberons parce qu'on en a marre des cafés et des soupes renversés lors de nos quarts. (Photo à l’appui) En plus, c’est la marque Pinoca, c’était un signe !!! Lors de notre mise à jour du site dans un cyber café, nous avons rencontré des français, en plus originaire de la Bretagne, qui nous ont invités à boire un coup sur leur OVNI « Atacapoum ». Pierre, Véronique et leur petite fille de 5 ans Lilou partent également pour un tour de l’Atlantique. Leur site vous en dira un peu plus sur eux dans la rubrique « Liens ». Le lundi, nous avons eu la surprise au petit matin de voir nos amis du « Basta », un bateau jaune se repère très facilement ; Francis et Fred à la découverte de Porto Santo. Vous pouvez les retrouvez sur le site www.de-ports-en-portes.com avec de très belle photos de dauphins prises lors d’une pétole et des photos de l'arrière pays. Afin de visiter cette île, nous avons décidé de partir en randonnée. Nous avons alors préparé nos gros sacs à dos pour trois jours de rando pour partir vers l’Ouest de l’île en milieu d’après midi et nous sommes tombés sur un superbe coucher de soleil que vous pouvez voir sur nos photos ainsi qu’une vue sur 360° (en vidéo) ; magnifique. Après avoir
dormi sur la plage, nous retournons à la marina déposer
un de nos sacs car l’île n’est pas aussi grande que l’on croyait.
Nous passons d’abord sur « Basta » qui nous offre un
bon petit déjeuner qui nous remet d’appoint. Et nous repartons
tout plein d’énergie pour monter le Pico de Castelo avec
Fred, une petite montagne de 437m. A notre grande surprise, nous
trouvons au sommet un refuge avec barbecue, toilette, eau courante...
tout pour rester un petit bout de temps. Si on avait su, on aurait
amené de quoi faire des grillades, mais bon !! Après notre sieste en haut du Pico de Castelo, nous redescendons au port où nous retrouvons nos amis Danois pour un petit Beach Volley avant de nous préparer pour le concert des élections politiques de Porto Santo. Il faut signaler tout d’abord que la ville est envahit d’affiches orange PPD/PSD avec une camionnette qui circule toute la journée pour promouvoir cette élection. Ce parti socialiste est gouverné par Conosco. Les quelques affiches de l'autre parti étaient ridicules. C’est bien sûr Conosco qui est Président de Porto Santo, vu la propagande qu’il a réalisé !! Le mercredi 5 Octobre est un jour férié pour Porto Santo, nous nous remettons de la soirée d’hier et notre bon Francis nous prépare un super gratin au potiron trouvé sur le bord de la route lors de notre randonnée avec un excellent boudin noir , ouhhmmm !! Nous apprécions notre premier repas au four depuis, depuis, depuis, très longtemps !! Le lendemain, nous préparons Ty-Punch pour aller à Madère, mais la météo n’annonce pas le moindre souffle pour ce jeudi ; en revanche (pr Clément ; et non par contre) elle annonce 10 nd de vent de Sud Est pour le vendredi. Du coup, nous profitons de ce laps de temps pour recharger le PC portable de Divx sur Basta et de profiter du repas de Françis qui nous propose de sortir une de ses deux galettières pour savourer de bonnes galettes complètes et des crêpes, VIVE LES GALETTES!! (Pour que les Finistériens comprennent ; ce sont des crêpes de blé noir !!) ;-) Nous partons de Porto Santo pour Funchal à Madères le 7 Octobre à 11h (Heure GMT, 12h, heure Française). Un vent de 13 nd au près venant Sud Est nous pousse pour atteindre 23 nd en fin de journée, nous décidons alors de nous arrêter dans la première marina qui se trouve à l’Est de Madère, Baîa d’Abra, pour éviter d’arriver dans la marina de Funchal dans la nuit. Cette marina est récente, elle n’a que trois ans, très excentrée de la ville de Caniçal, dommage ! Le capitaine du port nous dit que cinq bateaux de voyage sont venus du mouillage de Funchal dans l’après-midi pour éviter la place de port qui est de 47 € et surtout pour se mettre à l’abri de la grosse dépression qui sévit sur Madère. Nous sommes donc
bloqués dans cette marina pour trois jours minimum, avec
de très fort coup de vent et d’averses, ce qui nous retarde
un peu !! @ bientôt
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Reçu le 1er octobre 2005 Portugal Nous revoilà,
on ne vous avait pas oublié, vous voulez peut être
des petites nouvelles ! Voilà pour Ty-Punch, sinon Pinocchio se porte comme un charme mais se plaint que l’on ne le sorte pas assez, alors nous le prendrons quelques fois avec nous pour qu’il puisse voir un peu de pays. Le mouillage où
nous étions, était très bien placé ;
tout près du centre ville et nous débarquions sur
la plage au milieu des touristes. Hébergement gratuit, quand
on voit les hôtels qui bordent la côte, le tarif ne
doit pas être le même. Pour cela, vive le bateau !! En parlant de Lisbonne, nous y avons passé une longue journée dans ses rues et fort heureusement, sans le savoir, nous tombons sur une journée sans voitures, du coup tous les transports de Lisbonne, gratos !! Quelle chance !! Mais nous étions quand même crevés à la fin de cette journée, nous vous laissons regarder les photos prises par notre ami Francis (propriétaire du Rêves d’Antilles, Basta, un bateau en acier de 12m) ancien cuisinier et maintenant photographe. Quelle aubaine !! Il va en direction du Brésil pour se poser un peu et son équipier reviendra en France à la fin de l’année scolaire. Nous vous communiquerons leurs sites plus tard si on les retrouve, place au hasard. Ensuite nous avons attendu une météo clémente pour atteindre Porto Santo, une île à côté de Madère. Cascais - Porto Santo Nous sommes donc partis le Lundi 26 Septembre à 15h30 (heure portugaise), 14h30 UTC (heure solaire) et pour vous situer en France, 16h30 heure française sous un vent de 25 noeuds. Route au 230° à une vitesse de 6 noeuds. Nous affalons la GV (Grand voile) vers 20h avec un vent de 27 noeuds et une vitesse de 5,5 nd. Le vent mollit au cours de la nuit et nous restons sous trinquette (voile de 6m²) à 4,8 nd de moyenne. Le lendemain matin, le 27, fut le birthday du matelot Antoine qui vient d’avoir 23 ans en pleine mer, à 37°35,125’ latitude Nord et 10°58,792’ longitude Ouest, et c’est pas courant !N’ayant pas de four, on a pas fait de gâteau, mais heureusement que le Papa d’Antoine l'avait fêté juste avant de partir pour le Tour de l’Atlantique; il l'a donc eu son 23ième soufflet au chocolat et à la vanille ! Il pense à tout le papa ! dit Pinocchio !! Mais à la
place du gâteau, nous avons mangé une belle dorade
pêchée dans la journée, que du bonheur de manger
à nouveau du poisson. (A Cascais, on s'est vraiment fait
plaisir à manger des galettes, de la viande, des produits
frais...) Nous retirons les
2 ris de la GV seulement vers 2h30 UTC du matin du vendredi 30 Sept
avec et remplaçons la trinquette par le génois (voile
enroulé à l’avant) tangonné.
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Reçu le 21 septembre 2005 Jeudi 15 Septembre, nous quittons Corcubion, une ville d’environ 8 000 habitants, multipliée par trois en été, mais qui reste une ville très très calme en basse saison ; c’est ce que nous a dit Juan, propriétaire d’un bar qui s’appelle Central, très bien situé dans la ville. Pour vous dire, c’est le premier bar étranger que nous faisons et nous tombons sur une personne qui parle français, le hasard fait bien les choses. Cette personne, (qui parle beaucoup) d’origine espagnole a vécu en Suisse avec sa femme et a acheté il y a quatre ans, ce commerce près de sa famille. Après avoir longuement discuté avec lui, il nous indiqua un bar plus jeune où nous avons rencontré Mila, une serveuse qui a elle aussi vécu en Suisse une dizaine d’année. Je peux dire qu’ils étaient contents de rencontrer des français (ça leur a permis d’entretenir un peu la langue). Bon, pour en revenir au départ, nous quittons donc le mouillage vers 17h30 pour mouiller à la sortie de la rade, histoire de se reposer et d’être prêt à partir le lendemain pour rejoindre Cascais au Portugal. Vendredi, journée coûteuse, nous avons perdu beaucoup d’hameçons, d’abord une mitraille et une ligne avec trois gros hameçons et un leurre dû à la vitesse et des mouettes qui essayaient de choper les hameçons ; deux d’entres elles se sont fait avoir et se sont retrouvées à la traîne derrière le bateau en train de se débattre et rebondir sur l’eau (on a bien rigolé mais on avait mal pour elles!!!). Ensuite vient le spi
qui se déchire juste avant d’affaler. Heureusement que nous
en avons un autre de secours !!! Du coup, nous avons découpé
des bouts de tissus vert et rouge du spi pour en faire notre drapeau
de complaisance portugais. Le vent mollit alors dans la nuit de Samedi, ce qui nous a permis de nous reposer un peu. Nous avons pu apercevoir les côtes portugaises au petit matin avec un très beau lever de soleil, et aussi accueillit par une escorte de mouettes qui pensaient que l’on était un bateau de pêche. Ah, les mouettes !!! Nous sommes arrivés sous spi à Cascais, juste à coté de Lisbonne. Le coin semble être la côte d’azur portugaise (beaucoup de touristes, beaucoup de bars et de restos, et beaucoup de palmiers…). Nous avons mouillé juste à coté du centre ville, au milieu de bateaux étrangers (allemands, finlandais, luxembourgeois, et bien sur français).
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Reçu le 14 septembre 2005 Partis le 28 de St Malo, nous sommes donc arrivés à Brest le 30 après 46 heures de navigation dans des conditions vraiment idéales : soleil et vent portant tout du long. Nous sommes repartis de Brest le 8 septembre, encore à 19h. L’escale a été prolongée pour plusieurs raisons : Tout d’abord, pour
un petit secret que l’on ne vous avait pas dit : - A coté de ça, nous avions plusieurs babioles à faire. Le plus gros chantier fut l’installation de la radio BLU émettrice. Un très grand merci à Philippe sans qui on n’aurait jamais réussi à la monter. Cette radio nous permettra de communiquer avec Jacky situé au Portugal, et Mathias à Morlaix. Ils donneront des nouvelles à Philippe qui informera nos familles. - Création d’une perche IOR permettant de retrouver un homme tomber à l’eau (d’une valeur de 200 Euros dans le commerce) le tout composé d’une tringue à rideau en bois, un bout de planche à voile découpé, une bouteille de mortier pour le lestage, un bout de drapeau orange et une lampe flash au bout, le tout pour la somme de 40 €. - l’installation de bastaque (câbles qui maintiennent le mât sur l’arrière). - une aération au niveau des batteries. - branchement de l’alternateur sur le moteur qui nous permettra de recharger les batteries.
- On a également rencontré Jeff, un irlandais, skipper d’un Bavaria 42 « ECOS ». Il a finit la soirée du samedi 3 Sept. avec Antoine, sur le pont de « Ty-punch » à boire du vieux Ricard pur en pensant que c’était du Calva !!! (je révise mon Anglais pour les rattrapages). Le départ c’est
donc fait le Jeudi 8 septembre avec un vent de secteur Sud Ouest assez
fort au petit matin du 9, jusqu'au 10 dans l’après midi.(entre
20 et 25 nd, pile poil dans la direction du cap Finistère en
Espagne). Nous avons pu voir des marsouins et des dauphins qui s’amusaient
à sauter, nager devant le bateau, très sympas !! Enfin bref, tout va bien, le 11 septembre fut une journée mémorable pour Gaëtan qui a trouvé son premier thon. Une belle bête de 45 cm que l’on a tracté pendant au moins 4 heures sous spi avant de voir qu’il nous suivait. Nous avons été contrôlé par un avion qui est passé 6 fois au-dessus de notre tête. La première et deuxième fois, on croyait que c’était pour nous saluer, la troisième fois, nous avions l’impression qu’ils allaient nous tirer dessus en piquant l’avion vraiment bas, du coup, nous avons hissé le pavillon français et le drapeau de complaisance Espagnole pour montrer qui nous étions. Et pour les trois autres passages, on s’est dit qu’ils voulaient peut être établir un contact radio, mais notre VHF n’a pas fonctionné. Le temps de trouver la panne, ils étaient déjà partis alors qu'il y avait juste à taper dessus pour qu’il marche, ah les faux contacts. !!! Le 11 et 12 furent
des journées très calmes avec très peu de vent
et nous nous sommes arrêtés dans un port de pêche
à Corcubion, à l’abri du vent, en dessous du Cap Finistère
(extrême nord ouest de l’Espagne) pour se reposer, faire sécher
l’interieur du bateau, boire des bières à 1 € et voir
un peu de pays. |