Journal de bord

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Mercredi 1er Août 2006

Fini le voyage et l’aventure, nous voici de retour sur la terre ferme !!!

C'est le dernier chapitre de ce journal de bord.

Nous sommes partis de Horta, l’île Faial aux Açores, le jeudi 6 juillet à 18h, direction de la Bretagne.
Un vent de Nord Ouest, parfois Ouest nous pousse à bonne allure pour nous abandonner 4 jours plus tard. Calme plat, mer d’huile, le moteur ne veut rien savoir, nous attendons les petites brises pour nous sortir de là. Nous pêchons des balistes aux fusils, on s’occupe comme on peut en captant toutes les cartes météo à la radio pour connaître les évolutions des dépressions et anticyclones. Nous faisons des calculs et des pronostics pour savoir si on sera bien à l’heure le samedi 22 juillet à Plouër sur Rance. On stress !!!!

Trois jours plus tard, le vent revient, oufffffff, mais pile poil dans notre direction. Trois jours de prés serré en direction du Cap Finistère de l’Espagne. Navigation assez fatigante, avec une bonne allure et une bonne gîte. Le moindre effort est fatigant, on s’accroche comme on peut dans le bateau, la cuisine est sportive au risque de se prendre la casserole bouillante !! Le vent ne veut pas tourner, nous envisageons même de nous arrêter en Espagne pour téléphoner à la famille et éventuellement attendre que le vent tourne. Mais, à 150 miles nautiques des côtes espagnoles, le vent change de direction et opte pour un vent de Sud, c'est impec !


Nous trinquons au Dieu Eole et refaisons nos calculs pour arriver à temps le samedi 22. Le vent nous pousse, qu’est ce qu’on est content quand çà marche bien !!! Nous évitons les cargos, hop à gauche, hop à droite, on regarde même aux jumelles pour savoir de quels côtés les prendre quand ils arrivent de face !! Un total de 20 cargos en 12 heures, nous sommes bien sur le rail.

Nous avons évité de très près un gros bateau de pêcheur. Je suis de quart, une petite brume sur l’horizon, un bon tour d’horizon oblige, pas de bateau, je rentre pour m’installer devant le portable pour voir notre position et au bout de 8 minutes, un bruit de moteur se fait entendre à l’intérieur du bateau. Je sors vite la tête dehors et un cargo pêcheur à pleine allure nous passe juste sous le nez, à environ 30 mètres. Nous avons eu le droit à un petit coucou d’un pêcheur !!! Grosse frayeur...

Le vent nous abandonne encore une fois, le jeudi 20 juillet au petit matin à 100 miles de Ouessant. Un bon ponçage du couvercle de la pompe à huile et on démarre le moteur. Nous sommes reparti et nous décidons de ne plus éteindre ce fichu moteur au risque qu’il ne se rallume plus !

Lorsque nous arrivons à Ouessant, nous décidons de nous arrêter au Port Darlan, mais nous ne pouvons pas amarrer le bateau à la digue. Le cap’tain Gaëtan me débarque sur une petite annexe pour que je puisse grimper sur l’échelle de la grande digue. Un breton, Bernard (propriétaire d’un Muscadet), venu en vacances sur Ouessant, me prête son vélo pour téléphoner d'une cabine téléphonique située à l’aérodrome pour connaître les horaires d’ouverture du barrage de la Rance et bien sûr, rassurer la famille que nous serons sûrement en retard ! Sur la route, je double tous les vacanciers à bicyclette, on aurait dit la carte aux trésors !! Je regrimpe dans la barque en bois qui chavire assez facilement, et monte sur Ty-Punch pour repartir direct sur Saint Malo. Durée de l’escale: une heure.

Moteur toujours allumé, nous hissons parfois le spi pour avancer encore plus vite. On a les yeux rivés sur la vitesse, en calculant les moyennes à tenir pour arriver à temps pour l'une ou l'autre écluse du barrage de la Rance. Des journées fatigantes avec le bruit du moteur nous empêchant de dormir avec le stress de ne pas arriver à l’heure.

Au cap Fréhel, nous nous rapprochons d’un bateau nommé comme par hasard Ty-Punch. Nous lui demandons de téléphoner à Jo la Guitoon pour l'informer de notre retard et rassurer la famille !

Nous passons le barrage de 19h et nous arrivons avec 4h30 de retard, à 21h à la cale de Plouër sur Rance, attendus patiemment par la famille et les amis. J’espère que le verre de Ty-Punch nous aura excusés du retard ? En tout cas une bonne galette saucisse une crêpe de Jo la Guitoon avec un bon verre de cidre, nous ont fait le plus grand bien.

 

Voilà c'est la fin de notre voyage... il nous a fallu 8 mois de préparation pour passer une dizaine de mois à voyager, à parcourir toutes ces îles tout en accomplissant nos missions d'aide humanitaire grâce à "Voiles sans Frontières" et "Enez Verde". Nous sommes encore tout imprégnés de cette aventure, de ces rencontres, de ces paysages parcourus et de ce premier grand défi maritime ! Nous sommes prêts à repartir pour de nouvelles aventures.

Merci à vous tous de nous avoir suivis et de nous avoir encouragés. Nous espérons que vous aussi, vous avez passé de bons moments à suivre notre périple.

@ bientôt.
Antoine et Gaëtan.

 

 

Reçu le Jeudi 6 juillet 2006

Traversée de l’Atlantique "deuxième"du 7 au 30 juin -Iles des Açores

Le voyage continu, nous sommes désormais aux Açores après 23 jours de navigation. La traversée s’est très bien passée avec un vent d’Est pour la majeure partie du trajet. Nous avons tout de même été obligé de monter très haut en latitude pour avoir des vents favorables.

 

Nous avons parcouru 2 500 milles au lieu des 2100 en route direct et passé le cap des 10 000 milles. (1mille=1,852 Km)(Un Ty-Punch obligé pour fêter cela)

La vie à bord est devenue une petite routine, avec nos quarts de 2 heures pour la nuit: réceptions des cartes météo, lecture, films, cuisine, pêche, etc. Nous avons pris une petite dorade au début du trajet et un thon de 85 cm au petit matin avant d'arriver aux Açores ; ce fût une matinée boucherie car on a essayé de garder un maximum de nourriture en conserves stérilisées, au vinaigre et séchée au soleil avec du sel. Un congélateur aurait été bien pratique !!

Des dauphins sont venus souvent nous rendre visite en jouant avec l’étrave du bateau, passant sous Ty-Punch à pleine vitesse et faisant de jolis petits sauts pour nous dire au revoir. Nous arrivions désormais à les entendre arriver avec leur petit son aigu et le plus joli, c’était la nuit, quand avec leur sillage ils faisaient briller les planctons, comme de grandes traînées phosphorescentes qui se s’entrecroisaient. Un très beau spectacle dont on ne se lasse pas !

Nous avons également vu un cachalot passer à 10 mètres à côté de nous; un mammifère impressionnant par sa taille. Cinq jours plus tard, nous avons senti une odeur de poisson portée par le vent et nous avons apercu un attroupement d’oiseaux au loin. Nous avons changé de cap pour voir ce qui se passait sur les lieux: une baleine ou un cachalot complètement déchiqueté becté par les oiseaux et poissons. Impossible de connaitre la cause de sa mort, dommage !!

Vendredi 30 Juin, nous sommes arrivés au petit matin à Lajes das Flores à Flores. Toute la nuit nous avons essayé de freiner le bateau pour aborder la côte de jour. Mais rien à y faire, on avait beau réduire toutes les voiles, Ty-Punch galopait, nous avons pris l’île bien plus au Sud pour mouiller de jour à la voile, parmi les nombreux bateaux de voyage.

Nous faisons connaissance de plusieurs bateaux français et d'un drakar norvégien, qui finissait sa boucle comme nous mais dans des conditions moins confortables. C'est à dire qu'ils vivent tout le temps sur le pont (pas de cabines dans ce genre de bateau), donc qu’il pleuve ou qu’il vente, ils mangent et dorment dehors !!

Nous avons rencontré le bateau Igloo dont le propriétaire a été bloqué trois années consécutives dans les glaces de l’Antarctique. Un livre a été publié aux éditions Arthaud « Le Bateau-Igloo »… Sinon tous les bateaux se retrouvaient chez Paula’s Bar à 200m du quai.

Flores, c’est génial, tout est gratuit ou presque! nous débarquons après une longue sieste, pour diverses courses. Un policier nous aborde pour faire les papiers, impeccable ! cela évite de chercher le bureau ! Nous avons à disposition de l’eau gratuite au quai avec des douches et toilettes et dans le centre ville, l’accès Internet est gratuit (un grand décalage avec les Antilles).

Sur une île aussi belle, la randonnée s’impose mais nos articulations après 23 jours de navigation souffrent énormément !! Pour ce qui est du paysage, jugez-en par vous-même sur les photos, c’est magnifique, tout est vert, des hortensias délimitent les champs et les routes… des vaches, des chèvres… des habitants très accueillants qui en voiture sont prêt à changer leur destination pour nous montrer les meilleurs endroits de l’île. Des coins pique-nique avec barbecue, bois, lavabos, toilettes avec papier toilettes ! sont installés à plusieurs points de vue de l’île, c’est extra ! En gros, c’est un petit paradis où tout le monde est content.

Lors d’une randonnée, nous applaudissons les Açoriens qui agitent le drapeau portugais et qui klaxonnent en voiture dans toute la ville parce qu’ils viennent de gagner contre l’Angleterre. Nous, nous arriverons, après la randonnée, chez Paula’s bar juste avant le but de Henry et pour regarder la fin du match avec les autres français et des québécois. Grand moment !!

Le lendemain, nous dégustons la soupe de l’Esprit Saint dans le village de Fazenda. Une fois par an, un repas gratuit est offert à tout le monde avec au menu une soupe de poissons, un plat de poissons divers, thon, barracuda, murène, merlin, etc… avec des patates à l’eau et du vin.

Le lundi, nous partons en stop pour une grande randonnée dans l’île, pour aller voir les lacs et cascades qui valaient bien le détour. Le lendemain, nous repartons pour la ville de Horta sur l’île de Faya rejoindre le bateau des quebecquois et Alexandra, Etienne et son papa sur Equinoxe, pour regarder le match France-Portugal.

A l’heure où j’écris, nous sommes sous spinnaker aidé du moteur à deux heures du match, çà va être juste, nous y seront peut être pour la mi temps !! Nous préparons le kayak, prêts à sauter dedans une fois jetée l’ancre.
Nous sommes finalement arrivés à la vingtième minute du match dans un bar portugais. Nous nous sommes assis près de la sortie, et on s'est fait tout petit après le premier but… Nous avons ensuite retrouvé les québécois, ainsi que les bateaux Equinoxe, Safran et Chintouna avec qui nous avons passé une très bonne dernière soirée sur les Açores.

@ bientôt. L’équipage Ty-Punch



Reçu le Vendredi 26 mai 2006

Martinique deuxième édition.

C’est bien calme sur le site, mais nous avons attendu la fin des partiels pour vous raconter notre deuxième escale en Martinique (avant notre départ en avion) qui fût riche en rencontres et en paysages.

Nous avons énormément apprécié de jeter l’ancre à Saint Pierre, au pied de la montagne Pelée, après nos jolis zigzags de 4 jours. C'est un très joli mouillage en face de la ville de Saint Pierre au milieu des épaves coulées lors de l’éruption volcanique de 1902. Nous tentons une excursion dans les gorges de la montagne, mais, après avoir marché une bonne heure, nous tombons sur une carrière qui a complètement détruit et interdit l’accès de l’entrée du sentier de randonnée. Nous faisons alors demi-tour, démotivés à marcher davantage. Nous regagnons le bateau pour commencer à le préparer pour la transat retour, en particulier, les winchs et une nouvelle fixation de l’étai largable.

Le lendemain, nous descendons au sud pour mouiller près du Fort Saint Pierre, à Fort de France pour se ravitailler et se déclarer aux douanes françaises !! Une fois les courses finies, nous passons de l’autre côté de la rade pour se retrouver à l’anse Mitan, un coin très touristique, avec ces nombreuses résidences, hôtels et restaurants.

Nous avons invité Emilie et Michel Hubbel de l’Association Voiles Sans Frontières Caraïbes à venir boire un verre de Ty-Punch sur notre Ty-Punch afin de parler de nos aventures, de l’acheminement des colis, des problèmes liés à Haïti, et des échanges entre associations, VSF Caraïbes, EHMF (Enfants Haïtien Mon Frère), EHFA (Enfant Haïtien France Action) et la nôtre. Une belle chaîne de solidarité…

Nous essayons tant bien que mal de faire du stop pour visiter la distillerie la plus proche, à savoir le rhum La Mauny. Au bout de 2h, nous sommes seulement à mi-chemin. Nous croisons Michel en voiture qui nous dit qu’il est préférable de prendre une autre route pour s’y rendre. Nous montons dans son utilitaire qui nous amène à un point stratégique, mais qui est aussi notre point de départ ! Marre de faire du stop, nous décidons de rentrer au bateau pour aller plonger. Sur le chemin du retour, une voiture s’arrête et nous demande si l’on est du bateau Ty-Punch (on sait que l’on est connu en Martinique mais à ce point là !!!). C’était Annelise Arsant avec sa fille qui avait collecté du matériel donné à Voiles Sans Frontières que nous avons acheminé jusqu'à la crèche de Port au Prince en Haïti. Elle nous avait reconnus grâce à la photo parue dans le France Antilles et du journal de la crèche. Que le monde est petit !! Et nous avons pu rejoindre Ty-Punch.

Christophe et Annelise Arsant nous ont gentiment invités à savourer une bonne douche, un bon Ricard, un très bon repas, un bon digestif avec un bon vieux Rhum Clément, une bonne lessive, un bon lit, un bon sommeil, un bon .... Quel bonheur !!! Du coup, on ne les a plus lâchés ! Après une bonne nuit, ils nous ont emmené visiter cette fameuse distillerie La Mauny. Nous nous sommes rendus compte que c'était quand même plus simple de s’y rendre en voiture !!! Nous avons vite compris qu’en Martinique, il faut absolument un véhicule !
Nous avons également fait un tour de l'île, en passant par la morne des Pitons avec ces jolies cascades, et la ballade sur le canal de Beauregard avec les commentaires animés de leurs deux filles Maëlle et Youna, Saint Pierre avec son ancien théâtre, le village du bout du monde Grand Rivière et le retour en passant par la presqu’île de la Caravelle. Une bonne journée fort sympathique. Merci à la famille Arsant.

Le départ en avion approche, plus que deux jours pour enlever tout ce qu'on ne peut pas laisser dans le bateau. Nous avons déposé nos affaires dans la voilerie de Michel Hubbel. Il nous a également prêté son utilitaire pour ce déménagement et il nous a même révisé la Grand Voile et le génois pour la transat retour. Très sympa !

Michel et Emilie nous ont également hébergés et nous ont fait déguster un plat local: une délicieuse tarte à la patate douce faite par la grand-mère d’Emilie. Humm !!

Nous remercions toutes ces personnes pour nous avoir aidé à réaliser nos projets car ils font un excellent travail de solidarité pour aider l’orphelinat de l’Ile à Vache et la crèche de Port au Prince, bravo.

Nous prenons l’avion le 3 mai, destination la France, les partiels !!!
Tchao @ très bientôt en Martinique.

 

 

Reçu le Samedi 29 Avril 2006

Ile Aves

Une île que l’on n’oubliera pas non plus, pour les adeptes du harpon, c’est LE spot à chasse sous-marine avec de très jolis fonds.
Sur cette île, il n’y a rien, à part une plate-forme montée sur pilonne, où est installé un centre d’observation de tortues et la Navy du Vénézuela qui contrôle les bateaux dans la mer des Caraïbes.
Nous restons immobiles à 2 miles, au petit matin en attendant le jour pour poser notre ancre dans la petite baie car les cartes du logiciel Maxsea ne sont pas très correctes. Il y a 1,5 Miles d’écart entre notre position et leur carte, c’est pratique pour s’échouer !!!

Avant de mouiller, nous sommes interpellés par la Navy qui débarque sur le bateau pour des contrôles de papier et visiter l’intérieur. Tout se passe très bien, pas de problème, on peut mouiller dans la baie sans débarquer sur l’île, et nous leur demandons si l’on peut chasser dans cette superbe eau turquoise. Mais il faut avant tout, demander la permission au capitaine qui est resté sur la plate-forme.
Nous restons en contact VHF, et il nous donne la permission de chasser, nickel. Nous prenons alors notre petit déjeuner et tout de suite après une bonne sieste, nous sortons les équipements de plonger et sautons sans trop tarder. La soif de découvrir les fonds sous-marins !!!

Première sortie

Sous l’eau, une très grande visibilité, ce qui nous donne le temps de voir un requin foncer sur nous !!! lol. Une très grande diversité de poissons en particulier, des balistes, des perroquets, des bonites et surtout des Barrrrrracouuuuuudas !!! (Prononcez comme dans Astérix et Obélix) Un gros poisson qui a de quoi faire peur quand il s’approche de vous en ouvrant la bouche comme pour vous hacher menu !!! Je peux vous dire que nous ne faisions pas les malins en les voyant, il vaut mieux être équipé d’un couteau en cas d’attaque.
Nous prenons une baliste et un perroquet que nous cuisinerons avec une bonne sauce curry et du riz pour le déjeuner avant d’y retourner dans l’après midi.

Nous revoyons la Navy, abordant notre bateau, en tenue décontractée, short, tee-shirt pour nous demander si nous n'avions pas par hasard une pièce de rechange pour leur harpon, malheureusement non, on leur conseilla d’aller chez Décathlon !! Désormais, ils sont devenus nos amis, ils nous appellent sans cesse « My friends » que se soit sur le bateau ou à la VHF.

Une fois le ventre bien rempli, nous nous équipons de couteaux, moi d’un petit couteau de plongée et Gaëtan du grand couteau de cuisine car c’est lui qui a le plus de chance d’avoir ce gros poisson avec son grand fusil d’une portée de 5m50 et d’un embout fin. Le mien étant d’une portée de seulement 3m50 avec un gros embout. Nous sommes alors motivés pour la pêche au gros.

La deuxième sortie

Nous nous écartons d’environ 10 mètres, pour quadriller la baie et au bout de seulement 10 minutes, la proie est là, juste en face de Gaëtan. Il ne tire pas, se dirige ensuite devant moi et j’essaie tant bien que mal de viser dans la tête mais le bout de la flèche le troua seulement dans le corps, pas assez près pour le percer et s’en alla très rapidement se cacher !! Nous repartons quand même en espérant en trouver un autre.
Nous faisons alors nos recherches en plongeant pour avoir une meilleure visibilité (une sorte de brouillard se forme au niveau de la surface avec le soleil) et il se trouve que Gaëtan se situe à environ trente mètres devant moi.
Et là, je me retrouve en tête-à-tête avec un énorme barracuda, plus gros que le dernier, qui se dirige droit sur moi, bougeant lentement sa queue et en ouvrant grand la mâchoire. Je sors mon couteau, je n’ose pas tirer car si je le loupe, Gaëtan n’est pas là pour l’avoir, je nage alors en arrière, palmant le plus rapidement possible tout en essayant d’appeler Gaëtan à la surface de l’eau, mais j’ai déjà palmé 50 mètres avant que Gaëtan n’arrive. Pensant qu’il allait tirer, il fit de grand geste avec son harpon (et des grimaces !!) pour lui faire peur. Le poisson s’en alla en voyant qu’il ne faisait pas le poids face à nous !!

Après cette rencontre, (cela nous a refroidit), nous nous contenterons seulement d’une bonite grillée à la poêle avec du riz, comme dab. !

Frustrés de ne pas avoir ramené ce gros poisson pour notre trophée et pour l'offrir à la Navy, afin de visiter le centre d’observation, nous décidons de rester une nuit de plus et d’y retourner le lendemain matin encore plus motivés, avec la rage de vaincre ce gros poisson.

Troisième sortie

Toujours la rage au ventre, à en faire des rêves la nuit pour ma part, nous repartons dans une autre direction où l’on trouve au bout de 10 minutes un barracuda faisant sa petite promenade du matin et qui passa juste devant Gaëtan, et le shoota dans l’œil. Notre tactique était de viser la tête pour le tuer plus rapidement, sinon il pourrait, avec une flèche dans le corps, se débattre davantage et pouvant casser par mal chance le boot.
Mais joli tir du captain Ty-Punch, le poisson ne s’est pas autant débattu que ça, il gigota dans tous les sens comme les petits poissons, laissant du sang qui aurait pu attirer, on ne sait pas, des requins peut être !!! Nous le ramenons vite fait au bateau en regardant bien nos arrières avec toujours le couteau à la main.

Le temps d’une séance photo, et nous repartons pour avoir chacun le sien, j’en revois deux mais il me faut approcher de très près pour les avoir, chose pas du tout évidente quand ils nous voient, ils commencent à partir et direct, d’un coup de queue, ils partent avec une accélération fulgurante dans l’obscurité. Il y a de quoi être frustrés, mais nous explorons les rochers du bout de la baie. Nous pouvons observer des crevasses, des galeries que nous traversons, des poissons de toutes les couleurs qui nous entourent, des grosses raies qui nagent paisiblement…. Quel régal !!

Nous retournons à la base Ty-Punch pour informer la plate-forme que leur poisson est prêt à être cuisiné.
Avec l’aide d’une grue, ils ne perdent pas de temps à mettre leur annexe sur l’eau pour nous rejoindre. Ils nous apportent des petites briques de jus de fruits. Très contents, ils nous demandent de quoi nous aurions besoin. Nous leur demandons de la glace pour conserver nos futurs poissons et s'il est possible de visiter la plate-forme. Mais il faut l'autorisation du capitaine. Ils reviennent avec un gros sac de glace mais la visite n’a pas pu se faire, tant pis.

Nous retournons dans l’eau pour récupérer trois ou quatre poissons pour nos futurs plats cuisinés. Gaëtan tira sur une baliste qu’il ramena au bateau le temps que je surveille les arrières, et de un !
Nous repartons pour prendre une bonite, mais lors de la prise, le sang attira un barracuda se dirigeant droit sur Gaëtan. Me trouvant entre les deux, je le shoote près de son ouïe; un endroit très dur où la flèche avec mon embout ne peut traverser, mais réussi à le faire partir. Lors du retour vers le bateau, la bonite nageait avec nous avec une flèche dans le corps, on avait l’impression de la promener, c’était assez marrant. Et de deux !
Il nous faut un troisième, nous apercevons avant de chasser, une énorme tortue d’environ 80 cm qui s’était posée près d’un rocher, à notre approche, elle commença à sortir davantage la tête de sa coquille et commença à nager tout doucement pour nous quitter très rapidement en battant des pattes comme un oiseau. Très beau spectacle !!
De retour à notre chasse, Gaëtan tira sur une baliste, beaucoup de sang jaillit de la bouche, ce qui attira encore une fois un barracuda qui se dirigea vers le poisson. Je tire mais je manque la cible ce qui suffit pour le faire fuir. Nous croisons sur notre chemin, deux gros perroquets, je plonge pour en récupérer un, ce qui complétera notre tableau de chasse.

Après une séance photos: atelier découpage, écaillage, vidage, filetage, cuisinage et mangeage du perroquet préparé en papillote avec des pommes de terre, petits pois et carottes, quel festin ! Çà change des conserves (pour le poisson parce les petits pois, carottes ne viennent pas du jardin) !!!

Fin du séjour au paradis, nous quittons l’île Aves en disant au revoir à la Navy qui fut bien sympathique à part le capitaine, mais bon, il a sûrement des ordres à suivre, pas de touristes sur la plateforme.

Direction la Martinique, nous sommes à 160 miles avec un vent droit dans notre direction, pas génial pour s’y rendre rapidement, mais bon, il va falloir faire avec !!

4 jours de navigation plus tard….

Ça y'est, nous sommes enfin arrivés en Martinique, la navigation au près, c’est pas génial ; en une journée, nous faisions beaucoup plus de manœuvres que 16 jours de traversée de l’Atlantique !!
Vous pouvez voir le trajet :

Avec un vent d’Est pour arriver à Saint Pierre, au pied de la montagne Pelée.

A très bientôt
L’équipage Ty-Punch

 

 


Reçu le Lundi 24 Avril 2006

La République Dominicaine – Haïti

Une escale que l’on n’oubliera pas de si tôt … pleine de rebondissements !!!
Pour vous mettre l’eau à la bouche, un spi déchiré (une grande voile légère pour le petit temps), une mémorable escapade de 450 km en voiture jusqu'à Port-au-Prince et pour finir, notre maison flottante Ty-Punch qui disparaît. Rien que çà !!! Alors, la suite vous tente ?

Tout à commencé par la navigation, nous devions au départ faire une petite escale en Rép. Dominicaine à Santo Domingo pour la visiter et y faire quelques courses pour Haïti et le retour sur la Martinique ; sachant que, le retour se fait avec un vent (Est, Nord Est), un courant de face et les Alizés qui faiblissent, nous prévoyons alors de 10 à 17 jours au maximum, comme une traversée de l’Atlantique (en comptant beaucoup de marge).

Mais, il s’est avéré que nous avons déchiré notre deuxième spi sur 14m, à la fin de la navigation Martinique - Rép. Dominicaine, ce qui change beaucoup notre planning. Sans spi et un moteur dans lequel on n’a pas trop confiance pour aller sur l’île à vache près d’Haïti, serait une perte de temps énorme, sachant que l’on a mis 8 jours pour faire 560 milles avec un spi hissé jour et nuit et le moteur qui a marché 15 heures. (Sur la fin, le voyant d’huile se rallumait mais nous connaissions la cause du problème, mais on ne va pas vous embêter avec ce fichu moteur, passons).

Nous décidons alors de laisser le bateau au port de Santo Domingo et de louer une voiture pour livrer les paquets destinés à l’orphelinat « Enfant Haïtien Mon Frère » à Port au Prince. N’ayant pas de guide de navigation de la Rép. Dominicaine mais seulement un petit guide touristique, nous mouillons, le mercredi 5 avril, à 10 km de Santo Domingo pour voir si le port possède une marina ou un mouillage.

Nous rejoignons à la nage la côte pour ne pas laisser l’annexe et prenons le bus dans la jungle humaine de Santo Domingo où vivent 4 millions de personnes. Nos missions sont alors de trouver une carte, téléphoner à l’orphelinat pour le changement de programme, se renseigner des prix de voitures de location, trouver une marina, échanger nos Dollars US, le tout dans une ville que nous ne connaissons pas avec des motos partout, des voitures marchant aux bombonnes de gaz, des camions et des routes défoncées !!! Le tout sous 35° à l’ombre, chaud !!

Le lendemain, nous quittons le mouillage vers 7h pour Santo Domingo, un petit vent nous pousse pour nous abandonner à un petit Mille de l’entrée du port. Gaëtan tente alors le remorquage au kayak le temps que je ponce le couvercle de la pompe à huile qui fera redémarrer le moteur. (je passe l’explication)
Nous pouvons alors rentrer dans la petite marina du port. Nous mangeons et partons pour trouver une agence de location de voiture. Avec notre Hiundai Getz, nous en profitons pour faire des courses et chargeons la voiture pour Haiti. En sortant de la ville, je passe au feu orange, les feux en Rép. Dominicaine sont de l’autre coté de la rue, la voiture de police qui était juste derrière passe alors au feu rouge pour nous arrêter 100 mètres plus loin. Les ennuis commencent, mais je réussis avec un espagnol approximatif à ne pas payer l’amende, ouf !!!

Nous roulons jusqu’à 2h du matin, mais entre-temps, nous avons eu une crevaison lente à cause d'un énorme nid de poule dans un virage, roue bloquée par le choc, nous perdons une demi-heure. On se perd dans un village paumé, on retrouve la bonne direction mais la route est remplie de nids de poule, on se demande si l’on fait demi-tour pour reprendre le bateau (grand stress), mais nous continuons. La route s’améliore un peu au bout de 3 km, mais pas encore adéquat pour une roue de secours. Cette route traverse des champs de bananes et de cannes à sucre, entrecoupée d’une voie ferroviaire. Nous nous arrêtons alors dans un petit chemin entouré de bananes pour dormir un peu, et repartir vers 6h, au lever du jour pour arriver à 8 heures et demi à la frontière.

La frontière République Dominicaine - Haïti

Alors là, commence la lutte pour rentrer en Haïti. On nous demande 25 $US (un peu moins de 25 €) chacun pour passer la frontière sachant que la voiture doit rester sur place vu que c’est une voiture de location. Nous voyons des autochtones passer avec leurs poules, leurs courses et ce n’est pas possible que ces gens là payent cette somme à chaque fois pour rentrer.

Deux jeunes nous aident à passer sans payer en leur expliquant que l’on vient seulement pour une journée et y livrer des cartons pour un orphelinat. Il faudra encore renégocier à la frontière haïtienne pour ne pas payer.

L’astuce utilisée pour négocier un prix était simple, je gardais la bourse et je redonnais discrètement à Gaëtan un petit billet voir deux pour qu’il ait l’air fauché et ainsi négocier à bas prix (voir gratuit) la douane, le taxi ou la moto…

Reste à trouver un moyen de transport pour se rendre à Port au Prince. Gaëtan se rend à la frontière haïtienne en moto (donc avec un seul billet) qui se trouve à un km pour trouver un tap tap (aluguer du Cap Vert ou pick up aménagé). Une fois trouvé, et le prix négocié, nous garons la voiture près de la police nationale de la Rép. Dom. et embarquons les 8 cartons sur deux motos taxi, nous compris pour se rendre en Haïti. Deux sur le réservoir, et un carton sous chaque bras, et il faut savoir qu’on ne porte pas de casque sur cette île.

Nous attendons une bonne heure dans le Tap tap avant de partir, le temps de le remplir, à savoir 12 personnes bien entassées, plus, les nombreux sacs et cartons de chacun entre les jambes et sur le toit.

Temps du trajet : deux heures avec les embouteillages de Port au Prince et des villes environnantes. Nous voyons des tas d’ordures dans les rues avec des gens qui y dorment, des égouts qui débordent jusqu'à former un grand lac, les chars des casques bleus immobiles à l’ombre des habitations qui font de temps en temps la circulation, un vrai bordel…

Une fois à Port-au-Prince, nous reprenons un taxi break complètement déguinglé pour nous amener à l’orphelinat qui était très bien caché. On aurait mis beaucoup plus de temps si on avait pris la voiture de location et puis, on aurait eu l’air de quoi avec une voiture neuve dans Haïti !!!

Nous restons une petite heure, le temps de se rafraîchir avec une boisson, faire connaissance avec Teissy, une mignonne petite fille de 3ans, et de Rolande Lafontant, la fille de Ita la fondatrice de la crèche, agée de 83 ans. Rolande nous raconta l’histoire de certains jeunes arrivés à la crèche tout petits, et elle nous expliqua aussi le fonctionnement de la crèche que vous pouvez retrouver sur leur site http://ehfa.site.voila.fr. C’est une association "Enfant Haïtien France Action" qui aide la crèche par des dons, des envois de colis par avion. Depuis peu de temps, Voiles Sans Frontières Caraïbes aide cette association qui approvisionnait jusque là, un orphelinat tenu par des sœurs sur l’île à Vache, situé en face d’Haïti.

Cela nous a fait très plaisir d’acheminer directement ces colis à l’orphelinat. Cela nous a permis de voir les enfants résidents et les personnes qui s’occupent si bien de la crèche. Nous leurs souhaitons bonne continuation et que cela perdure.

Nous serions bien restés un peu plus de temps dans la crèche, mais nous devions malheureusement repartir à la frontière avant qu’elle ne ferme et pour récupérer la voiture de location avant la nuit !! Ce sont des jeunes d’une vingtaine d’année arrivés tout petits à la crèche qui nous ramènent beaucoup plus rapidement que l’allée avec le pick up de l’orphelinat.

Arrivés à la voiture, deux mecs nous voient venir, l’un se met devant la voiture et nous demande de l’argent parce qu’il a soit disant surveiller la voiture et l’autre qui nous dit qu’il faut payer le parking et refaire un tampon sur le passeport. Nous ne les écoutons pas, nous rentrons vite dans la voiture et repartons pour Santo Domingo. A mi-parcours, nous nous arrêtons à une petite ville balnéaire Bahonas prendre un rafraîchissement et ainsi se reposer tranquillement dans la voiture. Il est 22h, un dodo bien mérité.

Nous sommes samedi 8 avril, nous repartons le lendemain au lever du soleil, 6h. Nous arriverons seulement vers 11h au bateau, après une petite sieste et un déjeuner, nous lavons vite fait la voiture pour qu’ils ne s’aperçoivent pas quel a fait du 4-4 et rendons la voiture à l’agence. Nous réussissons à avoir un prix, et récupérer un bout de la caution !


Le lendemain, après un sommeil de 14h (on n’en avait grand besoin), nous rangeons le bateau et disparaissons du port sans payer (45$US pour la clairance, c’est déjà beaucoup) personne ne nous voit partir, impeccable, mais il faut préciser qu’ils ne sont pas très roder dans cette marina.

Navigation de nuit pour se rendre à San Pedro, plus à l’est.

Disparition de Ty-Punch
Lundi 10 avril

Nous arrivons au petit matin, nous mouillons juste en face de la plage et nous nous dirigeons vers le centre ville écouler nos derniers billets qui devaient au préalable payer la place du port. Au retour des petites courses, nous voyons le kayak enchaîné, toujours là, mais nous ne voyons plus Ty-Punch, il n’est pas parti s’éclater sur la digue située juste derrière, le bateau était bien ancré et le vent avait un tout petit peu forcit mais pas au point de décrocher notre Ty-Punch.
Paniqués, nous demandons aux patents s'ils ont vu un bateau partir, comme par hasard personne n’a rien vu, sauf un homme à moto, qui nous avait indiqué le centre ville, nous dit d’aller à la « commandanture », nous y allons à trois sur sa moto, (on commence à avoir l’habitude).
Une fois arrivés, plusieurs hommes confortablement assis, discutent à l’entrée des bureaux. Nous leur demandons où est le bateau, ils nous disent de nous calmer sans dire où il est. Nous essayons d’aller voir sur le quai, ils nous retiennent et nous passons un entretien individuel. Gaëtan commence, ils leur posent des questions du genre ; « Votre age ?» « Votre nom ?» « Que faite vous ici ?» « D’où venez-vous ?» « Où allez-vous? » Il fouille son gros sac et ne trouve que des pommes et de la confiture. Je passe à mon tour, même questions, ne fouillent pas mon sac alors qu’il y avait des bruits de bouteilles, du rhum à ramener en France.

Nous nous rendons ensuite au bateau avec un petit comité de 6, 7 personnes dont un avec un gros fusil de guerre. Et là, pas contents, mais vraiment pas contents du tout, nous constatons de grosses rayures sur tout le côté droit avec de grosses traces bleues et noires ; en gros, toute la peinture est à refaire. En plus, Ty-Punch frotte sur un gros pneu laissant de grosses empruntes, ils ont essayé d’ouvrir la porte, ils ont touché à toutes les drisses (boots) pour remorquer le bateau, ce sont vraiment des nuls au remorquage et non équipés pour cela. On s’en souviendra de la Rép. Dominicaine !!!

Nous larguons vite fait les amarres très énervés pour se rendre sur l’île Baeta pour sa réputation de spot à poissons, mais comme nous arrivons en début de nuit, nous ne voyons pas que c’est une plage réservée aux touristes. Le lendemain, un énorme bateau de croisière vient mouiller à côté de nous, on nous demande alors de partir à cause des va et vient des chaloupes et puis, je pense que nous ne rentrons pas dans le cadre du paysage. Nous devions chasser et caréner, nous partons sur une autre île plus loin réputer pour ses plages les plus belles des Antilles.

Lors du trajet, nous voyons beaucoup de bateaux partir de l’île Saona en direction d’un port, et nous apercevons au loin, un énorme grain (nuage localisé avec beaucoup de pluie) avec un vent de 45 Nd que nous traversons tant bien que mal. Surpris, nous n’avons pas eu le temps de prendre les vestes de quart, nous sommes complètement rincés ! Nous roulons entièrement le génois et prenons deux ris dans la GV (Grand voile). Nous arrivons pour le coucher du soleil en face d’une plage à touristes encore une fois.
Nous y restons qu’une seule nuit, nous en profitons le lendemain matin pour caréner le bateau, c'est-à-dire frotter la coque se trouvant sous l’eau, tout plein de petits coquillages et plantes vertes se régalent avec l’antifouling de Ty-Punch. Il en avait grand besoin le garçon, cela s’en est ressentit toute voile sortie, nous gagnons en vitesse.
Direction la Martinique.

Voilà pour nos aventures, fortes en sensation, géniales, même si nous avons eu des galères, cela restera de bon souvenir !!

@ très bientôt.

PS : on vous laisse digérer pour l’instant ce pavé de texte, en attendant le journal de bord de la navigation du retour et l’escale de l’île Aves où il s’est passé pas mal de choses !! Tchao tchao, vous pouvez désormais reprendre une activité normale !

 

 

Reçu le Jeudi 6 Avril 2006

La Dominique

Notre deuxième coup de cœur de ce voyage après le Cap Vert, c'est l'île de La Dominique. Nous arrivons le jeudi 23 mars à Roseau, la capitale. Dès notre arrivée dans la baie, nous sommes accostés par deux « Boats Boys » avec leurs petits bolides de 40ch qui nous proposent le cor mord à 10 € la nuit ou un palmier à 5€ les trois nuits. Ne connaissant pas la fiabilité des cors mord et en faisant attention au porte-monnaie, nous optons pour le palmier. Nous mouillons alors notre ancre et accrochons l’arrière du bateau à un poteau sur la plage de galets… Parfait !!

Ce n’est que le lendemain que nous descendons du bateau pour nous déclarer à la douane et à l’immigration pour pouvoir visiter cette île qui est très enrichissante, paraît-il !

Située entre la Martinique et la Guadeloupe, la Dominique se différencie par son relief accidenté et sa forêt tropicale qui occupe la majorité du territoire. Elle détient une grande réserve naturelle, très bien protégée par l’état qui sait aussi en profiter en faisant payer 2 $ US chaque point touristique (cascade, lac, etc.)
Cette île est beaucoup moins touchée par le tourisme que les autres car elle ne possède pas de plage de sable blanc mais seulement de sable gris ou de galets. Ce qui ne nous dérange pas du tout…
Sinon, dans la forêt vierge de la Dominique, les oiseaux abondent: un perroquet, le sisseron, est même l'emblème du pays, celui représenté sur le drapeau.

Sur le territoire, une population de seulement 100 000 habitants, dont 15 000 à Roseau la capitale et 4 000 à Portsmouth, l’ancienne capitale. Les gens parlent anglais et le créole français, ils sont sympathiques et accueillants, pour ne pas dire, très cool. Ils ont tout pour vivre correctement, le climat leur permet d’avoir une grande variété de fruits et légumes, et l’eau y est abondante. Mais ils sont sur la trajectoire des cyclones ; en 1979 et en 1986, les cyclones David et Hugo ont ravagé l'île et meurtri sa population: des milliers de blessés et les deux tiers des habitants privés de toit. Aïe !!

Enfin voilà pour le petit résumé. Nous avons pu découvrir la cascade Trafalgar Falls où nous avons pu nous baigner dans une eau bien fraîche, une bonne douche, ça faisait si longtemps, un mois environ !! Mais on avait oublié le shampooing ! On pouvait également prendre une douche chaude, un peu plus bas; un petit ruisseau d’eau chaude sortait des roches. Que du bonheur !!

Nous rencontrons par hasard, mais vraiment par hasard, en cherchant la godille (rame) de l’annexe sur la plage de galets, Michel, un sculpteur breton-normand venu s’installer à Roseau. Il a acheté un terrain en bordure de mer, en face du mouillage et près du centre, pour s’installer et y monter une petite guinguette. Il nous indiqua un petit bar, « Le Black Boy », très bien caché dans les palmiers, l’entrée fait à peine la largeur des épaules, mais authentique avec ces couleurs vert, rouge et bleu avec un énorme touret en guise de table.
Et notre ami Michel, nous explique un peu l’histoire de l’île, les habitants, ce qu’il faut voir et tout cela, autour d’une bière bien fraîche ; « la Kubulli », l’ancien nom de l’île.
Il s’avère que le film de Walt Disney, "les pirates des Caraïbes" a été tourné, dans la baie située au sud de l’île. Nous voulions y aller, mais le dimanche, les bus ne circulent pas, mais nous reviendrons !!

Il nous conseilla la soufrière, l’entrée à 2 $US, nous suivons un ruisseau d’eau chaude pour arriver à une montagne de souffre où l’on vous épargne les odeurs !! On a l’impression que c’est plutôt une montagne d’excréments, pour une fois, vous avez de la chance de les voir qu’en photos.
En bas de ce ruisseau, est installée une piscine où les Dominicains viennent s’y baigner, on ne sait pas si elle est vidée de temps en temps pour être nettoyée !!

Nous sommes allés à Champagne voir des bulles sortir des cailloux sous l’eau, du gaz qui s’échappe de la couche terrestre. L’accès à la plage est encore payant, mais on nous fait grâce d’une place. Des photos ont été prises, mais on ne connaît pas le rendu, il faudra attendre un peu, le temps de finir la pellicule.

Planning chargé, nous ne pouvons pas tout voir, nous quittons Roseau pour Portsmouth au nord de l’île pour visiter la mangrove de la rivière indienne avec notre kayak.

Arrivage à la voile dans la grande baie de Prince Rupert, devant les pontons des bars, restaurants juste avant la nuit, impeccable.

Le lendemain matin, gonflage du kayak, tenue indienne, plumes sur la tête, peinture sur le visage, les arcs et sarbacanes pour chasser dans la mangrove. A l’entrée, plusieurs hommes en tenue jaune nous font signe de venir au petit ponton pour nous dire que c’est 15 € par personne avec la barque. Ces gens là ne nous connaissent pas, ça se voit !!! Nous faisons les grognons de français, comme on sait si bien le faire et nous réussissons à ne payer que la taxe de visite de 2 $US, encore une fois. Une fois partis, on les voit se disputer tous ensembles !!

Nous pouvons désormais découvrir ce marais tropical tranquillement, nous doublons les barques remplies d’une dizaine de touristes avec leurs gros gilets orange qui rentrent difficilement dans le cadre de la mangrove. Mais bon, sécurité avant tout !!


L’après midi, petite course avant de partir pour la République Dominicaine, jusqu’à ce que l’on rencontre un homme qui nous conseilla de rester un peu plus de temps pour vivre local.

Humtee

Après avoir surfer une heure sur le net, peu de temps avant le coucher du soleil, il ne nous restait plus que la levure à pain à acheter pour le voyage, nous n’en trouvons pas et nous décidons de prendre une petite ruelle qui indiquait une boulangerie. S'ils font du pain, ils ont bien de la levure ! Et dans cette petite ruelle, un groupe d’hommes discute et nous demande ce que nous cherchons.

Nous commençons à parler avec Humtee, un Dominicain qui a travaillé en Angleterre et en France et est revenu en Dominique construire une maison sur le terrain qu’il a eu en héritage.
Nous avons d’abord hésité à rester sachant que nous avions déjà écoulé tous les Euros et Dollars EC (Eastern Carribean) qui nous restaient. Il nous dit qu’il n’y a pas de problème, "je m’occupe de tout", nous dit-il ! Et il réussit à nous motiver pour rester une journée de plus afin de manger et visiter locale en nous invitant le lendemain chez lui, à Zayane, sa colline.
Il nous fit découvrir sans perdre de temps les bars cachés de Portsmouth avec son ami Carmos pour déguster le rhum local avec une coco acheté dans le coin de la rue. Grand moment…
Le lendemain, rendez-vous à 8 heures au ponton, pas très frais, pour aller sur son domaine à Zayane où il faut au moins trois quarts d’heure de marche à pied. Nous passons dans des petits quartiers en arrière de la ville, prenant des raccourcis dans les bois et il prit au passage deux autres personnes qu’il invita à manger une soupe locale.

Arrivés en haut, nous découvrons sa maison construite en bois et bambou sans électricité, avec un poulailler à l'arrière et la forêt tout autour. Un endroit très calme, très peace !!
Il partit chercher des pamplemousses dans son jardin pour nous préparer le Ty-Punch local, le temps que Carmos prépare le feu pour la soupe locale.
La soupe comprend des lentilles, de la banane verte, de la papaye, des bouts de poulet avec des oignons et du thym. Temps de préparation : une matinée au feu de bois !!

Afin de digérer, une petite balade dans la forêt tropicale s'imposait. Nous sommes allés aux cascades qui pourraient faire le décor d’un film, à en voir les photos avec cascade de 10 à 12 mètres…le soleil donnant directement sur la chute avec une liane au milieu ! Vous voyez le décor ! Plus tard, nous découvrons le jardin d'Humtee avec des pamplemousses, ananas, bananes, oranges, papayes etc, etc…les arbres, les petites bestioles qui y rodent, très sympas.

Nous retournons à sa maison pour redescendre au village y déguster un autre plat local au bord de la plage au feu de bois.
Chemin faisant, nous cherchons des fruits à pain pour les griller dans le feu accompagnés de poisson frit avec des oignons et poivrons. Le fruit à pain est un fruit très consistant qui remplie bien le ventre et pour info, a été importé de Polynésie.

Nous nous retrouvons le lendemain matin pour qu’il nous donne des oranges et pamplemousses pour la navigation qu’il a été cherché en haut de sa colline ; il a dû partir de la maison de sa copine à 4 heures du matin pour aller les cueillir, sympa !!

Et nous quittons La Dominique avec des souvenirs plein la tête, merci Humtee.

@+

 

Reçu le Mardi 28 Mars 2006

Martinique

Arrivés le samedi 18 mars au mouillage des Trois Ilets pour la deuxième mission du projet : charger le bateau de vêtements et de médicaments avec l’aide de Voiles Sans Frontière Caraïbes pour Haïti. Nous en profitons tant que nous sommes de retour en France pour faire le plein de nourritures, d’eau, de gaz, etc …En gros ce fut une escale technique, nous avons seulement visité le dimanche après midi, le domaine et l’usine à sucre de la Pagerie lors d’une balade dans les terres. Mais nous reviendrons en Martinique fin avril pour la visiter davantage.

Cela fait bizarre de se retrouver sur une île française. Jusqu’à maintenant, on avait débarqué sur des îles britanniques, avec leur anglais créole parfois patois. Mais les martiniquais, pour la plupart, ont un fort accent créole, ce qui est assez sympathique et à la fois authentique.

Nous découvrons le petit bourg des Trois Ilets qui a beaucoup de charme avec sa belle église, ces vieilles bâtisses, son petit port avec sa place, un village très paisible, situé à côté des mangroves qui attirent de nombreux touristes.

Le dimanche matin nous assistons à un entraînement de yoles, c’est une barque avec une grande voile carrée. Pour équilibrer le bateau, huit équipiers font du rappel chacun sur leur bambou, monté sur le côté de la barque. A chaque empannage (il ne semble pas pouvoir virer en passant face au vent), ils changent de côté tous en même temps, en fixant leur bambou sur l’autre bord. Le timing est serré pour éviter le dessalage, et la coordination doit demander beaucoup d’entraînement. On a d’ailleurs eu l’occasion d’assister à un chavirage de toute beauté… La yole reste alors à la surface, mais seul un petit bout de la proue émerge. Commence alors pour l’équipage une demi-heure de galère pour ramener le bateau au bord à la nage. Une fois qu’ils ont pied, ils écopent et repartent, encore motiver pour l’entraînement.

Nous avons eu la chance d’arriver en Martinique juste pour « La semaine de l’Internet ». Du coup, dans le bar a coté du mouillage : « le Kachiman », l’accès Internet était gratuit. Nous en avons donc profité pour envoyer des mails et les mises à jour, etc…
Lors de notre surf sur le net avec un jus de goyave fraîchement pressé, une correspondante de France-Antille, le quotidien de la Martinique, nous aborde pour avoir notre avis sur cette semaine Internet.
Nous lui expliquons les raisons de notre passage sur l’île, et intéressée, elle décide de réécrire un autre article sur notre projet. Nous la retrouvons le lendemain matin lors du chargement avec Michel Hubbel, le vice-président de VSF Caraïbes. Huit colis de vêtements et de médicaments pour un orphelinat « Enfant haïtien mon frère ». (site Internet ehfa.voila.site.fr )
Du coup, nous paraîtrons deux fois dans le quotidien de la Martinique pour « La semaine de l’Internet » et pour « Breizhiles ».

Ensuite, nous partons en stop (très peu de bus circule en Martinique), pour aller dans la baie du Marin où tous les charters (bateaux de locations), les chantiers navals et ships y sont installés.
Nous faisons la connaissance de Marion, une Brestoise venue travailler en Martinique, qui nous explique comment faire du stop: Ici on lève l’index, et pas le pousse…
Nous sommes désormais trois à faire du stop pour la même direction, nous la laissons lever le doigt le temps que l’on se cache derrière la haie, (non, ce n’est pas vrai) lol !!

Une fois arrivés, nous cherchons les petites boutiques pour nos courses, entre autres des capteurs d’eau et d’huile pour notre cher moteur.


A+

 

Reçu le Lundi 20 Mars 2006

Les Grenadines

 

Cariacou (Grenadines de Grenada)

Arrivés le mardi 6 mars au soir au mouillage de Tyrell Bay parmi les nombreux bateaux, nous partons le lendemain à Hillsborough pour la sortie administrative de Grenade qui se fait sans le moindre souci et en très peu de temps. Le jeudi 8 mars, nous sommes à Sandy Island, une toute petite île au-dessus de Cariacou où nous retrouvons Werner et Sylvette sur « Le Mineur ». Les photos de notre guide nous montrent un banc de sable avec quelques palmiers mais ce n’est plus du tout la même chose maintenant. On peut désormais les retrouver sous l’eau. Apparemment un cyclone est passé avant nous, quel dommage !!

Union (Grenadines de Saint Vincent)

Nous partons au matin du samedi 9 pour Union à Clifton, nous sommes censés faire notre entrée mais nous ne la faisons pas, le triple de la somme du mouillage est demandé le week-end. Le voyant d’huile refait son come-back, nous arrivons à la voile dans le mouillage tout près d’un américain qui a peur que l’on décroche, mais l’ancre est bien ancrée dans le sable. Nous sommes entourés de bateau de location (charter) et surtout de catamarans.
La ville vit principalement du tourisme, magasin de T-shirt, petit marché aux fruits et légumes, de beaux restaurants bien sympathiques, Internet café à 3€ la demi-heure … Nous y restons pour attendre Werner qui doit venir nous rejoindre pour savoir s'il a une pompe à huile, chose que l’on ne trouve pas dans un bateau de charter.

Le dimanche, un catamaran de l’UCPA (centre de vacance français), pointe son nez dans le mouillage alors que la veille on se demandait si l’association faisait des stages de voiles aux Antilles. Une fois posée l'ancre, nous allons les voir pour avoir quelques renseignements sur leur séjour, la formation du skipper, et pour faire connaissance…Du coup, le moniteur, Gérard, nous invite à boire un Ty-Punch avec les 7 stagiaires.

Le lundi 11, Werner arrive au mouillage mais il n’a malheureusement pas de pompe à huile pour la vidange. Il nous donne un bidon assez rigide pour pouvoir pomper avec une pompe à eau reliée par des tuyaux. Impatients de lever l'ancre, nous partons sans moteur pour rejoindre Mayreau avant la tombée de la nuit.

Mayreau (Grenadines de Saint Vincent)

A l’approche de Salt whistle Bay, nous cherchons une place parmi les nombreux catamarans de location qui prennent toute la place. Nous mouillons à la voile, et une fois le bateau rangé, je pars explorer les fonds marins près de la côte pour ramener le dîner, le temps que Gaëtan bricole la pompe à huile. Je repère un poisson que je ne connaissais pas, caché sous un caillou. Il était assez gros pour un repas pour deux. Je tire et là, le poisson se mit à gonfler en un dixième de seconde avec de gros piquants sur le dessus. N’ayant pas pris de couteau pour enlever la flèche, je suis obliger de le ramener au bateau afin de la libérer.
Je recherche alors le nom de ce poisson qui est en fait, un poisson tétraodontiforme tétraodontidé, dits aussi poissons globes ou poissons ballons parce qu'ils peuvent se gonfler d'eau ou d'air et devenir presque ronds. Les tétrodons ont un corps trapu, long de 10 à 90 cm, une bouche pourvue de quatre grosses dents (deux mandibulaires, deux maxillaires formant un bec), une peau recouverte de petits piquants. Ils vivent généralement le long des côtes des mers tropicales; la piqûre ou la morsure d'un grand nombre d'entre eux est venimeuse et même mortelle.


C’est un poisson assez marrant, il se dégonfle au bout d’un certain temps et se regonfle immédiatement quand on le touche. Nous le jetons à l’eau et nous voyons le ballon plein de pic flottant entre les autres bateaux !!

N'ayant plus de films à regarder, (eh oui, quand il n’y a pas de mouvements sur terre, c’est soirée Dvix!!), nous allons demander à d’autres bateaux de voyage (deux seulement sur une quinzaine de bateaux !!) s'ils peuvent nous en prêter. Nous faisons alors la connaissance de Vincent et sa copine qui sont partis aussi pour un an autour de l’Atlantique, comme nous.

Le lendemain matin, nous faisons la vidange du moteur avant de partir pour Tobago Cays, à l’Est de Mayreau.

Tobago Cays (Grenadines de Saint Vincent)

Un très joli paysage, avec ces hauts fonds garnis de coraux, mais les nuages et le vent ne rendent pas si bien que sur notre guide de croisière !! Mais cela reste à voir quand même, malgré les nombreux bateaux qui viennent de plus en plus sur ces mouillages.
A notre arrivée, nous voyons un autre bateau, un Cognac (plan Harlé) mesurant 7,50 mètres avec à son bord, trois jeunes Français. Nous n’avons pas fait leur connaissance, nous ne connaissons donc pas leur histoire à savoir s'ils ont traversé ou pas !!
Les photos vous parleront davantage sur ce petit archipel.

Mustique (Grenadines de Saint Vincent)

Nous arrivons dans la baie de Britania Bay où nous posons l’ancre, plions la voile comme d’habitude, et là, un petit bateau avec un petit écriteau « HARBOR MASTER » vient à notre rencontre pour nous dire que c’est 100 $EC (Estearn Carabbean), soit environ 33 € pour mouiller et 50 $EC si on prend un cor mord. Cela fait chère la nuit, et nous répondons à ce harbor master avec ses grosses lunettes jaunes de la jet set qui ne protègent pas du soleil que nous partons.
On démarre le moteur pour rejoindre une petite baie à côté, Endeavour Bay. Là, on découvre une superbe villa avec plage privée protégée par une digue de cailloux, une pelouse style britannique avec de superbes palmiers et une grande table de jardin dressée au bord de l’eau…

L’île porte bien son surnom « d’île aux milliardaires » où plusieurs célébrités du Show Bizzzzzzzz et de la Jet Set Internationalllllllle comme Mick Jaegger, Raquel Welch, David Bowie, ….viennent passer des petites vacances.
Une ancienne plantation de coton a été réhabilitée en hôtel de charme, 5 étoiles : « Le Cotton House », un des établissements les plus « select » des Caraïbes.

Nous explorons les fonds qui sont somptueux, mais un peu trop agités à cause de la houle, Gaëtan ramène un petit perroquet que nous cuisinons à la Tahitienne dans une salade de choux.
Le lendemain, nous repartons à la chasse avec une mer calme et un grand soleil, parfait pour prendre des photos sous-marines, qui viendront que plus tard, le temps de finir la pellicule et de la développer. Entre deux poses, je tire sur un tazard qui se baladait par-là, une bonne prise pour un bon repas, humm !! Un bateau à moteur à touristes s’appelant « Baleine Tours » vient à notre rencontre pour savoir si l’on avait des fusils, Gaëtan cacha les deux fusils avec le poisson, le long de son corps le temps que je leur montre l’appareil photo, une chance de l’avoir pris !! Et ils sont partis sans trop poser de problème, apparemment, il n’y a pas le droit de chasser.

Nous croisons également des touristes en bouteille passés en dessous de nous, nous décidons alors de rejoindre le bateau pour quitter cette île, sachant qu’une personne en kayak était à côté de Ty-Punch en espérant voir quelqu’un mais nous avons attendu qu’il parte avant de monter à bord.

Départ immédiat pour Baliceaux, conseillé par Fabien, un des trois mousquetaires de Voil’Horizon.

Baliceaux (Grenadines de Saint Vincent)

Mouillage tranquille sans bateaux de locations, seulement Ty-Punch dans la baie, çà faisait longtemps !!
Un grand récif de corail borde le mouillage, un très bon spot pour la chasse sous-marine. On y trouve apparemment des langoustes qui sont très bien cachées dans les cailloux. Le jour de notre arrivée, une bonne houle formait de belles vagues sur le récif, la visibilité était médiocre, pas toujours évident de chasser et de chercher des langoustes. Nous rentrons bredouilles !!
Le lendemain, au petit matin, une mer calme et un grand soleil, comme à Mustique, nous repartons très motivés pour cette chasse et prises de photos.
Nous plongeons sans cesse fouiner les petits trous, y passer même la tête pour voir qui si cache et Gaëtan trouva finalement une petite langouste qui ne servira que d’amuse gueule accompagnée d’une petite mayonnaise, avant une bonne plâtré de pâtes au thon en « conserve », avec des tomates !!
Les pêcheurs avaient du rafler le secteur, ce n’est pas possible de ne pas trouver de langoustes dans un endroit pareil. Mais bon, on s’en remettra !!

Avant le coucher de soleil, nous partons à la recherche d’un point de vue pour contempler la mer des Caraïbes et ses îles. Et nous croisons sur notre chemin plusieurs tortues qui se cachent malheureusement quand il faut faire des photos !!

Nous quittons cette belle île où les seuls habitants sont des tortues et des chèvres qui broutent l’herbe toute la journée. Ce sont les plus heureux !!

Voilà, @ très bientôt, nous sommes en Martinique pour recharger le bateau en matériel humanitaire et ensuite destination, la Dominique, Marie Galante et Haïti.


 

 

Reçu le Lundi 13 Mars 2006

Grenade

Nous arrivons le Vendredi 3 Mars au petit matin à Saint Georges sur l’île de Grenada. Un très joli mouillage dans la ville où nous essayons de trouver une petite place parmi les nombreux bateaux.
Nous regardons un peu où se trouvent, les bureaux administratifs pour notre entrée puis le yacht Club et … nous constatons qu’ils ont changé de place !!! Nous comprendrons plus tard que deux cyclones étaient passés par là. Si on regarde bien, on peut apercevoir des restes de pontons, des bateaux sans mâts échoués sur la côte, ainsi que des maisons délabrés, souvent sans toit et abandonnés.

Dès notre arrivée, nous retrouvons Werner et Sylvette sur leur bateau acier "Le Mineur". Ils nous indiquent les petits trucs à savoir lorsqu'on arrive dans un nouvel endroit, à savoir l’eau, internet, les supermarchés, les conversions pour la monnaie, l’humeur des douaniers et de l’émigration (très important), etc

Le lendemain, nous en profitons pour faire un tour sur l’île en bus Toyata (toujours les mêmes) pour se rendre à l’Est à Greenville et remonter ensuite sur le Nord à Sauteurs, une grande baie magnifique comme on les aime, c'est-à-dire (pour vous faire envie) sable blanc, palmier, eau transparente, etc. Quel bonheur.
Nous retournons sur Saint Georges, toujours en tape-cul, euh en bus, le long de la côte qui est superbe. Nous regrettons de ne pas avoir vu la "River Antoine Rhum Distillerie", la plus ancienne distillerie des Caraïbes, mais nous reviendrons !!

De retour au mouillage, nous faisons la connaissance de Guy, un français qui vit à Saint Georges depuis 8 ans, il ne peut repartir par manque de moyen avec son bateau qui a beaucoup souffert des cyclones, mais qui tient toujours par la robustesse de l’acier. Il a apprécié notre Ty-Punch le temps qu’ils nous explique le Coud-Vite, un outil permettant de coudre facilement et plus rapidement les voiles à la main. Et çà marche !! Nous lui en avons acheté un.

Le soir même, (un peu obligé de sortir le samedi soir), nous testons l’ambiance de la ville, nous cherchons les bars où la musique donne mais apparemment, ce n’est pas très festif. Nous allons alors dans un bar indiqué par notre ami Guy où une française, y est serveuse.
Nous prenons un verre et nous faisons la connaissance de Pernelle, venu de Sainte Lucie visiter l’île de Grenada avec Jean Michel Rousset, directeur de l’Alliance Française. Et au fil de la soirée, nous faisons également connaissance de Guillaume, géologue à la Croix Rouge, pour la prévention des catastrophes naturelles et Julien, menuisier, qui travaille en ce moment pour un milliardaire, détenteur de Cap Gemini. Ce dernier vient de s’acheter une île dans le Sud de Grenade. Il construit d’énormes bâtiments de luxe faisant le bonheur de maçon comme Laurent et William, un carreleur qui leur permet de faire des choses inhabituelles et originales.
Le lundi, nous rendons visite à Jean-Michel dans les bâtiments de l’Alliance Française, pour qu'il nous donne des contacts des autres A.F. installées à Haïti au cas où l’on aurait un problème. Il nous donne aussi le contact du journaliste Patrice Monfort, connaissant très bien ce pays. Nous attendons de lui un mail pour savoir de ce qu’il en est vraiment de la situation à Haïti.
Jean Michel nous a parlé longuement des deux derniers cyclones qui ont frappé l’île, le cyclone Yvan du 7 Septembre 2004 et le cyclone Emilie passé le 13 Juillet 2005, la veille de l’inauguration de la reconstruction de l’Alliance Française !!!
A l'A.F., il y a environ cent élèves qui viennent apprendre le français, enseigné par des vacataires, à raison de deux fois 1H30 par semaine.

Voilà, de ce qu’il en est de notre escale à Grenade. Que de belles rencontres en si peu de temps.
C'était génial ... dommage de ne pas pouvoir y rester un peu plus longtemps.

Nous repartons le Mardi 6 Mars pour Cariacou à Tyrell Bay.

Tchao tchao, vous pouvez reprendre une activité normale.

@ bientôt


 

Reçu le Jeudi 10 Mars 2006

Tobago

Nous revoilà, cela fait maintenant presque un mois que nous ne donnons pas de nouvelles, mais il y a tellement de choses à faire quand on débarque sur une île.
La semaine à Tobago fut essentiellement consacrée au repos, reprendre un rythme de sommeil normal et quelques loisirs; normal après une traversée, on a envie de se défouler!

A notre arrivée sous voile (problème de voyant d’huile moteur !!) dans la baie des Pirates, Guy et Marilyne de Matin Bleu viennent à nous en annexe pour savoir si nous avons besoin d’un coup de main pour mouiller. Mais nous le faisons à la voile, comme à la vieille époque !!

Une fois le bateau rangé et aéré, nous nous rendons sur le catamaran Imagine où l’équipage de Matin Bleu et Kador nous attendent. Nous pouvons désormais mettre un visage sur les voix entendues à la radio BLU lors de la traversée.
Nous discutons des petits problèmes mécaniques, des pêches prises, de la traversée …
Le lendemain, nous les retrouvons à l’immigration et à la douane tout mouillés avec nos pagaies, eh oui! Une grosse vague nous a surpris et mit le kayak de côté pour déferler sur nous. Quatre hommes assis juste en face de la plage se sont bien marrés !!
Les papiers furent un peu humides, mais pas mouillés. Nous remplissons alors les paperasses administratives avec une entrée à 50 $ TT (Prononcé titi), équivalent à 50 Francs, très pratique pour les conversions même si parfois, on convertit encore en Euros !!

Charlotteville est une ville tranquille et sympathique au style anglais avec un terrain de football en plein milieu de la ville. Nous croisons beaucoup de touristes anglais venus en vacances, des pêcheurs avec de gros moteur Yamaha, c’est un pays qui n’a besoin de rien, ils ont le tourisme anglais, le pétrole à côté, le poisson et les bananes… tout va bien pour eux ; c’est un sacré changement quand on arrive du Cap Vert.

Presque tous les jours, quand le temps nous le permet, nous partons à la chasse sous-marine pour le repas du soir. Des perroquets et des balistes au menu, Guy a ramené un grand barracouda qui pouvait satisfaire 8 à 10 personnes. Parfois, des petites langoustes trouvées par Mélanie sa fille et ramenées par son père leurs faisaient d’excellents amuses gueules!! Nous n’avons pas pu voir de requins, quel dommage, sauf Guy qui a vu un requin dormeur mais rien de plus.

Entre deux averses, nous faisons une excursion dans la forêt pour tenter de récupérer des régimes de bananes. Une fois la cible repérée, à plus de 4 mètres de haut, nous tentons la courte échelle, mais sans succès. Une fois agrippé à la fleur de banane, elle s’arrache et je fais une grande descente vertigineuse. Nous cherchons alors d’autres moyens, et optons pour la solution d’un bambou de grande taille pour passer un nœud coulant autour du régime et le tirer. Juste avant la fin de notre travail, Gaëtan regarde derrière lui et trouve un énorme régime de bananes caché sous de grandes feuilles (celui de droite sur la photo). On refait un aller-retour au bateau pour prendre un plus gros sac.
Vu quelles mûrissent toutes en même temps, une sorte de confiture banane avec de la coco fût nécessaire pour essayer de les conserver.

La veille de notre départ, nous partons de bonne heure avec Matin Bleu, Imagine et Le Mineur pour une grande excursion dans la forêt tropical qui entoure Charlotteville.

Nous quittons le mouillage le dimanche 19 février pour atteindre la partie sud de l’île et rejoindre Trinidad par la suite.

Trinidad

Nous arrivons le jeudi 23 février dans un mouillage très abrité loin de la ville de Port of Spain, c’est le seul mouillage autorisé avec un autre un peu plus loin. L’annexe y est en sécurité dans le Nautic Club de Trinidad gardé 24h sur 24, tout va bien. Nous voulions nous rapprocher de la ville pour être près du carnaval qui se déroulait le lundi 28 et mardi 29, mais un grand et vieux port avec des épaves un peu partout, borde la côte. Une fois que nous avons visité le centre ville, nous avons compris l’ambiance qui y régnait. Tous les commerçants s'étaient barricadés derrière des grilles pour éviter les vols et les ennuis. Une femme nous aborda pour nous dire de mettre notre sac devant nous pour éviter de se le faire voler, mais nous n’avons eu aucun ennui.

Nous avons pu faire la connaissance de Enrick, un jeune homme apparemment étudiant en cuisine. Il nous a aidé à trouver une carte de la ville et le service d’immigration. Nous avons fait tous les magasins inimaginables, sillonnant parfois les mêmes rues, de droite à gauche, de haut en bas, nous avons lâché l’affaire et nous en avons conclu qu’ils n’ont pas de carte de la ville. Nous avons trouvé l’immigration mais il y avait la queue comme à la CAF en France, impatients, nous lâchons encore l’affaire, et nous décidons de revenir à une heure moins tardive. Voilà comment perdre du temps à une escale !!
Enrick, qui nous avait rendu service, voulait qu'on lui paye à manger, mais nous avions prévu une boite de thon avec de la mayonnaise pour le déjeuner. Il rechigna au début, car pour lui le thon, c'est horrible, mais en nous regardant manger, il finit par se faire un sandwich thon-mayo qu’il mangea à grande bouchée; eh oui, quand on a faim, on finit par aimer !!
Avant de se dire au revoir, il nous demanda s’il pouvait venir avec nous sur le bateau pour aller vivre en France, on lui a fait comprendre que ce n’était pas possible. Ce n’est pas la première proposition que l’on nous demande.
Le samedi avant le carnaval, nous allons à l’abordage du catamaran français situé à côté de nous pour savoir s'il avait des infos sur le carnaval et une carte de Port of Spain. Il se trouve que ce sont des bretons partis pour un an pour faire le tour du monde. Il y a Patrick surnommé Pat, sa copine Fanny et son fils Romain, un jeune cuisinier de 23 ans. Pat a vendu son hôtel dans la vieille ville de Dinan qui s’appelait la Tour d’horloge, pour s’acheter un beau catamaran, un Lagoon 38.
Cela fait du bien de se remémorer notre région lors d’un repas dans un pays étranger, c'est que du bonheur !!!

Le soir même, un concert donnait sur le mouillage, nous décidons d’y aller avec Romain, mais une fois à l’entrée, la place était à 300 $TT (300 Francs). Trop chère, nous partons dans une discothèque un peu plus loin qui borde aussi le mouillage. Il demandait 90 $TT, c’est fou comme les soirées sont chères ici, pire qu’en France. Nous avons réussi à rentrer gratuitement en leur disant que l’on voulait seulement boire un verre. Chemin faisant, nous prenons une consommation et nous commençons seulement à regarder la clientèle de cette boîte pour constater un public d’homosexuels et de travestis. Nous n’avons rien contre les homosexuels mais il faut avouer que c’est surprenant quand on le découvre sur le moment. Ne vous inquiétez pas, la soirée s’est bien terminée, nous sommes toujours les mêmes !!

Le lundi 8h, direction Port of Spain pour l’ouverture du carnaval. Du bus, nous voyons des personnes peintes des pieds à la tête, nous nous demandons alors ce qui allait nous arriver une fois là-bas.
Nous découvrons des semi-remorques remplies de caissons de baffes, environ une cinquantaine et des habitants dansants à côté avec une bouteille dans une main, de la peinture dans l’autre et un gobelet accroché autour du cou. Ambiance garantie à en voir les photos !!
Nous n’avons pas échappé à la peinture et au gobelet bu cul sec, dès le matin, ça réveille.

Ensuite nous avons attendu le début du carnaval vers 13h avec des enfants, suivi des adultes déguisés suivant plusieurs thèmes. Chaque groupe était suivi d’un semi-remorque où un DJ et des milliers de Watts était placé derrière les carnavaliers. Ces derniers étaient notés par un jury.
Une fois les jolis costumes passés, c'est le tour aux groupes de danseurs et danseuses qu’à moitié habillés (à en voir les photos), alimentés en alcool par un bar, resto et toilette mobile montés sur camion. Du jamais vu !!!

Le défilé se termina aux alentours de 20 h, mais le carnaval continua dans les rues de Port of Spain, bien sur !!

Nous quittons Trinidad le jeudi 2 mars en même temps que Delphiro, le catamaran de Pat, pour Grenade à Saint Georges. Durant la nuit, nous croisons deux plate formes pétrolières, nous voulions passer dessous, mais nous sommes resté raisonnable !! Sinon, mauvaise nouvelle, mon appareil photo ne marche plus, il s’est pris un embrun, enfin quelques gouttes, lorsque j’ai voulu prendre le coucher de soleil en photo. Il ne reste plus que l’appareil de Gaëtan avec seulement 16 Mo de mémoire, il y aura donc moins de photos sur le site !!!

@ bientôt


Pour ceux qui en veulent plus, nous vous donnons un petit résumé extrait d’un livre sur ces deux petites îles pas très connues en France.

L'île, découverte par Christophe Colomb en 1498 (pour Antoine et Gaëtan en 2006) et occupée par les Hollandais de 1632 à 1662, fut ensuite l'objet de disputes entre la France et l'Angleterre avant de revenir à cette dernière en 1814. Elle fut rattachée à la Trinité en 1889.

Trinité et Tobago sont les deux îles situées à l'extrémité sud de l'arc antillais. La Trinité a une superficie de 4 827 km² tandis que l'île de Tobago, située à 30 km au nord-est de la Trinité, est beaucoup plus exiguë avec ses 301 km². Ces îles forment depuis le 31 août 1962 un État indépendant, avec une population estimée à 1,3 millions d'habitants.
Disposant de pétrole et de gaz naturel, cet état est relativement riche. Mais cette démocratie reste menacée par l'opposition entre la population noire et la population indienne. L'unité semble également compromise par le processus d'indépendance entamé par Tobago.

Un climat tropical règne sur les deux îles, soumises pendant une grande partie de l'année aux alizés, qui apportent des pluies. La grande humidité favorise, dans les deux îles, le développement d'une végétation luxuriante.


Population


Des divers groupes ethniques, la communauté noire forme le plus important: 98 % de la population à Tobago et 43 % à la Trinité. Dans cette dernière île, les habitants d'origine européenne (Anglais, Français, Espagnols) sont peu nombreux (1,2 %), tandis que ceux d'origine asiatique (Indiens, Chinois) représentent 41 % du peuplement. Enfin il y a environ 14,2 % de métis. Les relations entre la communauté noire et les Asiatiques sont conflictuelles, les Noirs disposant du pouvoir politique alors que les Asiatiques sont les plus actifs dans le domaine de l'économie. La capitale, Port of Spain, compte plus de 58 000 habitants. Grâce à l'industrie pétrolière, San Fernando, dans le sud de la Trinité, compte 45 000 habitants. Scarborough, la principale ville de l'île de Tobago, a moins de 2 500 habitants.

Économie

Le climat des îles permet toute la gamme des cultures tropicales; la canne à sucre, la plus importante (comme dans le reste des Antilles), fournit 129 000 tonnes de sucre raffiné par an. Viennent ensuite les productions de cacao, d'agrumes, de bananes, de café et de coprah. L'élevage est exceptionnellement développé pour un pays tropical.


L'industrie est essentiellement fondée sur les hydrocarbures. Le lac d'asphalte (Pitch Lake), exploité depuis le XVIe siècle dans le sud ouest de la Trinité, produit aujourd’hui 108 000 tonnes de bitume, en grande partie exportée. Les gisements de pétrole, qui se trouvent surtout dans la partie méridionale de la Trinité, fournissent plus de 7 millions de tonnes par an [1994]. Parallèlement, l'exploitation du gaz naturel est en constant accroissement. Le pétrole est exporté vers la Grande Bretagne et l'Amérique du Nord; La plupart des puits et des raffineries sont aux mains de sociétés américaines. Les hydrocarbures assurent 80 % de la valeur des exportations et 25 % du PIB.

Le tourisme, enfin, qui bénéficie du climat doux, de la beauté des paysages naturels et d'un bon réseau de voies de communication, constitue aujourd’hui une source non négligeable de revenus.

 

Reçu le Jeudi 16 Février 2006

La traversée de l’Atlantique.

Nous voilà partis pour la transat tant attendue le samedi 28 janvier à 12 h TU (Temps Universel), direction Tobago. Un vent de 30 nœuds Est Nord Est établi dans le chenal entre Santo Antao et Sao Vincente avec une vitesse moyenne de 6 nd. Deux ris dans la Grand Voile et le Génois à moitié enroulé.
Le vent mollit à la sortie jusqu’à 15 nd toujours Est Nord Est.
Nous sommes accompagnés de quatre autres bateaux, le cinquième reste à Mindelo pour attendre un colis… décidément !!
Nous vous présentons : Guy et Marilyne sur Matin Bleu, Pascale et Pascal sur Imagine un catamaran Outremer 45, Didier sur Cador, un plan LeRouge et Werner et Sylvette sur Le Mineur partis trois jours avant nous.

Nos rendez vous BLU sont fixés à 11h TU et 18h TU tous les jours. Nous avons appris que le routeur Daniel 10 s’est fait confisquer son matériel de radio par la police, nous n’en savons pas plus, histoire à suivre. Du coup, nous prenons la météo avec RFI et les autres bateaux avec quelques infos. Les cartes météos ne sont malheureusement pas très exploitables.

Dans la nuit de Samedi à Dimanche, Matin Bleu nous double au Nord, c’est normal, on ne court pas dans la même catégorie !!!
Le choix des voiles a été très simple pour la traversée, GV à un, deux, trois ris suivant le vent et la trinquette tangonnée en ciseau. Le spi est sorti seulement deux jours.

Les journées se ressemblent toutes, au programme nous avons :
Petit déjeuner, petit pain bien consistant ou bol de céréales, ensuite rendez-vous avec les autres bateaux à 11h, météo sur RFI à 11h40, des cartes météos entre 12h et 14h, déjeuner (en essayant de varier les repas), un film quand il y a du soleil, révision de l’anglais et conception mécanique pour nos exams, (et oui, ils sont sortis de leur emballage), le dernier rendez-vous BLU à 18h, musculation sur le pont devant le coucher de soleil, dîner et dodo.

Sinon, nous avons eu un petit souci de vache à eau (réservoir souple), nous constations de l’eau douce dans les fonds de cales et sous la bannette bâbord. Les DEUX vaches étaient percées. Sachant qu’il nous restait tout l’Atlantique à traverser !! Pas très bon !! La vache à eau de 120 litres frottait contre une petite vis que nous avons enlevée (bien sûr) et nous l’avons réparée avec une rustine. Par contre, nous n’avons pas pu localiser la fuite de la vache à eau d’origine de 80 litres. Nous avons essayé de récupérer un maximum d’eau avec le peu de bidons à bord qui étaient déjà remplis.
Au total, environ 30 litres sont partis à l’eau. Il nous en restait suffisamment pour la transat. Et puis, nous avons lu le livre « Naufragé volontaire », Alain Bombard est parti sans aucune goutte d’eau pour traverser, ça rassure un peu !!

Nous avançons toujours autour de 5 ou 6 nd, avec des surfs à 7, 8 voir 9 nœuds sur une houle bien formée. Le bateau roule donc beaucoup (mouvement de gauche à droite) et nous avons retrouvé la cuisine sportive que l’on avait si vite oubliée. Le régulateur d’allure nous fait empanner de temps en temps, mais une bonne retenu de bôme constituée d’un bout qui part du point d’écoute de la bôme jusqu’à une poulie située à l’avant et qui revient sur un winch à l’arrière limite les dégâts et les risques.

Autre souci déjà trop souvent rencontré revient ; le moteur ! Nous le mettions de temps en temps en marche afin de recharger la batterie servant à la radio BLU mais le voyant d’huile nous signalait un manque de pression. Il ne s’allume pas tout le temps et le niveau d’huile est bon, filtre nettoyé… nous pensions que c’était peut-être le capteur de pression d’huile qui était défaillant. Nous avons arrêté de l’utiliser pour voir cela plus tranquillement au mouillage et avons branché l’alimentation de la radio BLU sur la batterie alimentée par les panneaux solaires. Nous donnions alors signe de vie que l’après midi aux autres bateaux, par manque de soleil au petit matin.

Pour ce qui est de la pêche, elle ne fût pas très abondante, nous avons dû attendre cinq jours pour déguster une petite daurade coryphène qui fût mangée en un repas. Ensuite nous avons dû attendre une semaine avant de pêcher une autre belle daurade coryphène qui mesurait un mètre, la longueur du cockpit. Elle était tellement vive que l’on a sorti les deux fusils pour la hisser dans le bateau (nous avions mis les bottes car on ne savait pas ce qu’il y avait au bout). Nous en avons fait des filets et mis des bouts à sécher pour la conserver.

Trois jours plus tard, nous avons pêché un barracouda d’un mètre, il était mort quand nous l’avons hissé dans le cockpit. On a mis du temps avant de s’apercevoir que l’on traînait un poisson au bout de la ligne. A manger, ce n’est pas exceptionnel, et çà ne vaut pas la daurade ou le thon.
La meilleure ligne de pêche était une ligne seulement équipée d’un hameçon mit la nuit, et la prise était assurée, surprenant, non !! Pourquoi s’embêter avec des leurres à plusieurs Euros.

La veille de l’arrivée, alors que l’on s’apprêtait à préparer à manger, on a eu une grosse prise au bout de la ligne, on avait énormément de mal à tirer sur le fil tellement il devait être gros. En même temps, on se demandait comment on allait le préparer. Les vagues nous aidaient un peu quand le poisson faisait des surfs, à ce moment là on pouvait tirer dessus, mais le fil a fini par casser. Hyper deçus, nous nous sommes rattrapés sur une bonne plâtrée de pâte à la carbonara.

Durant le voyage, nous étions accompagné d’un oiseau que l’on voyait chaque jour et que nous avons surnommé Cacadou (référence au livre « Ces messieurs de Saint Malo »), il essayait parfois de se poser sur le haut du mât, mais le bateau bougeait tellement qu’il s’y cognait à chaque fois.

La terre se rapprochait petit à petit, et nous sommes arrivés le lundi 13 février à 18h TU, 14h heure locale dans la baie des pirates à Charlotteville à Tobago, une colonie britannique.

 

 


Reçu le Mardi 14 Février 2006

Sao Vicente (le retour)

Impatients de recevoir le colis de bas-haubans, nous retournons sur Mindelo, afin de l’intercepter s’il arrive. Nous profitons d’une fenêtre météo avec peu de vent pour le trajet Santiago - Sao Vincente.

Samedi 21 janvier, nous arrivons au mouillage de Mindelo vers 20h00 à côté du bateau Basta, celui de Francis et Frédéric.
Trop fatigués de cette navigation de près, nous ne sortons pas l’annexe pour aller en ville, nous préférons nous faire un bon petit repas et visionner un film.
Le lendemain matin, nous discutons de bateau à bateau avec Francis pour savoir pourquoi ils n’étaient toujours pas partis. Notre ami Fred reste au Cap Vert jusqu’en mai pour achever ses projets avec une école de Mindelo, car les écoles au Brésil sont fermées à la période où il serait arrivé avec Francis. Le captain Basta attend alors son frère Jérôme pour la transat, destination BRESIL pour toujours !
Nous faisons aussi la connaissance de Serge qui partait dans l’après midi avec sa copine sur un First 30 appelé Equinoxe pour la Martinique. Nous avons échangé nos mails pour savoir lequel des deux First 30 mettrait le moins de temps.

En fin de journée, nous rendons visite à Alassane, Sarah Diene et leur petite fille Taïs, (la famille qui devait réceptionner notre colis) et nous leur expliquons nos petites aventures sur les différentes îles visitées.
En soirée, nous tombons sur les résultats des élections du Cap Vert, et c’est le parti du PAICV (Parti Africain de l’Indépendance du Cap Vert) qui a gagné. C’est alors la grosse fête dans les rues de Mindelo à en voir les photos ; fumigènes, danse, percu, klaxonne…

Le lundi commence la chasse aux bas haubans, nous commençons d’abord par faire le plein d’eau à la station maritime des pêcheurs et nous apercevons, en passant devant le chantier naval où nous avons fait le carénage de Ty-Punch, le bateau de Thomas et Adélaïde au sec. Une fois les réserves d’eau remplies, nous nous arrêtons à couple des bateaux de pêcheurs pour savoir ce qui s’est passé sachant qu’ils étaient déjà partis pour la traversée de l’Atlantique.
On vous laisse découvrir leurs aventures sur leur site http://adetom.free.fr.

Thomas a fait notre bonheur en nous donnant du câble et embouts qui se trouvaient dans leur bateau et qui nous a permis de réaliser nos bas haubans, qui sont certes surdimensionnés pour le bateau, mais top sécurité pour une transat.

La veille du départ, Gaétan, lors d’une petite tournée de bateau pour trouver une riveteuse et de la graisse, a fait la connaissance de la famille habitant sur Matin bleu ; un bateau à deux mâts autoportés avec des voiles en forme d’aile d’avion, (pas du tout courant !!) Guy et Marilyne et leurs deux enfants partis pour un voyage à durée indéterminée. Il a construit son bateau de ses propres mains en seulement deux ans suivant les plans Le Rouge.
Partant le même jour que nous, ils nous laissent des rendez-vous BLU afin de communiquer lors de la transat pour savoir si tout se passe bien. Nous retrouvons les cinq autres bateaux à savoir Matin Bleu, Imagine, Cador, la Casa et Le Mineur, tous les jours, sur une fréquence pour donner nos positions.
C’est rassurant de savoir qu’il y a d’autres bateaux aux alentours quand on est au milieu de l’Atlantique !!

Nous partons pour la traversée le Samedi 28 Janvier à 12h, heure TU (Temps Universel) pour parcourir 2 100 Miles (environ 3 800 Kms).

@ bientôt de l’autre côté.

 

 

Reçu le Jeudi 26 Janvier 2006

Désolés pour cette longue absence, nous sommes bien passés en 2006, nous vous souhaitons tout plein de bonheur et de VOOOOYYYAAAGE !!!!!!!

A force d’attendre nos bas-haubans, nous commençons à devenir Cap Verdiens et à connaître tout le monde dans le village de Tarrafal. Désormais, à chaque sortie, tous les dix mètres, nous faisons une poignée de main en disant « Fixi » (prononçé: Fish) qui veut dire « Ca va ». Et puis, tout le monde est cousin ici, ils ne font pas de différences entre les cousins germains et éloignés, du coup, on connaît pas mal de monde. Ils ont des familles de six, voir onze enfants, alors faites le calcul !!

Enfin bref, nous faisons de très belles connaissances, tout va pour le mieux. Nous avons bien fêté le réveillon, comme il le fallait avec deux heures de décalage avec la France. Nous avons dégusté sur le bateau de Nicolas (Bambou) avec la famille du catamaran Multirev, le fois gras qui nous avait été offert par la famille Folligné pour Noël, tout le monde en était très ravi. Ensuite, chemin faisant, nous avons mangé avec Nicolas, en terrasse une « Cachupa », un plat du pays qui comprend du riz, des pois chiches, du thon, et divers ingrédients, le tout mélangé et dégusté devant un groupe de Batuka; une musique et une danse très entraînantes. Eh oui ! Le plein de musique Cap Verdienne s’impose !!
Multirev composé de Franck, Florence, Nolwan et Hugo, nous rejoignent au Crioulo pour commencer cette nouvelle année.

Une fois remis du réveillon, nous avons fait divers activités.Nous avons découvert le marché pour manger "local". Tous les lundis et jeudis, un grand marché très coloré s’installe dans les rues de Tarrafal, on y vend des fruits (surtout des bananes), des légumes, du poisson tout fraîchement pêché, de la viande (un peu moins fraïche !), des vêtements …

Il est possible d’acheter le poisson directement aux pêcheurs qui débarquent sur la plage si on arrive à se faire une place entre les femmes qui viennent avec leurs grosses bassines pour le revendre sur le marché. Nous avont fait aussi de la chasse sous marine, qui nous a permis de ramener une fois neuf poissons que nous avons grillés sur le catamaran Multirev.
Quand on n’a pas trop envie de faire la cuisine, il est toujours possible de manger au restaurant des pêcheurs aux prix imbattables de 150 Escudos (1€50). Nous pouvons déguster une grosse assiette de poulet frites riz haricots.A peine assis sur la terrasse donnant sur le mouillage que nous sommes déjà servis. Le Mc Do à encore des progrès à faire en terme de quantité, qualité, rapidité et prix !

Pour profiter du paysage, nous sommes partis en trek kayak le long de la côte jusqu’à Ribeira da Prata, soit quatre milles nautiques. Nous nous arrêtons d’abord au bout de deux milles pour nous reposer (vent de face en kayak, c’est sport) et pêcher au fusil le repas du soir. Nous attrapons chacun un poisson. Au bout d’un moment, un groupe de femmes et d’enfants nous ont encerclés sur la plage de galets (?) nous décidons alors de tout ranger et de repartir.
Nous partons à la recherche d'une petite crique où passer la nuit tranquille.Une fois sur notre petite crique, nous dégustons nos deux poissons au feu de bois avec un coucher de soleil, le bonheur, quoi !
Le lendemain, direction Ribeira da Prata qui possède une grande plage de sable noir avec des cocotiers en arrière plan, un très joli paysage. Nous accostons entre deux séries de vagues et découvrons ce petit coin tranquille.
Nous plions le kayak pour revenir en aluguer à Tarrafal, notre mouillage.

Pour vous parler des connaissances faites à Tarrafal, il y a Orlando et Luis, deux cousins !! Orlando est un Cap Verdien qui travaille à Monaco et qui vient retrouver sa famille quand il le peut. Il nous donne des conseils pour faire notre marché et nous fait visiter avec Luis son village Ribeira da Prata. On rencontre un jeune qui s’appelle Platini, et Luis lui demande d’aller nous chercher des cocos. Il est d’abord monté sur un palmier de taille normale et ensuite, il est monté sur un cocotier qui faisait bien environ 20 à 25 mètres de hauteur et dont l’extrémité oscillait avec le vent, c’était impressionnant !!
Ensuite dégustation de coco sur la plage de sable noir qui ressemble à un paysage lunaire, superbe…

En ce moment, au Cap Vert, ce sont les élections du premier ministre qui se déroulent le 22 Janvier. Il existe cinq partis mais les deux plus gros sont le PAICV (Parti Africain de l'Indépendance du Cap Vert) actuellement au pouvoir et le MPD (Mouvement du Parti Démocratique).Des aluguers équipés de grosses enceintes alimentées par un groupe électrogène à l’arrière circulent dès 8 heures du matin jusqu’à minuit-une heure dans les rues. C’est un vrai bourrage de crâne avec des musiques et des slogans qui passent en boucle et c’est à celui qui mettra la musique le plus fort !!!

Toujours avec Nicolas et la famille Hemery, nous partons découvrir une distillerie de grog sur la côte Est à Principal, accompagnés de notre guide suisse, André, le bûcheron. Nous avons marché dans les champs de cannes à sucre avant d’arriver à la fabrique. Sur les photos, vous pouvez voir l’alambic qui se trouve dans la cuve, et il est possible de se servir directement à la sortie pour déguster le bon grog chaud. C'est un bon p'tit remontant pour commencer la journée !!

Toujours dans l’attente de notre fameux colis, nous avons la chance de voir le concert qui a lieu tous les ans, le 15 Janvier pour fêter le protecteur des pêcheurs: Santo Amaro. Des courses de barques de pêches, de natation ont eu lieu la veille, sur la plage de Tarrafal, entre les bateaux qui sont au mouillage. Ty-punch qui se trouvait au milieu à fait perdre une équipe en se prenant au passage un coup de rame ! (rien de grave).
Ce fut un grand week-end, haut en couleur et en musique avec un groupe de Batuka, et plusieurs chanteurs Cap Verdiens dont Beto Dias, un cousin d’Orlando, qui fait une tournée Internationale. Nous n’avons malheureusement pas pu l’écouter car il a seulement commencé à chanter à 7 heures du matin. Eh oui, les Cap Verdiens font aussi les balances de chaque groupe juste avant de jouer, il fallait parfois attendre une bonne heure voir deux, c’étaitt un peu trop long d'attendre !!
Mais ce fût, un évènement très sympathique.

Ce n’est que qu’à la fin de la semaine, le vendredi 20 janvier, que nous quittons le mouillage de Tarrafal. Nous avons attendu une météo plus clémente pour rejoindre Mindelo où on devait réceptionner nos deux bas haubans.
Nous espèrions leur arrivée chez Sarah et Alassane Diene. (Un couple de Français rencontré à Santo Antao installés à Sao Vicente).Mais en définitive nous avons réalisés nos bas haubans au Cap Vert (surdimensionnés, construits pour durer) pour enfin faire notre grande traversée de l'Atlantique.

@ bientôt

 

 

Reçu le Samedi 31 Décembre 2005

Santo Antao

Un oubli dans le journal de bord, nous avons bien livré les médicaments à Santo Antao, nous avons dû les déposer chez Luisète parce que le Docteur Arlindo Nascimento Do Rosario n’était pas disponible pour nous accueillir dans son hôpital. Du coup, nous nous sommes dit que l’on reviendra début janvier sur Santo Antao pour le visiter, mais à ce jour, changement de programme, nous sommes bloqués dans le Sud du Cap Vert à cause de nos deux Bas-haubans qui commencent sérieusement à s’user !! Nous attendons deux nouveaux bas-haubans qui viennent de France, d’où un certain temps !!


Branco

Nous sommes partis le 14 Décembre de Mindelo (Sao Vicente) pour aller sur l’île Branco, une réserve naturel du Cap Vert. Il n’y a rien d’extraordinaire, seulement de la roche et une grande plage. Nous y restons seulement une journée pour profiter de la plage et de la pêche sous marine. Il existe une grande variété de poissons et nous avons même eu du mal à choisir le poisson du dîner. Il faut savoir que c’est aux alentours de cette île qu’il y a de la pêche sportive internationale. Et nous apprendrons plus tard que c’est aussi la capitale des requins alors que nous avons chassé à cet endroit !! Oupss !!

Sao Nicolau

Nous arrivons à Tarrafal sur Sao Nicolau le Vendredi 16 Décembre, où nous retrouvons Multirev, un catamaran de 28 pieds (8 mètres) que nous avions déjà rencontré à Graciosa aux Canaries. (Un couple avec leurs deux garçons qui partent pour s’installer en Polynésie Française). Nous avons rencontré également Nicolas, un surfeur sur son bateau qui s’appelle Bambou, destination la Polynésie également.

Sur cette île, nous devions apporter des voiles d’optimiste à un pêcheur surnommé Lili. C’est une famille bretonne, les "Poupon" ,venus l’année dernière sur cette île qui y ont rencontré ce pêcheur ayant besoin de voiles. Mais malheureusement, ce pêcheur a beaucoup changé, il se réfugie désormais dans la montagne à boire beaucoup de grogue et ne pêche plus. Pourtant, un français lui avait payé une barque avec un moteur mais maintenant la barque est abandonnée sur la plage comme vous pouvez le voir sur la photo et le moteur a été vendu. Nous avons donné la lettre de Patrick Poupon à l’un de ses amis qui lui transmettra.

Nous partons donc à la recherche d'un nouveau pêcheur et on nous a présenté Orijin, un jeune pêcheur travaillant très durement; il ramène des thons de 100 Kg à main nue avec seulement une ligne de pêche, c'est très fort ! Il a été vraiment content de récupérer ces voiles et pour nous remercier, il nous a donné une dorade séchée, très bonne une fois dessalée, bien sûr!

Nous faisons également la connaissance de André le Girondin, qui passe 3 mois au CapVert. Ancien mécanicien sur moteur marin, il répare un moteur d’un copain qui fait de la pêche sportive, et qui possède une très grande panoplie de cannes dans son salon. Il nous a réparé le guindeau (appareil manuel qui permet de relever l’ancre) le temps que l’on aille aider Thomas et Adélaïde à bouger leur bateau fer béton de 35 tonnes le long d’un chalutier. Ils étaient amarrés au quai à l’emplacement des ferries-cargos! Gaëtan s’est fait les bras en winchant ce gros voilier.
Une très très longue histoire que vous trouverez sur leur site http://adetom.free.fr. En quelques mots, ils sont arrivés à Tarrafal remorqués par un bateau de pêche, ils n’ont plus de moteur et surtout plus d’ancres restées à 35 mètres de profondeur car ils avaient chassés au mouillage où ils étaient.
Le lendemain, nous sommes partis avec Adélaïde et son bébé Ulysse en aluguer (taxi collectif) de l’autre côté de la pointe afin d’y trouver des plongeurs pour remonter les ancres. Ils n’ont rien trouvé, car il n'y a pas beaucoup de visibilité au fond à cause du vent ; vraiment pas de chance. Affaire à suivre !!
Nous, nous continuons notre petit bonhomme de chemin, et nous sommes partis pour BoaVista, euh non! une fois arrivés à la pointe de Sao Nicolau, nous avons changé de destination pour aller à un autre Tarrafal sur l’île de Santiago. Et oui, nous ne pouvons pas faire toutes les îles, c’est bien dommage par manque de temps !!

Santiago

Nous sommes arrivés donc à Tarrafal à Santiago, le Jeudi 22 Décembre, après une navigation de nuit de 5, 6 nœuds de moyenne. Nous avons été bombardé par des poissons volants, certains se cognaient contre le bateau mais un seul est resté dans le cockpit, nous restions à l’intérieur de peur de s’en prendre un dans la figure! Et nous sommes arrivés au matin sur un très joli mouillage, les photos vous le montreront: grande plage, cocotiers et tout et tout…!! J

Nous avons arpenté cette ville très charmante aux très belles couleurs: la place, l’église bleue, le marché, la rencontre avec la population… Une ville vraiment très sympathique.
Cette île à une superficie de 991 km², et elle est de loin la plus grande île de la république et abrite près de la moitié de la population. Elle fut la première île du Cap Vert à être habitée de manière permanente, et est au centre du commerce de l’archipel avec la ville de Praia, situé au Sud, qui est la capitale de la République capverdienne et le siège du gouvernement.
L’île est en grande partie montagneuse et son point culminant est le Pico da Antonia à 1392 m. Elle est largement cultivée, les principales cultures étant le maïs, la canne à sucre et les arbres fruitiers.

Le lendemain a été une journée de repos et de tâches ménagères. Eh oui! çà prend du temps quand on n’a pas de machine !! Et nous avons installé une bâche sur l’annexe pour la protéger du soleil ; désormais, l’annexe ressemble à une petite embarcation militaire avec un vieux moteur gris foncé, camouflage garanti sous les arbres!
Le 24 Décembre, nous sommes partis faire une petite balade « en haut sur la montagne » qui s’appelle la Serra Malagueta. Nous avons pris un aluguer tuning, musique à fond (certain possède 1200 W) qui font danser les femmes Cap Verdiennes sur le marché, c’est très marrant à voir. Une fois là haut, nous apercevions d’un côté des vallées, des crevasses, des volcans et de l’autre, nous étions dans un nuage, avec une végétation très humide.
Le soir de Noël, nous l'avons passé avec deux Montpelliérains, Yves et sa fille Fanny en vacances et deux Suisses, André, un bûcheron qui passe ses hivers au chaud, depuis trois ans et François, un surfeur venu glisser sur les belles vagues du Cap Vert. Nous nous sommes donc tous retrouvés sur la terrasse du Crioulo avec André qui nous a joué de l’accordéon. On gardera un très bon souvenir de ce Noël pas comme les autres passé au Cap-Vert !!

Le Mercredi 28 Décembre, nous décidions de partir pour Mindelo afin d’y passer le réveillon avec Basta. Le départ était prévu pour 9h, le vent soufflait à 20, 25 nœuds avec une bonne houle, et au bout de 17 milles, soit 30 Km, on s’est aperçu que le bas haubans (câble inox qui part du milieu du mât à la coque) tribord perdait 6 torons sur 17, nous avons fait alors demi-tour pour rejoindre Tarrafal sur Santiago pour éviter de démâter en plein milieu du Cap Vert.
Sachant que nous avions déjà constaté à Mindelo que le bas hauban bâbord avait perdu deux torons, nous sommes désormais en attente d’un colis de deux nouveaux bas-haubans. Les galères continuent, après le moteur, le gréement! Mais bon, il vaut mieux que cela arrive ici que pendant la traversée !!
Nous sommes donc au Cap Vert pour un petit bout de temps, sans doute jusqu'au 15 janvier.
Voilà pour nos aventures! Nous avons maintenant le temps de visiter Santiago et d’en profiter.
Nous allons passer un réveillon Cap Verdien haut en musique et en couleurs, avec une température de 30° très appréciable! ça va se rafraîchir un peu dans la soirée aux alentours de 22, 25°C! Mais, non, on ne vous nargue pas !!! Allez, on vous laisse avec vos écharpes!!! @ bientôt

BONNE ANNEE 2006 et surtout BONNE SANTE !

 

 

 

Reçu le Dimanche 18 Décembre 2005

Santo Antao

Mercredi 7 Décembre, 15 h, nous partons sur l’Ile merveilleuse à bord d' un vieux paquebot pour accomplir notre première mission. Nous laissons donc Ty-Punch au mouillage surveillé par Becoud, Jorge et Joseph (les marins).Ils se relayent jusqu’à dormir dessus la nuit. (Grande surprise en revenant avec le ferry quand nous avons vu les cartons qui faisaient office de tente avec toutes leurs affaires dessous).

La traversée a duré une heure pour faire 9 miles sur ce fameux paquebot, reconvertit en ferry. Plusieurs personnes tenaient un sac pendant le trajet !! Une fois débarqués, plusieurs chauffeurs d’Aluguer (Taxi) se bousculent pour que l’on soit l’un de leurs clients. On est obligé d’en prendre un pour traverser la chaîne de montagne qui culmine à 1500 mètres pour rejoindre la côte Nord, la côte la plus verdoyante. Dans l’Aluguer, un Toyota monospace ultraplat où ils mettent 15 personnes, nous discutons avec un Italien, un futur habitant de Santo Antao, qui nous informe sur cette île.

Les routes sont le plus souvent pavées et parfois elles sont en terre (13 ans pour construire la route principale qui va de Porto Novo, côte Sud, à Ribeira Grande sur la côte Nord avec des précipices de chaque côté de la route, impressionnant!). Les capverdiens cultivent énormément: bananes, maïs, manioc, canne à sucre, café, carottes, pommes de terre, papaye, choux … cette région est le grand jardin du Cap Vert. Nous y trouvons même de l’aloé-veira (pour les gels douches!).

C’est un climat de type tropical, sec. La dernière pluie date de la mi-novembre, sachant qu’il n’a pas plu depuis un an.

Après une heure bien secoués dans l’aluguer, nous arrivons à la " Pension chez Luisete", pour y passer trois nuits. Luisete est en contact avec le Docteur Le Fur qui s’occupe de l’association "Enez Verde", à Douarnenez, dans le Finistère. Luisete, très connu à Santo Antao, renseigne l’association des besoins nécessaires de l’hôpital de Ribeira Grande et des habitants de l’île.
Nous déposons alors nos sacs et paquets, et nous partons manger au restaurant (la première fois depuis notre départ) où nous rencontrons Claudie, une femme de 53 ans, qui a bourlingué dans le monde entier et surtout dans une bonne partie de l’Afrique. C’est un vrai guide touristique pour nous et pendant tout le repas, elle nous a raconté ses péripéties.

Le lendemain, nous nous sommes levés de bonne heure pour apporter le harnais à l’âne. Luisete appela Antonio, un aluguer, pour une excursion touristique. Nous partons avec deux autres touristes et découvrons de superbes endroits que vous découvrirez sur les photos.
Au bout d’une heure, nous arrivons au manège de canne à sucre, et Antonio explique au propriétaire qui nous sommes et un grand sourire se lit sur son visage. Nous leur apportons donc le paquet qu’il déballe très rapidement. Il le met tout de suite sur l’âne et il va même chercher le premier qui lui avait été livré auparavant.
Il nous offre pour nous remercier une bouteille de Melissa, surnommé "Le Mel", qui est le jus de la canne à sucre bouilli dans de grands barils chauffés au feu de bois.
Le mécanisme du manège est très simple, ils enfilent les tiges de canne à sucre entre les rouleaux qui tournent grâce aux ânes et le jus est récupéré en dessous.
Les ânes ne travaillent pas en ce moment car la moisson des cannes à sucre commence le 1er Janvier. Désormais, les deux ânes souffriront beaucoup moins; ils possédaient auparavant des cordages qui leurs faisaient mal, laissant de grosses marques et la peau à vif.
Une partie de la production part en distillerie pour réaliser le Grog vendu dans tout le Cap Vert. Ils nous en on fait goûter à 10h du matin, ….. çà réveille !!
Nous repartons très contents de cette rencontre et sommes heureux d'avoir fait plaisir à ces Cap Verdiens.

Antonio nous laisse à Garça pour une randonnée de 11 Km au bord des falaises pour rejoindre Ponta do Sol, le lieu de notre hébergement.
Nous arpentons des montagnes, traversons de tous petits villages construis près des sources et plusieurs fois sur notre chemin, de petits enfants nous demandent des stylos en premier, ensuite des bonbons où une photo. Avec un seul stylo dans nos poches, nous n’avons pas pu satisfaire tout le monde et nous demandons à une petite fille où se trouve son école. Elle nous indique une école située de l’autre côté de la montagne, à Fontainhas. Nous arpentons difficilement le chemin avec au moins 60° d’angle, sachant que les enfants le font tous les jours !
Une fois arrivés à Fontainhas, nous tombons sur une école fermée, et nous faisons la connaissance de Arixon et Joseph, deux écoliers très vifs d’esprit.
Nous décidons alors de revenir le lendemain pour leur livrer un petit paquet de matériels scolaires que l’on avait embarqué en france.

Nous retournons à la pension et nous discutons longuement avec Luisète qui nous parle de ses enfants et des habitants de l’île. Le salaire journalier moyen d’un Cap Verdiens est de cinq Euros, un loyer en parpaing dans un ghetto sans eau, sans électricité est de vingt Euros, sachant que les fournitures scolaires sont au prix européens, les familles Cap Verdiennes ont beaucoup de difficultées à payer les frais de scolarités (fournitures scolaires, blouses, aluguers, cantine…)
Le Luxembourg a fait beaucoup pour Santo Antao comme pour l'acheminement de l'eau et de l’électricité dans des villages très hauts en altitude, la réalisation de carte routière et touristique, et des livres pour profiter un peu plus du tourisme.

Le vendredi, nous partons livrer notre petit paquet de matériels à Fontainhas, nous marchons alors pendant une heure pour y arriver.
Le professeur n’étant pas au courant de notre venue, fut surpris de notre visite et à la fois très content de nous voir. Il nous fait visiter l’école de 28 élèves, avec ses trois classes. Au Cap Vert, ils ont six ans d’école obligatoire, ensuite ils peuvent continuer avec trois ans d’études secondaires et vient ensuite le lycée (où ils peuvent apprendre le Français).
Nous leur avons demandé des dessins que nous avons envoyé à l’école de Châteauneuf, afin de faire des échanges.

Ensuite, nous sommes partis pour une grande randonnée. Nous traversons le Volcan Cova, site très impressionnant, où les Cap Verdiens y cultivent à l’intérieur. Nous atteignons l’autre bord, et descendons sur Paul, vallée très très verdoyante et riche en culture.

Le lendemain, nous repartons à Mindelo après avoir acheté trois bons fromages de chèvres.

@+

 

 

Reçu le Mercredi 14 Décembre 2005

Mindelo

Nous arrivons à Mindelo sur l'île de Sao Vicente au Cap Vert le jeudi 1er Décembre vers 15h, après une semaine de navigation. Sans moteur, nous tirons des bords entre les bateaux pour nous rapprocher de la plage, nous sommes déjà repérés parmi les bateaux qui nous saluent. Une trentaine de voiliers sont au mouillage devant le centre ville dont Basta qui est là depuis dix jours. Frédéric va régulièrement dans une école de Mindelo où les élèves apprennent le français, il leurs a demandé de traduire son site internet Laboweb en Portugais! De son côté, Françis prend des photos de la ville pour réaliser un diaporama au centre culturel de la ville. De très belles photos d’habitants de Mindelo sont d’ailleurs sur son site "de-ports-en-portes".
Frédéric nous renseigne sur la ville, les endroits sympas, les gardiens d’annexes, la monnaie et les buveurs de Grog (équivalent à de l’eau de vie en France) que nous appelons les grogués …

Les fameux gardiens d’annexes sont toujours là, prêts à se battre pour vous rendre service, en échange, bien sûr, d’une petite pièce de 100 Escudos, soit environ 1 € pour la journée et un petit cadeau quand vous quittez le mouillage de Mindelo. Frédéric nous a conseillé « Becoud », un garçon de 23 ans très sérieux qui a deux associés, Jorge et Joseph. Nous leur donnons une annexe pneumatique de 3m90 en échange de leurs loyaux services.

Le lendemain, nous cherchons un chantier naval pour sortir Ty-Punch de l’eau pour lui refaire une beauté, plus précisément, la ligne de flotaison. Nous nous dirigeons vers le plus gros chantier naval qui possède une grue pouvant soulever trois milles tonnes. Le notre ne fait que cinq tonnes !! Ils nous disent que le premier prix est celui d’un bateau de cent tonnes. Nous lâchons l’affaire et partons voir le deuxième chantier ; beaucoup plus petit.
Des bateaux sont en ruine sur des rails, d’autres coulés et abandonnés au milieu des ordures ! On se demande où l’on est tombé !!
Malheureusement, c’est l’heure du repas et personne pour nous renseigner. Nous attendons un peu, et un grogué vient nous expliquer que c’est possible de sortir le bateau. Pour lui, c’est un grand moment, il dit « 9 métro, c’est possible » « une sangle à la poupe et une sangle à la proue » « c’est magnifique » (avec l’accent créole bien sûr).

Il téléphone à Jorge, responsable de la manutention, qui arrive dix minutes après. Jorge nous amène à une entreprise de service de transport pour savoir comment ils allaient procéder. Nous attendons le patron et pendant deux heures, il nous explique les manœuvres, vient voir le bateau au mouillage, nous montre le camion grue de 10 tonnes, les bers, l’emplacement sur le chantier, le devis… 12 000 Escudos, environ 110 € pour le sortir et le remettre. En France, c’est généralement 100 € seulement pour le sortir.

Nous programmons la mise au sec pour le lundi et nous pouvons profiter du week-end pour visiter la ville de Mindelo. Des concerts sont organisés dans la ville pour fêter les 30 ans de l’Indépendance du Cap Vert, auparavant, rattaché au Portugal.


Le carénage

Une fois le bateau sorti de l’eau et posé sur les bers, plein de Cap Verdien viennent nous aider à nettoyer le bateau. Nous avons dû limiter la main d’œuvre par manque d’éponges et de monnaie, mais le travail se fait très rapidement !! Une fois nettoyé, nous les avons payés car la peinture, c’est une autre histoire !! Ils sont donc tous partis, sauf Ariso qui voulait absolument nous aider pour avoir une autre pièce. Il déplaça alors l’échelle pour que Gaëtan puisse réaliser la bande noire du haut.
Un autre Cap Verdien, Carlos, nous fit à manger dans un vieux bateau en ruine qui lui sert de maison ; des poissons qu’ils avaient pêchés avec du riz aux oignons, le tout cuit au feu de bois (sur son bateau en bois). Très sympas le Carlos qui aime beaucoup cuisiner. Pour le remercier, nous lui avons donné une poêle et une grosse casserole qui ne nous servent plus.

Le lendemain matin, un Cap Verdien est venu voir le moteur in-bord, il reconnu tous les organes du moteur en très peu de temps, le démarra pour l’écouter et il partit chercher son collègue en disant, « Il va marcher ». Pour eux, un 25 ans d’âge, c’est un moteur tout neuf !! Et pendant cinq heures, ils regardent le circuit d’essence, du réservoir à l’injecteur pour en déduire qu’il avait de l’eau dans la chambre de combustion. Ils démontèrent la culasse, la nettoyèrent et remirent un joint neuf que l’on avait en réserve. Le moteur démarre au quart de tour, ouff !! La main d’œuvre n’est pas chère par rapport au mécano des Canaries qui n’a rien pu faire en nous disant qu’il fallait changer le moteur. Ils ont de l’or dans les mains ces Cap Verdiens.

Pendant ce temps, nous avons eu le temps de remettre le bateau à l’eau et ils ont pu finir au mouillage devant le chantier. Une fois le moteur réparé, nous repartons « au moteur » à notre ancien mouillage devant la ville.
Le soir même nous préparons nos sacs à dos avec les médicaments, fournitures scolaires et le fameux harnais de mulet pour l’île de Santo Antao (Saint Antoine) pour accomplir notre première mission.

La suite dans le prochain épisode et puis, désolé pour ces textes qui ne parlent que de bricolages mais je vous le promet, la prochaine mise à jour parlera de cette magnifique île de Santo Antao où nous sommes resté trois jours. Vous aurez également droit à de très très très très jolie photos. Patience !! Nous avons été tellement ébloui par le paysage que nous repasserons deux, trois, peut être quatre pour y faire un trek (grande randonnée avec tente…) juste avant le réveillon que nous passerons à Mindelo sur Sao Vincente.

@ très bientôt

 

 

Extrait du journal de bord de navigation d’Antoine. (Ecrit lors des quarts de nuit)

Mercredi 23 Novembre

Levés de bonne heure, nous bricolons sur Ty-Punch. J’ai enfin fini le panier à fruit qui est très pratique. Nous rangeons le kayak et le carré pour être prêts à partir.
Nous partons du mouillage Poris de Abona au Sud de Santa Cruz vers 15 h pour le Cap Vert. Vent de 7 nd parfois pétole.
Nous observons un banc de dorade coryphène jaune, très joli spectacle. Je sors tant bien que mal un arpon pour en prendre une, mais le temps de l’armer, elles sont déjà parties. Gaëtan, quant à lui, en remonte une que je découpe en filets pour les mettre en papillote avec oignons et tomates, accompagnés de riz, quel festin !! Après je m’enflamme avec des bananes au citron, sucre de canne flambé au Calva du tonton Armand. Quelle flambée, c’est du bon !! Et nous finissons par un Ty-Punch au rhum du Vénézuela, offert par Luci. Buena Fortuna, Buena viaje…

Jeudi 24 Novembre

Un vent d’Est nous pousse. Rien de spécial, nous reprenons le rythme des siestes. Personnellement, j'ai envie de rien faire, c’est énervant, juste un peu de cuisine, lecture et réception des cartes météos. Nous finissons la dorade d’hier avec des pommes de terre à l’eau.

Vendredi 25 Novembre

Nous commençons à prendre nos petites habitudes, écoute de Daniel 10 (un routeur basé à Paris) sur la radio BLU en prenant le petit déjeuner. Nous apprenons qu’un bateau avec un skippeur à l’accent du Sud de la France n’est pas très loin de nous. Ensuite récupération du sommeil et nous mangeons vers 14 h des pâtes au thon, tomates, oignon.
Pour moi, envie de rien faire toujours à part la lecture, je viens de finir le livre de Bombard "Naufragé Volontaire". Nous observons au loin un bateau que nous rattrapons rapidement.
Une fois à sa hauteur, nous regardons aux jumelles… aucun signe de vie à bord (et aucune reponse à la VHF). Avec deux ris et un génois à moitié enroulé, (pour nous, toute voile sortie), nous décidons de changer notre cap et d’aller le rejoindre.
Une fois derrière le bateau qui s’appelait Morgane, nous appelons de nouveau à la VHF. Ils répondent et nous font seulement un petit signe de la main, ils étaient sous la capote tranquillement installés. Ah! ces Anglais! ils auraient pu se montrer lors de notre changement de cap. Au bout d’une heure et demi, nous les distançons pour devenir qu’un petit point blanc à l’horizon.
Gaetan a essayé le sextant mais reste il la page de calcul à faire. Patience !
Ensuite nous dégustons des croques Madames au jambon cru cuit, et le rythme des quarts de deux heures reprend son cours.

Samedi 26 Novembre

Nous écoutons Daniel 10, et nous prenons des informations sur la météo. Nous apprenons que deux bateaux ne sont pas très loin, René à l’Est et Bernard à l’Ouest à 20 et 30 miles de nous.
Nous entendons également pour la première fois Jacky et Mathias du groupe Mer (des amis à Philippe Delanney). Nous tentons de communiquer, mais un bruit étrange du limiteur de charge retentit lorsque l’on émet. Bizarre !!
Pour ce qui est de la pêche, on a perdu une dorade avec un leurre. Vers 15h, nous apercevons des voiles au loin qui disparaissent au bout d’une heure. Sinon moi, je viens de commencer le livre "Ces messieurs de Saint Malo" qui m’a l’air très intéressant ; roman / histoire de Saint Malo.
Gaëtan a trouvé son premier point au sextant après 1h20 de calcul, mais c’est le début ! C’est juste une marche à suivre de calcul qui deviendra plus rapide par la suite.
Des dauphins sont venus jouer avec Ty-Punch, ceux là, ils étaient très joueurs, ils sautaient en l’air le plus haut possible et se laissaient tomber dans l’eau, et certains faisaient les sauts classiques, ils sortent et re-rentrent très rapidement; ça a été un joli spectacle !

Dimanche 27 Novembre

Au lever du soleil, un dauphin et son petit viennent nous dire bonjour avec leurs petits sauts. Très fatigués, nous ne faisons pas grand-chose. La nuit a été très fatigante à cause du peu de vent (la voile bat tout le temps). Nous avons passé une grande partie de la journée à lire. Et puis, c’est Dimanche, jour du repos !!

Lundi 28 Novembre

Journée très productive, à commencer par une douche à l’eau de mer, et natation pour Gaëtan. Drôle de sensation quand on sait qu’il y a plus de 4 000 mètres en dessous et la peur aussi de voir surgir un espadon, un requin ou autre chose. Des photos ont été prises avec l’appareil de Gaëtan mais la carte XD de l’appareil photo ne veut plus nous les redonner.
Nous commençons à réaliser les moustiquaires, une pour l’entrée tenue par un cadre et une autre pour le hublot à l’avant qui sera tenu par des scratchs. C'est donc activité couture !!
Rédaction du journal de bord de Santa Cruz sur le portable et lecture. Gaëtan a repris des points au sextant et trouve notre position ….à 60 milles près … erreur dûe exclusivement au sextant !

Mardi 29 Novembre

Nous continuons l’atelier couture qui demande du temps et de la patience. Lecture.
Le problème de la connexion GPS / PC qui ne fonctionnait qu’une fois sur deux est résolu. Pour moi, gros coup de bar à 15h40 après avoir essayé de recevoir une carte météo, je fais mon dernier quart de deux heures.
Le vent n’arrête pas de tourner, Sud-Ouest ce matin, Ouest cet après midi et Nord-Ouest en soirée.
Un réglage sur le régulateur a été nécessaire en soirée car nous avons empanné (la bôme qui change de côté) lors de l’apéro (Coca, Chorizo, jambon cru)

Mercredi 30 Novembre

Pas de journal de bord, je m’en souviens plus.

Jeudi 1er Décembre

Nous apercevons Santo Antao et Sao Vicente à l’horizon, je barre pour éviter de nous rallonger car le régulateur fait de grande embardé, environ 60° d’écart.
Entre les deux îles, nous pêchons encore une fois une belle dorade coryphène, désormais nous ne sommes plus étonnés de voir de tels poissons.
Je la prépare pour la manger avec Basta s’ils sont toujours là. Arrivée à 15h à Mindelo en tirant des bords dans le mouillage.

 

 

Reçu le Vendredi 2 Décembre 2005

Hola tout le monde, c’est Pinocchio qui vous parle, et oui, je vous donne des nouvelles parce que mes 2 compères n’ont pas trop le temps de raconter leurs grandes journées. Tant de choses se sont passées durant ces 2, euh 3 semaines à Ténérife… Que le temps passe vite !

Par où commencer ? Tout d’abord, ils ont pu retrouver la famille Remusat sur Tahoma ainsi que Chintouna (Brice, Sonia et Awen) au port de Santa Cruz où ils ont assisté à un concert de Jazz & Blues dans le la vieille ville.

Les Belges
A partir de ce moment là, ils ont pu faire la connaissance de 3 individus surnommés les Chippendale, maintenant très connus à Las Palmas à Gran Canaria et à Santa Cruz de Ténérife.
Ces jeunes Chippendale viennent de Belgique avec comme intention de traverser l’Atlantique en voilier pour rejoindre l’Amérique du Sud sans jamais avoir navigués auparavant!!! (pas gagné d’avance) Du coup, ils ont placardé des affiches dans les marinas, magasins, capitainerie… pour trouver un bateau où ils sont prêts à cuisiner, laver, nettoyer le pont, etc… enfin tout ce que vous leur demanderez de faire.
Ces trois Belges viennent de terminer leurs études et ont fait du stop jusqu’à Gibraltar en camion puis sont arrivés à Las Palmas aux Canaries par avion. Ils cherchent désormais tant bien que mal un bateau pour traverser.
Je peux vous dire que Antoine et Gaëtan se sont très bien entendus avec eux et en gardent un très bon souvenir.
Ils ont assisté ensembles au pré-Carnaval de Ténérife en attendant le vrai Carnaval qui se déroulera en Février pendant trois semaines. C’est apparemment le deuxième plus grand carnaval après Rio de Janeiro.

De la marina de Santa Cruz au mouillage de la Playa de la Teresitas
Dimanche 30 Octobre, après 3 nuits à la marina, Antoine et Gaëtan sont partis à la voile du port pour aller mouiller au Nord de Santa Cruz, à la plus belle plage de Ténérife, la Playa de Las Teresitas. Cette marina profite des voyageurs avec leur système de tarifs qui est exorbitant: 17 € la place pour les bateaux inférieurs à 48m² (longueur par largeur), donc les petits bateaux comme nous payent autant que certains bateaux de 12 m.
Ils ont posé donc, pour l’instant, l’ancre à l’extérieur de la digue submergée à marée haute qui protège les petites barques de pêcheurs. A cet endroit, il est difficile d’accoster en annexe à cause des cailloux de la digue.
L’idéal pour mouiller est bien sûr à l’intérieur mais ils ont préféré sonder la hauteur d’eau, regarder les courants à l’entrée (comme en Bretagne) avant d’y amener Ty-Punch.

Ils avaient amené avec eux les Belges qui ont pu faire leur baptême de navigation, c’étaient leurs cinq premiers milles. Grand moment !!! Ils leurs ont appris quelques bases pour naviguer à savoir : les noms des différentes voiles, les nœuds, etc…
Ils ont aussi passé leurs deux premières nuits à bord d’un bateau et ils ont dû jouer aux cartes pour savoir lequel des trois allait dormir par terre (comme ils font à chaque fois quand ils arrivent dans une auberge avec une chambre à deux lits). En échange de l’hébergement, ils font la vaisselle, la cuisine, etc… !!!!
Ceux qui veulent aller voir leur site sur http://lespirates.expedia.blug.com (avertissement, c’est un site non pédagogique, ils racontent leurs aventures parfois très étonnantes).

Retrouvaille avec Basta
Le mardi 1er Novembre (jour férié) au soir, le Ty-Punch Team est parti à la marina espérant voir les Belges, mais sont tombés nez à nez avec l’équipage de Basta, grande retrouvaille ! C’est agréable de revoir des bateaux d’escale en escale. Ils les avaient connus à Cascais au Portugal, se sont retrouvés à Porto Santo et maintenant à Santa Cruz. Du coup, ils sont repartis dans le centre ville pour se raconter leurs aventures et les paysages rencontrés autour d’un verre.

Le fameux moteur
Le lendemain a été : réparation du moteur, après avoir demandé plusieurs avis à différents bateaux de la marina, ils ont consulté alors la bible du moteur YANMAR YSM8, dans le chapitre: pannes et remèdes. La fumée noire serait dû au carburant impropre, point d’injection, injecteur défectueux, jeu de soupape déréglé, butée d’injection déréglée… Par où commencer? Ils ont alors commencé par vider et démonter le réservoir pour le nettoyer, démonter l’injecteur pour voir l’état et enlever la calamine.
Impossible de démonter le nez de l’injecteur qui était vraiment dans un sale état et impossible de trouver quelqu’un possédant un Karcher (sans citer de marque). Ils sont allés alors dans une concession de bateaux moteurs sachant aussi profiter des voyageurs. Et heureusement qu'ils possédaient la pièce de rechange sinon il aurait fallu attendre la pièce 15 jours venant de Belgique.
Ils ont amené également la voile à réparer qui se déchirait à un endroit où raguait un œillet mal serti, mais rien de grave!
Vu qu’ils étaient au mouillage, ils ont perdu beaucoup de temps entre l’annexe pour débarquer et le bus pour se rendre en ville.
Le mouillage, c’est peut être gratuit mais les réparations n’avançaient pas beaucoup. Après quatre jours de cavale pour les différentes courses et les réparations, ils décidaient de visiter le volcan le Teide de Ténérife, le point culminant d’Espagne.

Dimanche 6 Novembre: Teide
Luci, une Canarienne rencontrée lors du pré-carnaval, servit de guide à Gaëtan, Antoine, Frédéric et Françis au pied de ce gigantesque volcan qui culmine à 3 718m. Au fur et à mesure de l’ascension, la température descendait progressivement pour atteindre un petit 10°C, ça changeait du 30°C au bord de l’eau !! Ils ont traversé d’abord des forêts, à hauteur des nuages voir plus, et, ils ont pu découvrir au loin le Teide entouré d’une mer de nuage, magnifique!
Ils ont continué leur route pour atteindre le téléphérique qui permettait d’atteindre le pic, mais l’ascension dans un cabine coûte 22 Euros (ils savent encore en profiter !!). Ils ont décidé de ne pas monter, et d’une, c’était trop chère et de deux, il y avait trop de nuages qui empêchaient de voir l’horizon. Car il est possible par temps clair d'apercevoir le Maroc du sommet. Mais tant pis, ce sera pour une prochaine fois !!
Ils se sont arrêtés plusieurs fois dans le paysage lunaire envahi de cailloux et de roches de lave. Les photos en parlent davantage.
Après une journée bien remplie, les deux compères sont rentrés vers 23h30 au bateau par le bus. Arrivés à la plage, impossible de retrouver l’annexe qui avait été laissée au pied d’un arbre au matin. Ils ont cherché désespérément durant une heure sur toute la plage, rien ! L’annexe a bien été volée. Ils ont dormi alors sur la plage et au bout de trois heures, le froid s’installa. Gaëtan est allé à la nage chercher une barque de pêcheur pour ramener les affaires (et Antoine !) au chaud.

Problème avec le mouillage
Le lendemain matin, ils sont réveillés par un toc, toc, toc. Antoine est sorti, et a vu un vieux nageur avec de grosses lunettes argentées de nage (un fashion nageur) qui disait « No possible aqui » « No possible aqui » (pas possible ici…{de mouiller}). Antoine voyait les autres bateaux partir qui étaient au mouillage depuis deux nuits. (Nous ayant vu mouiller, ils se sont mis à côté de nous à l’intérieur de la digue), alors que Ty-Punch était tout seul depuis une semaine!).
Le nageur était venu les chasser en les menaçant d’appeler la police. Antoine essaya de lui faire comprendre que le moteur était actuellement en réparation et qu'ils ne pouvaient pas partir par manque de vent. Gaëtan qui écoutait de l’intérieur sortit en faisant le mec fâché car le nageur était très agressif et très insistant avec son « No possible aqui » « No possible aqui ». Et il était possible que ce soit lui qui avait volé l’annexe car des traces d’annexe allait vers le parking qui se trouvait derrière la plage.
Ils ont passé l’après midi en ville pour diverses courses (encore) et ont été invités à manger sur Basta à la marina où ils sont restés dormir pour éviter de refaire le trajet le lendemain matin pour aller chercher des pièces laissés au magasin.
Sur le chemin du retour, ils ont aperçu au loin avant d’arriver sur la plage, une grosse vedette de police qui sortait de la digue pour rester à l’extérieur et un zodiac près de Ty-Punch avec deux policiers qui les attendaient. Les problèmes ont commencé.
N’ayant plus d’annexe, ils sont arrivés à la nage avec leur boîte étanche (pour les affaires) au zodiac. Antoine est arrivé le premier et a dit « ¿Qué pasa ?» , l’air de ne pas comprendre ce qui se passe. Et commencait un dialogue Anglo-espagnole.Ils ont essayé d'expliquer qu'ils ne pouvaient pas partir au moteur mais uniquement à la voile vu qu'ils étaient rentrés comme çà. Mais les policiers ne voulaient pas car ils avaient peur qu'ils s'échouent ou qu'ils tapent un bateau de pêche.
Ils ont appelé alors le remorqueur de Santa Cruz qui a mis environ une demi heure à venir. Pendant ce temps là, ils ont rangé le bateau pour éviter que tout s'envole puis ils ont attendu sagement avec les policiers qui pour s’occuper vérifiaient nos passeports. Antoine et Gaëtan leur ont même proposé à boire, il faisait très chaud et ils ont été respectueux. Par contre, nous avons fait l’attraction de la plage; plusieurs personnes très curieuses nageaient autour du bateau, et le nageur qui nous avait dénoncé nous regardant avec ses copains.
Une fois le remorqueur arrivé, il s'est mis à couple de Ty-Punch et Gaëtan retirait à son rythme l’ancre charrue. L’équipier du remorqueur habillé tout en orange avec son casque est monté sur le bateau et tira la chaîne comme si l’ancre avec la chaîne ne faisaient qu’un kilo ( 13 kilos sans la chaîne). Une mule !!
Nous sommes partis donc à couple du remorqueur convoyé par le zodiac de police pour sortir du petit port de pêche. Et tout à coup, un nageur de crawl tête dans l’eau est passé devant le remorqueur.Il n’entendait pas la sirène, le remorqueur lança la marche arrière et le zodiac tentait d’appeler le nageur pour lui faire comprendre. Le nageur s’arrêta à mi-chemin, lèva la tête alors qu’il fallait encore nager s'il ne voulait pas se faire écraser maintenant par Ty-Punch. Plus de peur que de mal !! Moment très marrant une fois passée !!
Une fois sortis du port, le remorqueur les a lâché et a laissé une corde de cent mètres pour les tracter à sept nœuds. Arrivés au port, ils étaient attendus par six policiers pour les formalités. Le pilote du remorqueur qui parlait français était très aimable, leur a donné la facture de remorquage de 133€ pour 2 heures. Antoine et Gaëtan l'on eu en travers de la gorge car en plus, il leur a dit qu’il y aurait sûrement une amende à payer aux autorités portuaires. Le rendez vous était fixé au lendemain matin. Le pilote était prêt à venir avec eux pour éviter de payer l’amende, et il leur proposa même son mécanicien pour regarder le moteur. Une fois la police partie, il leur a dit qu’ils profitaient des voyageurs et qu’ils essayaient de se remplir les poches. C'est pareil pour la marina qui essaye de construire un bâtiment depuis trois ans pour la capitainerie et les sanitaires qui sont actuellement des cabanes, mais où va l’argent !!! Personne ne le sait, évidemment.
Et le pilote leur a demandé à la fin, « Mais vous êtes rentrés comment dans le petit port, à la voile ? » ben oui… tout a l’ancienne. Et depuis, tous les jours, il leur disait bonjour et venait aux nouvelles. Petite précision, Ty-Punch était amarré prêt du remorqueur et à côté de bateaux saisis pour drogue par la douane.

Le rendez vous
Le lendemain, Gaëtan s'est rendu à la police avec le pick up des autorités portuaires afin d’essayer de s’arranger. Il est arrivé dans une salle d’attente ou deux anglais attendaient leur tour pour passer devant le capitaine du port.C'était en fait les propriétaires d'un des autres bateaux qui étaient également au mouillage l’avant veille.Ils avaient en fait tous le même problème : Le capitaine du port leur demandait à chacun la modique somme de 1000€ pour avoir mouillé dans un endroit interdit… avec un bonus de 133€ spécial pour nos 2h de remorquage. Quand le capitaine du port a annoncé la somme à Gaëtan, il a pris un air consterné, et a expliqué (dans un anglais approximatif) qu’ils ne pouvaient pas payer, qu’ils avaient un problème de moteur, et enchaîna plein d’autres arguments pour montrer qu’ils étaient vraiment dans la panade… qu'il n'y avait aucune indication dans le port, que s'était autorisé dans leur guide des Antilles, qu'ils étaient étudiants, sans emploi, avec un petit bateau de 9m… c’est fou comme il a réussi à se faire comprendre en anglais avec un peu de motivation.
Le souci a été que le capitaine a menacé de saisir le bateau s’ils ne payaient pas. Gaëtan est sorti de l’entretien avec pour ordre de rédiger une lettre expliquant leur cas à rapporter le lendemain.
C’est donc, dans un anglais toujours aussi médiocre que le cap’tain Ty-Punch a rédigé une grande lettre pleine d’arguments, ajouté à cela, une photocopie du guide des Iles de l’Atlantique et le dossier de partenariat au cas où il voudrait être l’un de nos partenaires! (après réflexion, ils ont décidé de ne pas faire corriger les fautes de la lettre pour laisser envisager aux autorités une négociation difficile). Ni rasé, ni lavé,il est retourné à la capitainerie. Et c’est avec indulgence que la police les a dispensé de payer l’amende et le remorquage et les a autorisé à quitter le port… Avec pour consigne de ne rien dire aux autres bateaux.
Ces pratiques, dont aucun plaisancier n’avait entendu parlé au port, ressemblent grandement à du racket. Mais bon… ils s’en sont très bien sortis.


Le temps que Gaëtan négocie, Antoine s’est occupé du moteur in-bord avec un mécanicien. Après avoir changé le nez d’injecteur, réinstallé le réservoir, le moteur ne voulait toujours pas démarrer. Le mécanicien n'a rien fait de plus, mais le démarreur commençait à se fatiguer à force de lui tirer dessus, il a été obligé de cogner dessus pour décoller les charbons (pour les connaisseurs). Du coup, il a appelé une autre boîte qui remplaçait les charbons du démarreur. Il les a rapporté deux jours après.
La réparation est restée en stand by et il s’est occupé du moteur hors bord qui avait du mal à accélérer et chauffait un peu trop. Il a profité du quai pour le désosser entièrement et nettoyer le circuit de refroidissement ainsi que le carburateur. Pendant ce temps là, Gaëtan faisait différents achats nécessaires pour les divers travaux et matériels. C’est fou comme il manque toujours un truc quand on bricole !! Même en faisant une liste.
N’ayant pas de joint d’étanchéité de rechange pour le petit Suzuki 2 chevaux, il a mis de la pâte à joint à la place du joint de culasse et avec étonnement, le moteur s'est mis a très bien marcher, restait plus qu' à le tester dans l’eau.

Niouses Belges
Durant la semaine, deux des belges ont trouvé un bateau partant pour la Martinique, avec deux anglais, un skippeur professionnel et son équipier qui convoyaient un bateau de charter. Par manque de place un des trois belges est resté aux Canaries et devra se débrouiller pour trouver un autre bateau. Ils ont joué tous les trois à pile ou face, et c’est Sébastien qui est resté; Pierre et Pierre-Antoine sont partis pour la Transatlantique.

Mais, Sébastien ne désespère pas, et se sera pour lui plus facile de trouver un bateau sachant qu’il est seul à embarquer. Pour l’instant, il dort sur le trampoline du catamaran Tahoma, et en échange, il fait l’école à Cigried, la plus petite.
Quelques jours plus tard, il a trouvé un bateau français, deux hommes proches de la soixantaine qui ont accepté de le prendre; le skippeur est d’humeur spéciale et il n’aime pas faire la cuisine, l’autre a l’allure de Gérard Jugnot et la mentalité de Jean Claude Duce dans les Bronzés! Apparemment, il y a des moments un peu tendus entre ces deux personnages et Sébastien a un peu peur de l’ambiance qu’il y aura à bord surtout qu’une quatrième personne arrivant au Cap Vert complétera l’équipage pour la traversée. Affaire à suivre, on vous redira.

Le moteur (suite)

Nous reprenons la narration car Pinocchio ne s'y connait pas trop en moteur !
Nous avons récupéré le démarreur réparé et l'avons remis en place, ainsi que l’alternateur et la nouvelle pompe à eau. Et là, grand moment, le moteur a démarré après un petit moment (le temps que la circulation d’essence se fasse).
Basta est parti le Samedi 12 Novembre pour le Cap Vert et nous avons essayé de ranger tout le bateau pour être prêts à partir le lundi suivant pour les rejoindre à Mindelo au Cap Vert.
Nous avons consulté la météo le lundi, mais il n’y a pas de vent annoncé avant vendredi. Dur dur, et nous ne voulons pas tout faire au moteur ce que Basta a dû faire.


Le lendemain, nous avons essayé à nouveau le moteur pour le faire tourner de temps en temps et là, il ne voulait plus rien savoir, impossible de le redémarrer. Nous ne voyions pas d’où cela pouvait venir et refaisons appel au mécanicien Yanmar qui ne fera rien de plus que de dire qu’il est trop vieux et qu’il ne connaît pas trop ce moteur. Du coup, il faudra se débrouiller seul, Gaëtan entre-temps est tombé malade: état grippal, fièvre, mal de tête… et s'est soigné avec les médicaments de bord. Il faut dire que le temps s’était un peu radoucit, 20°C avec beaucoup d’humidité.
Antoine, lui, a encore essayé de réparer le moteur, en réglant le jeu de soupape, la butée d’injection et le moteur a fini par démarrer au quart de tour mais le ralenti n’était pas tout à fait correct. Alors pour optimiser et croyant bien faire, il re-régla la butée et le moteur ne voulait plus redémarrer. Pour faire plusieurs tests, il fallait attendre que la batterie se recharge avec les panneaux, mais avec des nuages, ce n’est pas toujours évident.
En attendant un meilleur état du skippeur, on regardait tous les jours la météo, et ce n’est qu’une semaine plus tard qu’ils annonçaient un peu de vent.
Nous sommes donc partis le Lundi 21 Novembre au petit matin du port de Santa Cruz. Mais la météo annonçait un vent bien établi qu’à partir de mercredi. On a décidé de s’arrêter à un mouillage dans le Sud de Ténérife en attendant que le vent se relève.
Nous sommes donc enfin partis des Canaries le Mercredi 23 Novembre, il était temps et nous vous raconterons la plus grande navigation qui est de 850 milles entre les Canaries et le Cap Vert.

@ très bientôt

PS : nous éviterons désormais les grands textes, c’est trop long et cela fatigue beaucoup trop vos yeux !!

 

 

 

Reçu le Lundi 14 Novembre 2005

Enfin nous revoilà, cela fait maintenant 17 jours que nous sommes à Santa Cruz sur l'île de Ténérife (toujours aux Iles Canaries). Désolés pour le site qui n’est pas très actif, le dernier message du journal de bord date du Mardi 25 Octobre, mais ne vous inquiétez pas, nous sommes toujours en vie.
Normalement, nous devrions être au Cap Vert mais beaucoup d’évènements se sont produits à Santa Cruz.

Nous avons quitté Las Palmas le Mercredi 26 Octobre vers 19h après avoir visité le musée des Sciences et Technologie, un peu de culture ne fait pas de mal !!! Nous sommes sortis du port avec le voyant de refroidissement qui s’allumait (encore les problèmes qui reviennent), nous avons alors éteint très rapidement le moteur pour finir à la voile.
Nous commençons à avoir l’habitude avec ce moteur et nous avons décidé de régler ce problème en plein jour. Durant toute la nuit, le vent n’a pas arreté de tourner entre pétole et risés (c'est à dire entre pas de vent et vent partiel), situation très énervante !!!
Au petit matin, nous avons vu Santa Cruz et décidons de réparer la pompe à eau avant d’arriver dans le port. Une fois le problème résolu, nous avons allumé le moteur pour essayer et bien sûr c'est l‘autre petit voyant d’à coté qui s’allume : problème d’huile. Nous cherchons les mouillages les plus proches pour regarder le moteur et nous nous sommes dirigés vers la Playa de Las Teresitas au dessus de Santa Cruz. C'était le niveau d’huile qui était trop bas et nous en avons profité pour nettoyer le filtre. Nous sommes repartis après manger pour la marina del Atlantico avec une arrivée à la godille (faire des 8 dans l’eau avec une rame à l’arrière avec une vitesse de 0,1 nœud!!!) Le moteur crachait une fumée noire et cala peu de temps après; on peut maintenant nous appeler les Galériens.
Nous avons pris la place la plus proche, au ponton des gros bateaux et nous étions ridicule à côté alors nous avons trouvé une place plus loin près du catamaran rouge Tahoma avec la famille au complet.

Nous sommes maintenant bloqués à Santa Cruz pour réparer le moteur. Mais il vaut mieux que cela arrive ici qu’au Cap Vert où l’on ne trouve pas ce que l’on veut.

On vous laisse un peu sur votre faim mais nous préparons le bateau pour partir le plus tôt possible. Nous finirons donc le journal de bord en navigation. Désolés, on vous racontera ce qui s’est passé à Santa Cruz.


Tchao @ bientôt.

 


Reçu le 25 octobre 2005

Graciosa (suite)

Nous revoilà, nous venons de passer presque une semaine "forcée" à Graciosa, faute de vent et puis …. on reste facilement dans un endroit pareil avec ces paysages et la sympathie des navigateurs rencontrés.
Mais nous avons résisté à la tentation, nous sommes quand même partis le jeudi 20 octobre avec un vent de 5 noeuds, d’où une vitesse très basse de 2, 5 noeuds de moyenne !!! Deux jours pour faire 117 milles nautiques, ce n’est pas dans nos habitudes, mais il faut bien partir si on veut être dans les temps.

Pour en revenir à Graciosa, c’est un petit coin de paradis, et on vous le conseille vivement ; prenez une tente et c’est que du bonheur, tranquilité garantie.

Au mouillage, nous avons rencontré différentes familles parties pour la vie ou pour une durée déterminée (1 an ou 2). C'est le cas de Fabrice et Annabelle qui partent deux ans avec leurs quatre enfants Hugo, Cybille , Maho et Ciegrid sur leur catamaran Tahoma de 55 pieds. Un soir, ils nous ont gentiment invités à manger un petit plat au four préparé par Cybille avec une mousse au chocolat, ça faisait très longtemps une petite mousse maison !!

Nous avons aussi rencontré un curieux personnage qui parle quatre mots à la seconde ! "Alain le solitaire". Il navigue sur un Jouet 23 (environ 7 mètres)et est aux Canaries depuis Décembre 2004. Originaire de Poitiers, il a acheté son premier bateau à Plouer sur Rance (le monde est petit !). Il est parti pour traverser le Golfe de Gascogne et prolonger jusqu’aux côtes africaines pour seule expérience de voile : deux sorties sur la rance et la lecture du cours de navigation des Glénans qu’il ne comprenait pas toujours ! Après 1h30 du roman de sa vie, nous avons enfin pu en placer une ! « on doit aller faire des courses ». On devait à l’origine faire des courses avant la tombée de la nuit !! Mais c’est tout de même intéressant de rencontrer des gens différents. Alain vit avec 250 € par mois, il possède un appartement qu’il loue à l’année et vit essentiellement de la pêche. C’est un homme heureux !! Un de ses objectifs est de trouver une brésilienne qui veuille bien embarquer avec lui.

Sinon nos occupations durant cette semaine en attendant le vent, fut chasse sous marine, course à pied pour visiter l’île, petite bricole sur Ty-Punch, essai radio en émission et la réception des cartes météo qui ne marche toujours pas, confiture de potiron, révision de l’anglais, cuisine et petite soirée plage avec les autres bateaux.

Nous retrouvons des fois Brice et Sonia dans le village (ils ont une place dans le port) ou nous prenons un verre avec Dominguez (le pêcheur) qui nous a donné quelques conseils de pêche à bord de son bateau. D’ailleurs, Awen adore jouer avec les petits appâts plastiques à paillette.

Nous sommes donc maintenant à Las Palmas sur l’île Grand Canaria, nous suivons les traces de Christophe Colomb et celle de Alain Bombard, naufragé solitaire, qui fit sa dernière escale avant sa traversée de l’Atlantique sur un pneumatique. Son expérience a prouvé que l’on pouvait vivre sur l’eau en se nourrissant seulement de poissons et de planctons. Tous les bateaux sont désormais équipés d’un radeau pneumatique de survie et pour la plupart de la marque "Bombard".
Nous mettrons le livre de Bombard, « Naufragé volontaire » dans le sac de survie, car il nous explique que l’on peut récupérer de l’eau d'un poisson avec un presse fruit, il nous donne aussi les quantités d’eau de mer à boire par jour, les apports nutritionnelles des poissons trouvés en Atlantique, et diverses techniques de survie (mentale, …)

Pour revenir à Las Palmas, avant d’arriver au mouillage, nous avons eu une nuit de pétole à une douzaine de mille du port. Nous avons pu réparer pendant ce temps-là la pompe à eau qui ne voulait plus refroidir le moteur ; c’était un axe fileté pas assez long qui dégradait la turbine en caoutchouc, nous l’avons remplacé par une vis et changé la turbine et çà marche très bien. Arrivés au mouillage, « au moteur » , nous revenons inévitablement à la civilisation avec le bruit des voitures, des sirènes, des passants … pppffffou çà change de Graciosa !!

Nous profitons alors des commerces pour se réapprovisionner en nourriture, bande voile, scotch, recharger la bouteille de gaz et diverses achats : turbine de secours, moustiquaire, câble radio BLU, un presse fruit, acétone, white spirit, gasoil (0,69 € le litre !!!), …

Nous préparons une liste de nourriture que l'on va acheter à Ténérife pour les deux mois d’autonomie à venir (le Cap vert et la traversée).

@ bientôt

 

 

Reçu le 18 octobre 2005

Madère (Suite)

Les averses du week-end nous ont facilité le rinçage du bateau et des voiles et nous ont rappelé un peu notre Bretagne bien aimée. Nous prenons le bus le lundi pour acheter deux anodes pour l’arbre d’hélice et un feux de navigation rouge (tombé à l’eau lors d’une manœuvre de spi) et bien entendu pour donner signe de vie pour éviter que la famille s’inquiète.

Une fois les courses finies, nous reprenons le bus pour la marina. Si vous voulez retrouver les sensations du Space moutain de Disney land, prenez donc un bus à Madère !! Ca monte, ça descend et les chauffeurs : soit ils n’ont peur de rien soit ils sont très habiles et connaissent très bien la route, ils foncent dans les virages en passant au ras des murs au risque de se retrouver avec un bus en face !!! Heureusement qu’ils ont des pneus Michelin, les gars !! Enfin bref, nous sommes rentrés sein et sauf dans notre marina.

La météo nous indique du vent pour le mercredi, mais pas pour le mardi, alors nous décidons de quitter cette marina pour un mouillage à Machico, à côté de Canical.

Le lendemain, nous partons en randonnée de l’autre côté de l’île, au nord. Allez plutôt voir les photos car elles parlent d'elles-mêmes, mais dommage pour vous ! vous ne sentirez pas les parfums qui s’y dégagent avec toutes ces fleurs et arbres fruitiers au bord des routes.D’ailleurs, nous avons pu faire le plein de fruits et légumes. (Oranges, citrons, avocats, potirons, raisins, pommes) C’est un climat très humide d’où cette belle verdure. C'est très joli, et c'est à programmer pour votre futur voyage.

Par chance, un couple d’allemands, rencontré lors de notre randonnée, nous ramène avec leur voiture de location à notre Ty-Punch, ce qui nous a évité de marcher encore une fois pour rejoindre un bus. Oufff !!

Et le mercredi 12 octobre vers 15h (heure UTC, 17h en France), nous levons l’ancre, destination les Iles Canaries.

Nous partons avec un vent de nord-Est de 23 nœuds avec un ris dans la GV (Grand Voile) et la trinquette. Nous passons devant les "Ilhas Desertas" de Madère et un petit comité de départ de dauphins nous rejoint pour nous dire au revoir. A l’arrivée sur Madère le comité était composé d’une unique tortue qui nageait tranquillement.

Le trajet s’est très bien passé, nous avons repris le rythme de la navigation et la cuisine sportive, le tout avec une moyenne de 5,6 nd, 270 miles en 48 h, pas mal ! Un belle dorade coryphène de 50 cm fut pêché juste avant le dîner, rien ne vaut un bon poisson frais avec du riz, hummm.


Graciosa (Canaries)

Nous arrivons à Graciosa, au Nord des Iles Canaries, le vendredi 14 octobre dans la baie de Playa Francesca où une dizaine de bateaux étrangers et surtout des Français, y ont déjà jeté leur ancre dans ce paysage désertique. L’eau est de plus en plus claire et de plus en plus chaude, ne vous inquiétez pas, on saura en profiter !!

L’Isla Graciosa est longue d’environ 6,5 km pour une largeur de 3 km. Elle est plate et sablonneuse avec quatre cônes volcaniques peu élevés, 265m le plus haut, elle n’a pas de routes, et est faiblement peuplée de familles de pêcheurs qui vivent à La Sociedad et à Pedro Barba (seulement 700 habitants). Tant qu’elle restera à l’écart du développement, Graciosa demeurera une île de rêve. Les habitants de Lanzarote ont coutume de dire : « Quand vous débarquez, vous pouvez enlever vos chaussures et oublier le reste du monde ».

C’est ce que l’on a fait, et c’est vrai, nous n’avons pas eu besoin de nos chaussures, toutes les rues bordées de maisons blanches sont ensablées. Un autre monde !!

Depuis notre arrivée au mouillage, nous cherchons un "Rêves d’Antilles" (eh oui encore) qui s’appelle Chintouna, "les enfants de l’Atlantique", nous les trouvons finalement à la terrasse d’un bar à discuter en espagnol avec un pêcheur du coin, Dominguez, très sympa. Il connaît un peu la Bretagne (Saint Malo, Cancale et Concarneau) et il parle très lentement afin de se faire comprendre, très pratique pour se remettre dans la langue espagnole.
Brice, Sonia et leur petite fille de 2 ans Awen sont là depuis quinze jours; ils nous expliquent ce qu’il faut faire sur l’île et nous montrent les petits commerces de Graciosa.

La suite dans le prochain épisode.

 


Reçu le 10 octobre 2005

Porto Santo

Pour les portugais, c’est les Caraïbes du Portugal, beaucoup de madèriens (qui n’ont pas de plage sur leur île) et portugais viennent à Porto Santo y passer leurs vacances ou leurs week-ends. C’est une très belle île touristique de 5 000 habitants qui s’agrandit petit à petit. Ses atouts touristiques sont tout d’abord sa grande plage de 9 Km et son golf très verdoyant alors qu’il n’existe aucune source d’eau sur l’île, (étonnant !!) les habitants utilisent une usine de désalinisation pour s'alimenter en eau douce.
L’eau est précieuse, c’est peut être pour cela que la bière n’est pas chère et qu’elle est dégressive la nuit (0,5 €)( cf voil’horizon, leur site dans « Liens », c’est peut être une réponse à votre question, les trois mousquetaires !!)

Nous avons passé un week-end tranquille dans la ville (très calme quand les touristes sont partis), ce qui nous a permis de nous reposer à nouveau ; un First 30 au portant (vent venant de derrière) roule (bouge) beaucoup. Nos muscles travaillent sans arrêt que ce soit pour dormir, marcher et pour cuisiner on a une main pour se tenir et l’autre pour touiller. C’est sport, l'un tient les assiettes ou les bols pendant que l’autre transvase !! Du coup, nous avons acheté deux biberons parce qu'on en a marre des cafés et des soupes renversés lors de nos quarts. (Photo à l’appui) En plus, c’est la marque Pinoca, c’était un signe !!!

Lors de notre mise à jour du site dans un cyber café, nous avons rencontré des français, en plus originaire de la Bretagne, qui nous ont invités à boire un coup sur leur OVNI « Atacapoum ». Pierre, Véronique et leur petite fille de 5 ans Lilou partent également pour un tour de l’Atlantique. Leur site vous en dira un peu plus sur eux dans la rubrique « Liens ».

Le lundi, nous avons eu la surprise au petit matin de voir nos amis du « Basta », un bateau jaune se repère très facilement ; Francis et Fred à la découverte de Porto Santo. Vous pouvez les retrouvez sur le site www.de-ports-en-portes.com avec de très belle photos de dauphins prises lors d’une pétole et des photos de l'arrière pays.

Afin de visiter cette île, nous avons décidé de partir en randonnée. Nous avons alors préparé nos gros sacs à dos pour trois jours de rando pour partir vers l’Ouest de l’île en milieu d’après midi et nous sommes tombés sur un superbe coucher de soleil que vous pouvez voir sur nos photos ainsi qu’une vue sur 360° (en vidéo) ; magnifique.

Après avoir dormi sur la plage, nous retournons à la marina déposer un de nos sacs car l’île n’est pas aussi grande que l’on croyait. Nous passons d’abord sur « Basta » qui nous offre un bon petit déjeuner qui nous remet d’appoint. Et nous repartons tout plein d’énergie pour monter le Pico de Castelo avec Fred, une petite montagne de 437m. A notre grande surprise, nous trouvons au sommet un refuge avec barbecue, toilette, eau courante... tout pour rester un petit bout de temps. Si on avait su, on aurait amené de quoi faire des grillades, mais bon !!
Nous avons notre salade de riz à manger et heureusement les lézards en raffolent !!! Nous étions envahit de lézards et lorsque nous mettions un peu de salade par terre, ils se battaient pour un grain de maïs.

Après notre sieste en haut du Pico de Castelo, nous redescendons au port où nous retrouvons nos amis Danois pour un petit Beach Volley avant de nous préparer pour le concert des élections politiques de Porto Santo. Il faut signaler tout d’abord que la ville est envahit d’affiches orange PPD/PSD avec une camionnette qui circule toute la journée pour promouvoir cette élection. Ce parti socialiste est gouverné par Conosco. Les quelques affiches de l'autre parti étaient ridicules. C’est bien sûr Conosco qui est Président de Porto Santo, vu la propagande qu’il a réalisé !!

Le mercredi 5 Octobre est un jour férié pour Porto Santo, nous nous remettons de la soirée d’hier et notre bon Francis nous prépare un super gratin au potiron trouvé sur le bord de la route lors de notre randonnée avec un excellent boudin noir , ouhhmmm !! Nous apprécions notre premier repas au four depuis, depuis, depuis, très longtemps !!

Le lendemain, nous préparons Ty-Punch pour aller à Madère, mais la météo n’annonce pas le moindre souffle pour ce jeudi ; en revanche (pr Clément ; et non par contre) elle annonce 10 nd de vent de Sud Est pour le vendredi. Du coup, nous profitons de ce laps de temps pour recharger le PC portable de Divx sur Basta et de profiter du repas de Françis qui nous propose de sortir une de ses deux galettières pour savourer de bonnes galettes complètes et des crêpes, VIVE LES GALETTES!! (Pour que les Finistériens comprennent ; ce sont des crêpes de blé noir !!) ;-)


Madère

Nous partons de Porto Santo pour Funchal à Madères le 7 Octobre à 11h (Heure GMT, 12h, heure Française). Un vent de 13 nd au près venant Sud Est nous pousse pour atteindre 23 nd en fin de journée, nous décidons alors de nous arrêter dans la première marina qui se trouve à l’Est de Madère, Baîa d’Abra, pour éviter d’arriver dans la marina de Funchal dans la nuit.

Cette marina est récente, elle n’a que trois ans, très excentrée de la ville de Caniçal, dommage ! Le capitaine du port nous dit que cinq bateaux de voyage sont venus du mouillage de Funchal dans l’après-midi pour éviter la place de port qui est de 47 € et surtout pour se mettre à l’abri de la grosse dépression qui sévit sur Madère.

Nous sommes donc bloqués dans cette marina pour trois jours minimum, avec de très fort coup de vent et d’averses, ce qui nous retarde un peu !!
Nous restons cloîtrés dans notre Ty-Punch à écrire notre journal de bord (et une lettre pour Groland), lire, regarder des Divx pris sur Basta, planifier notre itinéraire...

@ bientôt

 

 

Reçu le 1er octobre 2005

Portugal

Nous revoilà, on ne vous avait pas oublié, vous voulez peut être des petites nouvelles !
Eh bien voilà, la semaine à Cascais nous a permis de nous reposer, de sortir, de visiter les alentours et surtout de bricoler sur Ty-Punch qui nous aura jusqu’au bout, mais nous n’avons pas dit notre dernier mot ! Je crois que le voyage sera plein de rebondissements et de petites galères. Mais bon, on s’y attendait et çà nous occupe un peu aussi.
Le lendemain de notre arrivée, nous avons été dans le port de Cascais afin de trouver un régulateur de charge pour nos petits panneaux solaires !!! L’ancien nous a lâché dans le Golfe de Gascogne. Nous tombons alors sur une charmante vendeuse Angolaise qui nous vend, tant bien que mal un régulateur hors taxe que l’on a reçu le vendredi suivant. Après avoir attendu 5 jours, nous l’avons installé tout de suite après, pour nous économiser de l’essence. Vive l’énergie solaire !!
Pendant ce temps là, nous avons pu regarder le petit moteur de l’annexe qui avait une petite grosse fuite, le coquin. Une petite soupape régulant le débit était complètement usée, du coup, nous avons cherché un mécanicien Suzuki que nous avons trouvé à Estoril, à côté de Cascais.
Sinon des petites bricoles par-ci par-là, du rangement avec des petits aménagements pratiques pour la navigation.

Voilà pour Ty-Punch, sinon Pinocchio se porte comme un charme mais se plaint que l’on ne le sorte pas assez, alors nous le prendrons quelques fois avec nous pour qu’il puisse voir un peu de pays.

Le mouillage où nous étions, était très bien placé ; tout près du centre ville et nous débarquions sur la plage au milieu des touristes. Hébergement gratuit, quand on voit les hôtels qui bordent la côte, le tarif ne doit pas être le même. Pour cela, vive le bateau !!
La ville de Cascais est très belle en soi, avec ses rues pavées, son petit port de pêche, ses palmiers et ses plages.
Au passage, nous avons été un peu fainéant sur les photos de Cascais. Si on arrive à retrouver par hasard nos deux amis français Francis et Frédérique sur le bateau "Basta, un Rêve d’Antilles", ils pourront sans doute nous donner d’autres photos de Cascais ; ils nous ont déjà donné des photos de Lisbonne (on avait oublié nos appareils) !! Pas de têtes les gars, dit Pinocchio.

En parlant de Lisbonne, nous y avons passé une longue journée dans ses rues et fort heureusement, sans le savoir, nous tombons sur une journée sans voitures, du coup tous les transports de Lisbonne, gratos !! Quelle chance !! Mais nous étions quand même crevés à la fin de cette journée, nous vous laissons regarder les photos prises par notre ami Francis (propriétaire du Rêves d’Antilles, Basta, un bateau en acier de 12m) ancien cuisinier et maintenant photographe. Quelle aubaine !! Il va en direction du Brésil pour se poser un peu et son équipier reviendra en France à la fin de l’année scolaire. Nous vous communiquerons leurs sites plus tard si on les retrouve, place au hasard.

Ensuite nous avons attendu une météo clémente pour atteindre Porto Santo, une île à côté de Madère.

Cascais - Porto Santo

Nous sommes donc partis le Lundi 26 Septembre à 15h30 (heure portugaise), 14h30 UTC (heure solaire) et pour vous situer en France, 16h30 heure française sous un vent de 25 noeuds. Route au 230° à une vitesse de 6 noeuds. Nous affalons la GV (Grand voile) vers 20h avec un vent de 27 noeuds et une vitesse de 5,5 nd. Le vent mollit au cours de la nuit et nous restons sous trinquette (voile de 6m²) à 4,8 nd de moyenne. Le lendemain matin, le 27, fut le birthday du matelot Antoine qui vient d’avoir 23 ans en pleine mer, à 37°35,125’ latitude Nord et 10°58,792’ longitude Ouest, et c’est pas courant !N’ayant pas de four, on a pas fait de gâteau, mais heureusement que le Papa d’Antoine l'avait fêté juste avant de partir pour le Tour de l’Atlantique; il l'a donc eu son 23ième soufflet au chocolat et à la vanille ! Il pense à tout le papa ! dit Pinocchio !!

Mais à la place du gâteau, nous avons mangé une belle dorade pêchée dans la journée, que du bonheur de manger à nouveau du poisson. (A Cascais, on s'est vraiment fait plaisir à manger des galettes, de la viande, des produits frais...)
Retour à la navigation, vers 19h nous remettons la GV à 2 ris sous trinquette avec un vent de 18 nd. Nous écoutons régulièrement RFI qui nous signale toujours le même temps avec un vent de Nord Est.

Nous retirons les 2 ris de la GV seulement vers 2h30 UTC du matin du vendredi 30 Sept avec et remplaçons la trinquette par le génois (voile enroulé à l’avant) tangonné.
Et nous arrivons dans la baie de Porto Santo à 11h45 où nous mouillons à coté de l’ancienne digue.
Nous avons donc mis 3 jours et 21h15 pour le trajet Cascais Porto Santo, soit une moyenne de 5,15 noeuds

 

Reçu le 21 septembre 2005

Jeudi 15 Septembre, nous quittons Corcubion, une ville d’environ 8 000 habitants, multipliée par trois en été, mais qui reste une ville très très calme en basse saison ; c’est ce que nous a dit Juan, propriétaire d’un bar qui s’appelle Central, très bien situé dans la ville. Pour vous dire, c’est le premier bar étranger que nous faisons et nous tombons sur une personne qui parle français, le hasard fait bien les choses. Cette personne, (qui parle beaucoup) d’origine espagnole a vécu en Suisse avec sa femme et a acheté il y a quatre ans, ce commerce près de sa famille. Après avoir longuement discuté avec lui, il nous indiqua un bar plus jeune où nous avons rencontré Mila, une serveuse qui a elle aussi vécu en Suisse une dizaine d’année. Je peux dire qu’ils étaient contents de rencontrer des français (ça leur a permis d’entretenir un peu la langue).

Bon, pour en revenir au départ, nous quittons donc le mouillage vers 17h30 pour mouiller à la sortie de la rade, histoire de se reposer et d’être prêt à partir le lendemain pour rejoindre Cascais au Portugal.

Vendredi, journée coûteuse, nous avons perdu beaucoup d’hameçons, d’abord une mitraille et une ligne avec trois gros hameçons et un leurre dû à la vitesse et des mouettes qui essayaient de choper les hameçons ; deux d’entres elles se sont fait avoir et se sont retrouvées à la traîne derrière le bateau en train de se débattre et rebondir sur l’eau (on a bien rigolé mais on avait mal pour elles!!!).

Ensuite vient le spi qui se déchire juste avant d’affaler. Heureusement que nous en avons un autre de secours !!! Du coup, nous avons découpé des bouts de tissus vert et rouge du spi pour en faire notre drapeau de complaisance portugais.
Le vent forcit pour atteindre force 7 parfois 8 Beaufort en fin d’après-midi avec une mer forte, les vagues se sont amplifiées dans la nuit, le régulateur d’allure (le 3ème équipier) avait parfois du mal à suivre le cap. Nous avons alors pris sa place pour positionner au mieux Ty-Punch au milieu de ces vagues et faire un petit peu de surf avec elles. Même que l’équipier Antoine a battu le record de 9, 4 pour 11 nd avec une grosse montée d’adrénaline en voyant cette vague se monter derrière et ainsi voir les gerbes d’eau qui se formaient sur les côtés. D’ailleurs Pinocchio a fermé les yeux pendant ce temps là. Nous avons pris aussi de nombreuses douches salées alors que notre ami Pinocchio était tranquillement installé au sec, le veinard !! le record de vitesse de 11nd a été réalisé seulement avec le tourmentin ( voile de 3m²) et sans Grand Voile. c'est une chose tres rare !!!

Le vent mollit alors dans la nuit de Samedi, ce qui nous a permis de nous reposer un peu. Nous avons pu apercevoir les côtes portugaises au petit matin avec un très beau lever de soleil, et aussi accueillit par une escorte de mouettes qui pensaient que l’on était un bateau de pêche. Ah, les mouettes !!!

Nous sommes arrivés sous spi à Cascais, juste à coté de Lisbonne. Le coin semble être la côte d’azur portugaise (beaucoup de touristes, beaucoup de bars et de restos, et beaucoup de palmiers…). Nous avons mouillé juste à coté du centre ville, au milieu de bateaux étrangers (allemands, finlandais, luxembourgeois, et bien sur français).


Reçu le 14 septembre 2005

Partis le 28 de St Malo, nous sommes donc arrivés à Brest le 30 après 46 heures de navigation dans des conditions vraiment idéales : soleil et vent portant tout du long.

Nous sommes repartis de Brest le 8 septembre, encore à 19h. L’escale a été prolongée pour plusieurs raisons :

Tout d’abord, pour un petit secret que l’on ne vous avait pas dit :
- en quittant le quai des Bas Sablons à St Malo, l’alarme du moteur s’est mise à sonner pour signaler que le moteur ne refroidissait plus. On a donc éteint la sale bête discrètement et on a mis les voiles comme si tout allait bien !!! Merci à Claire et Jonas sur le zodiac du Port Blanc qui nous ont aidé à sortir du port rapidement avant que les autres bateaux de la régate ne rentrent
Cela nous faisait donc une chose de plus à réparer sur Brest. La came de la pompe à eau étant usée, il a fallut alors attendre quelques jours à Brest pour la changer.

- A coté de ça, nous avions plusieurs babioles à faire. Le plus gros chantier fut l’installation de la radio BLU émettrice. Un très grand merci à Philippe sans qui on n’aurait jamais réussi à la monter. Cette radio nous permettra de communiquer avec Jacky situé au Portugal, et Mathias à Morlaix. Ils donneront des nouvelles à Philippe qui informera nos familles.

- Création d’une perche IOR permettant de retrouver un homme tomber à l’eau (d’une valeur de 200 Euros dans le commerce) le tout composé d’une tringue à rideau en bois, un bout de planche à voile découpé, une bouteille de mortier pour le lestage, un bout de drapeau orange et une lampe flash au bout, le tout pour la somme de 40 €.

- l’installation de bastaque (câbles qui maintiennent le mât sur l’arrière).

- une aération au niveau des batteries.

- branchement de l’alternateur sur le moteur qui nous permettra de recharger les batteries.


- et dans un tout autre registre, les études : nous avions des réunions avec l’UBO (l’Université de Bretagne Occidental et la direction de l’IUP dans lequel nous n’avons pas eu notre maîtrise. Un arrangement a été fait, nous sommes donc réinscrits à l’IUP pour passer les rattrapages de partiels prévus pour l’instant entre le 22 et 26 Mai 2006. Nous avons demandé de le déplacer exclusivement pour nous en Juin 2OO6 mais le directeur seul ne peut en décider, tout dépendra de l’avis du jury. (la question n’est pas encore tranchée !!). Nous sommes désolés de le dire, mais notre objectif d'escale au Brésil est tombé à l’eau, mais notre logo Breizh’Iles reste encore valable ; Bretagne et îles Atlantiques

- On a également rencontré Jeff, un irlandais, skipper d’un Bavaria 42 « ECOS ». Il a finit la soirée du samedi 3 Sept. avec Antoine, sur le pont de « Ty-punch » à boire du vieux Ricard pur en pensant que c’était du Calva !!! (je révise mon Anglais pour les rattrapages).

Le départ c’est donc fait le Jeudi 8 septembre avec un vent de secteur Sud Ouest assez fort au petit matin du 9, jusqu'au 10 dans l’après midi.(entre 20 et 25 nd, pile poil dans la direction du cap Finistère en Espagne). Nous avons pu voir des marsouins et des dauphins qui s’amusaient à sauter, nager devant le bateau, très sympas !!
Le vent à ensuite tourné Sud est puis rapidement Nord avec des rafales à 30nd et une mer assez forte nous permettant de faire une pointe à 9,4nd (4, 5 nd d’habitude) avant d’affaler complètement la grand voile pour continuer uniquement avec un bout de génois (la voile d’avant) jusqu’au matin du 11. Avec un temps pareil, il n’était pas possible de cuisiner quoique ce soit, nous avons alors pris les salades composées gentiment données par le papa de Clément sachant que ce sont des salades amincissantes mais ça cale bien l’estomac, nickel.. (à voix basse :euh, Clément, c’est normal si les salades n’ont pas la même couleur que sur la boite !!!) Sinon, aucun de nous deux n’a vomit malgré les fortes houles impressionnantes du golfe de Gascogne. Par contre Pinocchio a trouvé deux Papa qui s’appellent non Gépéto, mais Ropéto, ce n’est pas très poli mais on n’arrêtait pas de roter. Il dit qu’il n’a pas eu le mal de mer, mais on ne l’a pas cru en voyant son nez s’allonger jusqu’à l’arrière du bateau, on confondait son nez avec la barre du bateau !!

Enfin bref, tout va bien, le 11 septembre fut une journée mémorable pour Gaëtan qui a trouvé son premier thon. Une belle bête de 45 cm que l’on a tracté pendant au moins 4 heures sous spi avant de voir qu’il nous suivait. Nous avons été contrôlé par un avion qui est passé 6 fois au-dessus de notre tête. La première et deuxième fois, on croyait que c’était pour nous saluer, la troisième fois, nous avions l’impression qu’ils allaient nous tirer dessus en piquant l’avion vraiment bas, du coup, nous avons hissé le pavillon français et le drapeau de complaisance Espagnole pour montrer qui nous étions. Et pour les trois autres passages, on s’est dit qu’ils voulaient peut être établir un contact radio, mais notre VHF n’a pas fonctionné. Le temps de trouver la panne, ils étaient déjà partis alors qu'il y avait juste à taper dessus pour qu’il marche, ah les faux contacts. !!!

Le 11 et 12 furent des journées très calmes avec très peu de vent et nous nous sommes arrêtés dans un port de pêche à Corcubion, à l’abri du vent, en dessous du Cap Finistère (extrême nord ouest de l’Espagne) pour se reposer, faire sécher l’interieur du bateau, boire des bières à 1 € et voir un peu de pays.